vendredi 31 mai 2024

RAVAGE CÉRÉBRAL - PLAYLIST/MAY 2024


Tracklist :

Swampbeast - Nuckelavee.
The Troops of Doom - Dawn of Mephisto.
Swelling Repulsion - Cesspools of Dismembered Memory.
Vomit The Soul - Annihilate the Infernal Army.
Embryonic Autopsy - Orgies of the Insiminated.
Monument of Misanthropy - The Atascadero Years.
Malignancy - Biological Absurdity.
Replacire - The Helix Unravels.
Cryptic Hatred - Homicidal Intentions.
Spitgod - Nothing But the Will.
Christ Denied - Scream Bloody Blasphemy.
Cavern Womb - Amber Scourge.
Hemotoxin - Morbid Reflection.
Antisma - Black Beyond Impurity.
Necrotum - Dissolved in the Flesh Pits.
Maimed - Herald of the Maelstrom.
Pathology - Punishment Beyond Comprehension.
Obscurial - Blasphemous Cult.
Moral Putrefaction - Scum of the Earth.
Gruesome - Frailty.

jeudi 23 mai 2024

OBSCENE - THE REAPER'S BLESSING


Sur un rythme de métronome, à raison d'un album tous les deux ans depuis 2020, Obscene revient cette année avec Agony & Wounds, nouvel opus à paraître le 12 juillet prochain chez Nameless Grave Records (le premier pour ce label, les deux précédents étant sortis via Blood Harvest). Sur le single The Reaper's Blessing, la formation originaire d'Indianapolis voue toujours un culte à un death old school, porté comme à chaque fois par la voix au timbre particulier du chanteur Kyle Shaw. Un morceau qui laisse augurer de bonnes choses pour la suite.

MALEVOLENT ASSAULT - MORBID DREAMS


Projet solo de l'artiste suédois Robert Lindmark, Malevolent Assault fait sortir de leurs tombeaux putrescents les esprits du death metal old school sur Morbid Dreams, EP 4 titres agitant la fibre nostalgique et que vous pouvez dès à présent écouter dans son intégralité. Simple mais, redoutablement efficace.

INNER SPHERE / FALL OF GNOSIS / PYTHONISSAM - IMPERISHABLE REALM


Infatigable travailleur, l'artiste Justin Volus, dont nous avons déjà parlé à quelques reprises sur ce site, notamment pour son récent projet Void Blight, réapparaît avec son entité Fall of Gnosis sur un split monstrueux en collaboration avec Inner Sphere et Pythonissam. En gros, les trois formations partagent une même passion pour le death/doom mais, en abordant le style différemment. Extrêmement brutal pour Inner Sphere, projet solo du multi-instrumentiste Jared Moran, lui aussi membre de Void Blight ; psychédélique et occulte pour Fall of Gnosis ; cosmique et funéraire pour Pythonissam qui comprend aussi un membre de Void Blight, Derek Jacobsen (vous avez bien suivi ?). Disponible via Vargheist Records, le disque, qui contient en tout neuf morceaux, est un mur sonore massif et terrifiant.

mercredi 22 mai 2024

MORBUS GRAVE - FUNERAL EMBODIMENT


Morbus Grave est très actif depuis sa naissance en 2010. Les milanais ont fait paraître quatre démos, sans oublier un album, Lurking Into Obscurity, sorti en 2022 chez Chaos Records. Cette fois-ci, c'est sous l'égide du label espagnol Memento Mori que le groupe va révéler le 22 juillet prochain Feasting the Macabre, sa nouvelle offrande de death metal putride et crasseux. Les transalpins montrent qu'ils demeurent fidèles aux racines old school sur le morceau Funeral Embodiment, extrait de ce second album.

ASSIMILATOR - I AM


D'abord ancré dans le death metal mélodique sous le nom de LazerWulf de 2016 à 2017, avant de se tourner vers un death plus thrashy de 2017 à 2022 sous l'appellation Death On Fire, Assimilator, puisqu'il faut ainsi nommer l'entité, explore désormais de vastes contrées allant du death au thrash en passant par le grindcore, avec une petite touche de groove pour épicer le tout. Cette direction prise dès 2022 sur l'album éponyme qu'avait sorti le groupe pourrait bien se confirmer cette année avec la parution le 21 juin prochain via Horror Pain Gore Death Productions de l'EP Expelled into Suffering dont on peut écouter dès aujourd'hui un aperçu avec l'écrasant morceau I Am.

SUFFERING RITES - ETERNAL WAR


En provenance de Glasgow, Suffering Rites a dévoilé récemment son premier EP, Eternal War, via le label écossais Macho Records. Ici, tout est dans le titre puisque le quintette nous propose ni plus ni moins du death metal aux accents guerriers, chose qu'on ne voit plus si souvent parmi les groupes d'aujourd'hui, quelque part entre Bolt Thrower, Benediction et Frozen Soul. La puissance de feu et l'envie d'en découdre sont là, tant au niveau de l'instrumentation que des vocaux, sur ces quatre morceaux vindicatifs, remplis de colère.

mardi 21 mai 2024

BLOOD OFFER - INTO EVIL RITES


Blood Offer réussit un joli coup sur Into Evil Rites, son premier EP, en nous aguichant avec son death old school teinté de thrash qui nous ramène plus de trente ans en arrière. Ces trois gamins originaires de Lombardie ne pouvaient rendre plus bel hommage aux glorieux ancêtres du style sur ces six morceaux survitaminés et dont on devient très vite dépendant à l'écoute. Pour un galop d'essai, on peut dire que la réussite est totale. Affaire à suivre.

ANTHROPOPHAGOUS - SPOILED MARROW / POST-NATAL ABORTION


Anthropophagous a commencé à capter mon attention l'année dernière avec leur album Abuse of a Corpse qui présentait un death aux accents thrash méchamment torturé et très addictif. Avant cette étape, le groupe du Massachusetts avait fait paraître dans une quasi confidentialité deux démos, Spoiled Marrow en 2019 et Post-Natal Abortion en 2020. Un petit label indépendant mexicain, Templum Obscenum Records, a eu la riche idée de rassembler les deux démos sur CD avant de commencer à le distribuer récemment. Cette belle initiative permet ainsi de mieux se familiariser avec le très bon death old school de la formation.

SODOMY - DEAD SPACE


Dans l'espace, personne ne vous entend crier. C'est un peu le principe repris sur la pochette du nouvel EP de Sodomy, Dead Space, en hommage sans doute à la franchise culte Alien qui en terrorisa plus d'un. Hormis l'aspect cinématographique de la chose, c'est surtout la musique qui nous intéresse ici avec ce duo de Californie du sud qui, depuis 2013, année de sa fondation, a fait évoluer son style vers un death à la fois brutal et grind, old school dans l'esprit et loin du thrash pratiqué au début même si, de temps à autre, on sent tout de même que cette influence issue du passé n'est jamais très loin. Quoi qu'il en soit, je n'aimerais vraiment pas être à la place du type qui se fait méchamment démonter par la vilaine bestiole sur l'artwork.

lundi 20 mai 2024

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 11


Chaque Lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts

Gorefest - Horrors in a Retarded Mind (1990) :
Au début des années 90, l'Europe possède déjà un énorme vivier de groupes de death metal pour répondre à la vague en provenance des voisins d'Outre-Atlantique. Gorefest est déjà un groupe en plein devenir lorsque surgit Horrors in a Retarded Mind, leur seconde démo. Les quatre morceaux qui la composent s'inscrivent alors dans du death lourd et imposant, bien produit pour l'époque et surtout très éloigné du death 'n' roll que proposera le combo après sa signature chez Nuclear Blast. D'ailleurs, Gorefest finira par imploser en 1998 avant d'être reformé en 2004 pour une durée de cinq ans. Cette démo demeure encore aujourd'hui l'une de leurs plus grandes pièces.

Funebre - Cranial Torment (1989) :
La grande légende débuta à la fin des années 80. Les termes employés ici ne sont pas usurpés même si Funebre ne vécut que de 1989 à 1991, avec un split qui faillit lui être fatal juste après la sortie de cette démo titanesque. On parle de légende parce que ce groupe fut, avec Abhorrence, un des tous premiers combos de death metal finlandais. En 1989 donc, le quatuor atomise tout sur son passage avec Cranial Torment. Les cinq morceaux dégageaient une ambiance lugubre, malsaine, démoniaque. Du très grand death scandinave, impitoyable et écrasant qui laissa bien des auditeurs pantois, le regard perdu dans le vide. Deux ans plus tard, avant que Funebre ne devienne définitivement poussière, un album superbe, Children of the Scorn, sortit via le label Spinefarm Records, dernier témoignage d'un groupe à jamais dans l'histoire du death metal.

Blessed Death - 1984 Demo (1984) :
Il n'y a pas de mal, de temps en temps, à revoir les bases. Les américains de Blessed Death déboulent sur la scène metal extrême au milieu des années 80 avec une démo qui va faire date, composée de sept morceaux propulsés au speed/thrash le plus explosif qui soit. Chaque membre du groupe accomplit des prodiges. Les compositions sont fabuleuses, la batterie sensationnelle et la voix du chanteur Larry Portelli atteint des sommets de beauté. Cette démo est un rollercoaster émotionnel permanent. Aujourd'hui encore, on continue de prendre son pied à écouter les joyaux que sont les singles Blessed Death, monument du genre, et Into the Ovens. Et dire que ce groupe ne vécut que huit ans. Huit petites années mais, ça valait le coup.

Pestilence - Dysentery (1987) :
C'était un autre temps, une autre époque, le temps où Pestilence faisait du très grand death, loin de ses futurs délires prog. Cette démo, leur toute première, constitue sur quatre morceaux le mélange parfait de thrash et de death assaisonné au speed metal. En un peu plus de quinze minutes, la galette n'offre aucun moment de répit, aucune plage de repos. À vrai dire, on ne récupère jamais après une telle écoute. On en sort groggy, le visage tuméfié par les directs du gauche et les coups dans le bas ventre que le groupe nous assène. Un pur chef-d'œuvre contre lequel on se casse encore les dents de nos jours et rarement égalé malgré le temps qui passe.

Necrophagist - Necrophagist (1995) :
Dites vous bien que Muhammed Suiçmez, le chanteur et vocaliste de Necrophagist, n'avait que dix-neuf ans quand les quatre morceaux qui composent cette démo éponyme ont été conçus. Une performance qui force le respect vu la qualité remarquable de ce disque constituant une œuvre majeure du death metal technique, on pourrait même dire en avance sur son temps. Beaucoup sont d'accord pour dire que Fermented Offal Discharge, single qui referme la démo, demeure l'une des plus belles compositions de death metal de tous les temps, toute catégorie confondue. Cette démo a changé la vie de tous ceux qui l'ont écoutée, moi y compris.

VIDÉO : OXYGEN DESTROYER - SHADOW OF EVIL


Continuant inlassablement de puiser son inspiration dans l'univers des monstres Kaiju auquel il est très attaché, Oxygen Destroyer va dévoiler le 9 août prochain son troisième album studio, Guardian of the Universe, via Redefining Darkness Records. Vu que ce n'est pas encore pour maintenant, un clip bien sympathique, parfaitement dans le thème exploré par le combo américain, a été mis en ligne pour le morceau Shadow of Evil, pour ce qui est un hommage direct à Gamora, un des monstres les plus célèbres de l'ère Heisei (pour ceux qui connaissent bien l'histoire du Japon). Sinon, musicalement parlant, on est bien entendu dans du death thrash de première facture qui n'est pas sans rappeler Angelcorpse, Morbid Saint ou Demolition Hammer, pour ne citer que les plus grands représentants du genre.

SPLATTERED SPINE - CAULDRON OF BLOOD


Amateurs de gore et autres réjouissances horrifiques, ce disque est fait pour vous. Sur son premier EP, Cauldron of Blood, Splattered Spine nous ramène dans ces ambiances inoubliables des films d'horreur des années 70 et 80 avec son brutal death metal directement issu de la vieille école du genre. La roue n'est donc pas réinventée, on s'en doute mais, au moins, tous les éléments sont réunis pour passer un moment des plus jouissifs, qu'on se le dise.

FERVENT HATE - IN ROT WE TRUST


Six ans après sa précédente offrande, Fervent Hate s'apprête à revenir avec son troisième effort, In Rot We Trust, prévu de sortir le 29 mai via Satanath Records. En attendant, les expérimentés péruviens ont dévoilé le très bon morceau éponyme en écoute ci-dessous, dopé au death 'n' roll, avec ses harmoniques d'un grand classicisme et son chant toujours aussi excellent qui se conclue d'ailleurs, sur ce morceau, par une voix claire qui fait son petit effet. Rendez-vous fin mai pour la suite.

dimanche 19 mai 2024

MORTUARY SLAB - NECROREALISM


Mortuary Slab ne se contente pas de réveiller les morts sur son premier EP, Necrorealism. C'est la planète entière que ce combo canadien cherche à secouer en pratiquant un death putride directement en provenance de la crypte, ou plutôt devrais-je dire des catacombes, tant la production sonore, en particulier le chant, nous donne cette impression. Cet EP cinq titres confirme quoi qu'il en soit le potentiel d'un groupe qui nous avait déjà montré de belles choses sur sa démo parue l'année dernière. Si vous adhérez pleinement à ces ambiances de bas-fonds insalubres, Mortuary Slab est fait pour vous.

LE COIN DES DÉMOS (19/05/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.

Splanchnophilia - Sewage Abortion (2024) :
Derrière ce nom imprononçable se cachent trois musiciens allemands pratiquant un death putrescent et glauque qui sent l'alcool et les égouts. Après une ouverture instrumentale horrifique sur fond de clavier (Enter the Sewers), le trio lance véritablement les hostilités sur deux morceaux emplis de ténèbres et d'effluves de schnaps où il est question d'un homme éméché pris d'une irrésistible envie de tuer et, bien sûr, des égouts. Du death qui ne se prend pas très au sérieux au final mais, qui n'en demeure pas moins intéressant à l'écoute.

Defenestration - Promo '24 (2024) :
Après un EP fort sympathique, Mortal Cremation, paru en décembre de l'année dernière, ces canadiens reviennent avec une démo contenant deux titres enregistrés en même temps que la session consacrée à leur EP. Spirits Blade est un morceau court de pur death incisif et lugubre, tandis que Shrouded in Mystery nous fait découvrir l'aspect plus doomy de cette formation très prometteuse qui va certainement refaire parler d'elle.

Grave Filth - Rotting (2024) :
Que dire de plus si ce n'est que nous avons ici du gros death floridien pratiqué avec beaucoup de maîtrise par ce jeune groupe dont c'est la première démo. Très vieille école dans l'esprit, les trois morceaux naviguent quelque part entre death classique et brutal aux accents doom, notamment sur les deux premiers singles, dont la durée est supérieure à six minutes. On notera aussi les vocaux gutturaux assez effrayants du vocaliste prénommé Cryptus.

Cauldron Shitter - Demo 2024 (2024) :
Obscur projet en provenance de Richmond, dans l'État de Virginie, Cauldron Shitter propose sur sa démo inaugurale un mélange de black et de death qui, à la première écoute, semble plus lorgner vers le black metal que vers le death metal mais, du black dérangé, avec une ambiance qui peut aller vers l'horrifique, comme sur le morceau final, Literary Laundering, avec sa nappe de clavier inquiétante. Dû à la brièveté des trois titres proposés ici (le plus long, Deccan Traps, n'excédant pas les deux minutes quarante), on sent également une inspiration venant du grindcore, bien que diffuse. Au final, une démo qui s'apparente à un objet musical non identifié.

Tartarean Vengeance - Genosida (2024) :
Sur ce projet solo, le dénommé Hades (dieu des Enfers dans la mythologie grecque), en provenance de Singapour, montre ses qualités dans un death destructeur et guerrier à la puissance de feu redoutable. L'intensité ne baisse jamais tout au long de ces quatre morceaux classiques mais efficaces, jusqu'au final, une reprise de Blasphemous Onslaught du groupe blackened death Black Witchery. On se laisse convaincre aisément par cette première démo très solide.

samedi 18 mai 2024

VOID BLIGHT - BLOOD THRONE OFFERINGS


Fall of Gnosis et Vicarious Slaughter ne sont que deux des nombreux projets de l'artiste protéiforme Justin Volus. On le retrouve ici au sein de l'entité Void Blight en compagnie de trois autres musiciens eux aussi aux multiples visages, dans ce qui s'apparente à du death chaotique et dévastateur, ultra rapide et sans concession, sur Monolith of Vortex Realms, premier album qui va sortir le 22 juin via Vargheist Records, le label de Justin Volus. En écoute ci-dessous, le suffocant morceau Blood Throne Offerings.

MOUFLON / GRIM FATE - THE ALL-CONSUMING VOID OF DEATH AND DECAY


Mouflon et Grim Fate ne sont pas des inconnus sur la scène metal extrême européenne. Les premiers ont deux albums à leur actif, dont le remarquable Pure Filth paru en 2022 qui avait capté l'audience avec son death/doom massif, tandis que les seconds avaient sorti en 2020 Perished in Torment sur le label réputé Xtreem Music. En plus d'être tous deux néerlandais, ces groupes partagent donc une passion commune pour le death doomy, à une différence près, à savoir un goût pour l'aspect brutal du côté de Grim Fate, alors que Mouflon est en faveur d'une approche plus lente, plus lourde, voire plus funéraire. Cela se voit très bien sur le split The All-Consuming Void of Death and Decay édité par le label Brutal Insanity Records, avec en prime une cerise sur le gâteau : Grim Fate reprenant Christening the Afterbirth du groupe Incantation extrait de leur album mythique Onward to Golgotha. Du bel ouvrage que voilà.

INTOLERANCE - FADE INTO OBLIVION


Après un premier album, Dark Paths of Humanity, paru en 2022, Intolerance revient avec Waking Nightmares of an Endless Void, nouvel opus à paraître le 22 juillet prochain chez le très actif label Godz Ov War Productions. Sur Fade into Oblivion, premier extrait en écoute, le jeune groupe de la région espagnole de l'Aragon demeure fidèle à la vielle école du death metal en allant chercher son inspiration du côté de Vader et Obituary. Si l'album devait être du même acabit, on peut en toute logique s'attendre à du très lourd.

MORTAL WOUND - BORN AGAIN HARD


Nous ne sommes plus qu'à quelques jours désormais de ce qui s'annonce comme l'une des sorties les plus intéressantes de l'année, à savoir le premier album de Mortal Wound, The Anus of the World. Ces californiens avaient déjà capté mon attention (j'en parlais dans cet article) avec leur death putride à souhait et old school jusqu'à l'os. Ils viennent de dévoiler un nouvel extrait de cet opus qui va sortir le 24 mai prochain via Me Saco Un Ojo Records, Dark Descent Records et Extremely Rotten Productions.

CANNABIS HOLOCAUST - NIGHTMARE BLUNT ROTATION


Entre Cannabis Holocaust et Cannibal Holocaust, il n'y a qu'un pas. C'est sans aucun doute du film culte de Ruggero Deodato sorti en 1980 dont s'est inspiré ce groupe américain en provenance de Pennsylvanie, tandis qu'un premier EP, Nightmare Blunt Rotation, vient de paraître. L'artwork, que chacun saura apprécier à sa juste valeur, ou pas, est révélateur de ce vers quoi nous emmène Cannabis Holocaust, à savoir du brutal death metal goregrind, crasseux et dégoulinant comme il se doit, le plus étonnant étant qu'à l'écoute, on finit par se prendre au jeu, sans doute en raison du côté parodique (ou pas) de la chose. Le dîner est servi, bon appétit.

vendredi 17 mai 2024

ACID VAT - DEAD FLESH ARCHITECT


Acid Vat distribue les coups sur son premier EP, Dead Flesh Architect, qui vient de paraître via Iron Fortress Records. À l'écoute des quatre morceaux qui le composent, ces britanniques font une fixation addictive sur le vieux death du début des années 90, avec ce son bien gras qui caractérise tellement les démos qui sortaient à l'époque. Un bel hommage aux temps anciens par un jeune groupe qui semble posséder un beau potentiel.

VIDÉO : THANATHUS - ... IN DEATH


... In Death est le premier EP du groupe brésilien Thanathus. En plus d'avoir un artwork très réussi qui rappelle beaucoup l'univers de Tolkien, l'objet contient cinq morceaux bien charpentés qui montrent un combo uni dans un death brutal avec un petit parfum old school pas déplaisant à l'écoute. On peut aussi en profiter pour savourer le clip qui a été conçu pour le morceau ayant donné son titre à l'EP que le label Old Shadows Records a décidé de promouvoir.

PERMANENT DISFIGUREMENT - EVERGROWING CRYPT


La scène death metal étant très prolifique, on peut aisément comprendre qu'il ne soit pas évident pour certains groupes d'accrocher le bon wagon pour s'extirper du peloton. Parmi eux, Permanent Disfigurement aura eu le mérite de tenir quatre ans avant de mettre la clef sous la porte avec, tout de même, en guise d'adieu, un album tout juste sorti en indépendant, Evergrowing Crypt, qui permet ainsi à ce groupe du New Hampshire de laisser un ultime témoignage particulièrement bruyant, il faut le dire, puisqu'il est question de brutal death metal ici.

FOCUS LABEL : EXTREMELY ROTTEN PRODUCTIONS


Dans les recoins les plus obscurs des dimensions infernales, Extremely Rotten Productions sévit depuis 2011 en promouvant des groupes locaux et internationaux dans des domaines allant du death metal old school au grindcore en passant par le death/doom et le brutal death metal. Depuis sa base située à Copenhague, le petit label indépendant n'hésite pas à prendre des risques en s'aventurant dans les régions les plus hostiles des cercles infernaux, à la recherche de groupes n'hésitant pas à repousser les limites de l'extrême, musicalement parlant bien sûr. Afin de mieux vous en rendre compte, la playlist ci-dessous va vous permettre de découvrir vingt formations accompagnant (ou ayant accompagné à un moment donné) le label dans sa ténébreuse épopée.

Tracklist :

Sequestrum - Preserved to Last.
Decorticate - Concussive Maintenance.
Broder - Bondejagt.
Undergang - Dodsstivhed.
Unholy Redeemer - A Fever to Dethrone All Kings.
Septic Fumes - Genital Floss.
Malformed - Enchantments of Nihilism.
Human Corpse Abuse - Convulsing Labyrinth of Flesh.
Hemorrhoid - Posthumously Penetration.
Torture Rack - Chamber of Morbidity.
Mortuous - Carve.
Entety - Hideous Malformation.
Seep - Horrific Fetal Mutation.
Necropsy Odor - Cooked in Vomit.
Chaotian - Etched Shadows.
Grotesque Infection - Stagnant Fumes of Decomposure.
Chtonic Deity - Drained.
Mephitic Corpse - Fuming Mutation.
Gorephilia - Black Horns.
Fetid - Coalescing Decay.

BRUTALLY DECEASED - DEUS MUNDI


J'ai découvert Brutally Deceased en 2016 (tardivement donc, puisque le groupe Pragois est né en 2007) sur l'album Satanic Corpse paru chez Doomentia Records. Leur death addictif porté par des rythmiques très mélodiques et la voix remarquable de Michal Stepanek m'avait aussitôt capturé. Huit ans plus tard, la formation d'Europe Centrale revient avec Chasms, son quatrième opus, toujours chez Doomentia Records et toujours avec l'intention de proposer au public du death de qualité, dont la production tirée au cordeau demeure un gage de réussite. Le premier extrait, Deus Mundi, en constitue la preuve éclatante.

jeudi 16 mai 2024

MORGUE - DOORWAYS IN CRIMSON RED


Au fil des ans, Morgue s'est fait une belle place sur la scène metal extrême française. Quatre albums plus tard et malgré un hiatus de sept ans, entre 2005 et 2012, durant lequel il avait totalement disparu de la circulation, le groupe occitan, devenu un duo, va dévoiler le 24 mai chez Godz Ov War Productions sa cinquième offrande, Close to Complete Darkness. Un morceau avant-coureur, Doorways in Crimson Red, montre que Morgue fait toujours preuve d'une immense créativité en délivrant ici un blackened death monstrueusement écrasant et ne laissant aucun répit à l'auditeur. Ce titre est un redoutable uppercut qui laisse présager d'un album puissant et torturé.

EMINENT SHADOW - DAWN OF THE DARK AGE - INFERNO DIABOLI


Treize ans sans album, ça commençait à faire très long pour Eminent Shadow, à tel point qu'on se demandait si les brésiliens, qui débutèrent en 1994, ne s'étaient pas perdus dans quelque dimension infernale. Double surprise : non seulement un troisième album, Dawn of the Dark Age - Inferno Diaboli, va sortir le 18 mai via le label péruvien Crypts of Eternity, mais en plus, il est en écoute intégrale à cette adresse. Il est remarquable de voir qu'après toutes ces années, Eminent Shadow n'a pas dévié d'un iota musicalement, en proposant toujours le même death qu'il pratiquait à ses débuts, avec un esprit old school et cette petite touche heavy et thrash qu'ont la plupart des formations sud-américaines, le côté sombre en plus.

CASTRATED - SURGICAL VICISSITUDE


On s'active beaucoup en ce moment chez Comatose Music. Voilà que le label américain basé en Caroline du Nord va lancer dans l'arène Castrated avec son premier EP, Surgical Vicissitude, à paraître le 19 juillet. Même si cette formation débute, elle peut se vanter d'avoir dans ses rangs des musiciens d'expérience qui ont déjà travaillé pour des groupes réputés comme Gorgasm, Astyanax et Aethereus. Plutôt pas mal. Découvrez leur death brutal et chirurgical sans plus attendre avec le morceau qui a donné son titre à l'album.

VICARIOUS SLAUGHTER - RITUAL EVISCERATION


Justin Volus est un homme plutôt occupé. À vingt-neuf ans, en plus d'être le gérant du label Vargheist Records, il officie dans plusieurs projets, notamment Void Blight (dont on reparlera dans un futur article) et Fall of Gnosis (on en parlait déjà ici). On le découvre ici avec Vicarious Slaughter, dont il est chanteur, accompagné du musicien multi-instrumentiste Nick Turner. Le duo doit normalement dévoiler pour le 17 juin son premier EP, Ritual Evisceration, via deux labels, Malevolent Sound et donc Vargheist Records qui éditeront l'objet respectivement au format cassette et CD. Sur The Crushing Blow, titre qui ouvre l'EP, Vicarious Slaughter ne fait pas dans la dentelle en proposant un death obscur et maléfique, pouvant tendre vers le doom, et qui nous transporte au début des années 90.

DARKENED - DEFILERS OF THE LIGHT


Darkened peut se vanter de posséder un des plus rosters qui soit dans le monde du metal extrême. Rien que le CV du bassiste Tobias Cristiansson en impose, lui qui a appartenu à Grave, Dismember et qui est toujours impliqué aujourd'hui dans Necrophobic, tandis que Perra Karlsson, le batteur, officia chez Deströyer 666 et accompagna sur scène des formations comme Benediction et Nasum. On les retrouve donc ici avec Darkened dont le troisième album studio, Defilers of the Light, va sortir le 14 juin prochain via Edged Circle Productions. Très accrocheur, le morceau éponyme, taillé comme un régiment de chars d'assaut, propose un death classique, puissant et mélodique, avec son refrain entêtant et ses jolis solos de guitare très suédois dans l'esprit.

mercredi 15 mai 2024

ALTAR OF GORE - LITANIES OF THE UNCEASING AGONIES


Altar of Gore sévit depuis quelques années depuis sa base du New-Jersey sous la direction de deux musiciens qui possèdent une solide expérience de la scène metal extrême dans d'autres groupes obscurs. Le duo s'apprête à sortir son deuxième album, Litanies of the Unceasing Agonies, le 17 mai via Nameless Grave Records. À l'écoute du single intitulé Carrion Womb, on se retrouve plongé dans du death sombre et suffocant, dégageant un côté malsain qui fait naître la peur. Charmant programme en perspective.

HYPERDONTIA - DEATH'S EMBRACE


Tranquillement, Hyperdontia se rapproche des dix ans d'existence. Depuis ses débuts, ce groupe n'a jamais dévié de sa trajectoire en proposant du death metal pur jus, nerveux, à la cadence rapide. Bref, la vieille école dans toute sa respectueuse splendeur. Le 21 juin prochain, le quatuor sortira son troisième album studio, Harvest of Malevolence, via Me Saco Un Ojo Records, qui pourrait bien être un excellent cru si l'on se réfère au premier morceau dévoilé, Death's Embrace, que vous pouvez écouter sans plus attendre. 

GORGATRON - CONDUIT OF PAIN


Gorgatron soufflera ses vingt bougies l'année prochaine. En attendant, le groupe américain, toujours fidèle à son death authentique inspiré par la vieille école, va dévoiler le 21 juin son quatrième opus, Sentience Revoked, le premier pour le label Redefining Darkness Records. Pour bien se mettre dans l'ambiance, le morceau intitulé Conduit of Pain, en écoute ci-dessous, est un bon point de départ. Sachez également que le groupe a tourné un clip très gore et bien kitsch pour Blatant De-Evolution; que vous pouvez visionner en suivant ce lien.

mardi 14 mai 2024

LETHE - ENDLESS WAR


Hormis le fait qu'il ait sans doute été enregistré dans une caisse de résonance géante, ou alors un tunnel, le premier EP de Lethe, Endless War, envoie du lourd. C'est d'ailleurs là, peut-être, que ce jeune groupe indonésien nous surprend car, contrairement à de nombreuses formations de ce pays qui baignent dans le brutal death metal pur et dur, Lethe a choisi un angle très différent en pratiquant un death old school sincère et efficace qui lorgne vers le thrash, comme on pouvait en entendre à la fin des années 80. On ne peut donc que les encourager à continuer dans cette direction.

CONGENITAL ABNORMALITIES - UPON THE COLD GROUND


Un des constats que l'on peut faire, pour commencer, est que Congenital Abnormalities n'a toujours pas sorti d'album alors que le groupe fondé à Belfast existe depuis 2015. La faute peut-être à un manque de stabilité dans le lineup puisque Jordy Thompson, le guitariste, demeure aujourd'hui le seul membre originel. Un nouveau batteur a même été embauché pas plus tard que l'année dernière. Malgré ces remous, les irlandais ont trouvé le temps de travailler sur leur premier EP, A Resurgence of the Grotesque, qui va sortir le 1er juin prochain et dont on peut écouter un extrait dès maintenant avec le morceau Upon the Cold Ground, très ancré dans du brutal death metal d'un grand classicisme.

HOUSE BY THE CEMETARY - THE MORTUARY HAUNTINGS


Il me semble que Rogga Johansson doit en être à une quarantaine de projets (parmi les plus connus, Paganizer, Ribspreader, Putrevore, sans oublier le fait qu'il ait rejoint Massacre en 2020 comme guitariste) en comptant House by the Cemetary, groupe dont fait également partie Mike Hrubovcak (ex-Monstrosity, ex-Vile) et Matthias Fiebig (Paganizer, ex-Ribspreader). Johansson doit surement être un sur-homme pour apporter sa contribution à autant de formations. Quoi qu'il en soit, il arrive à tenir la cadence et va bientôt révéler le nouvel album de House by the Cemetary, The Mortuary Hauntings, qui va paraître le 31 mai chez Pulverised Records. Sans surprise, le death metal old school est à l'honneur sur ce disque à l'ambiance horrifique, parfaitement calibré pour une bande-son de film de zombies.

lundi 13 mai 2024

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 10


Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Corpse - 'Till Death 'till You Rot (1993) :
Comme beaucoup de groupes de metal extrême nés dans les années 90, Corpse eut une existence éphémère depuis son repaire de Laredo au Texas, état américain où la scène était très active à l'époque. Ainsi, le groupe sortit une démo en 1993 sur laquelle il délivrait un death dégoulinant et putride sur cinq morceaux concis et écrasants. L'objet est également insolite de par le fait que les compositions ont été enregistrées en public puisqu'on on entend fréquemment des voix en bruit de fond. Le témoignage est donc d'autant plus intéressant. Le saviez-vous ? Rick Garza, le chanteur, continue d'officier aujourd'hui chez Evil Incarnate mais aussi, chez Antisma qui a sorti le mois dernier un superbe album de pur death intitulé Mockery, que je vous recommande chaudement.

Dominus - Astaroth (1993) :
Avant de se tourner vers le groove metal au milieu des années 90, Dominus a sorti de très bonnes démos, dont une, Astaroth, en mars 1993, qui reste une de leurs pièces majeures. Les cinq morceaux qu'elle contient se situent dans un death old school de très grande qualité, porté par le chant remarquable de Michael Poulsen. Oui, Michael Poulsen, autrement dit le gars qui chante pour le groupe de heavy rock Volbeat et qui est également le guitariste de Asinhell. Du coup, pour ceux qui connaissent Volbeat et qui n'ont encore jamais écouté Dominus, le chant guttural de Poulsen risque ici de vous faire un choc.

Malaphar - Arisen From Flames (1992) :
Ce groupe allemand qui vécut pendant sept ans, de 1991 à 1998, sort cette troisième démo en avril 1992. On y trouve quatre morceaux d'un death atypique agrémenté de claviers qui donnent une ambiance spectrale, lugubre, atmosphérique, aux portes du black metal. Mais, dans l'esprit, on est vraiment dans du death bâti sur de solides fondations avec des compos toutes plus enivrantes les unes que les autres. Étrange objet que voilà.

Pax Mortis - Fear (1992) :
Ces jeunots en provenance de Californie créent la surprise en 1992 avec cette démo étonnante sur laquelle ils dévoilent un death avec un chant thrash de première qualité. Travaillé jusqu'à l'os, chaque morceau, dont la durée est à chaque fois supérieure à cinq minutes, dévoile des passages secrets et des couloirs labyrinthiques qui peuvent désarçonner l'auditeur, notamment quand surgissent des plages instrumentales telles que Lilith, superbe final de près de sept minutes trente. Du très beau death à consonance politique et social qui ne peut laisser indifférent.

Skeletons of Society - Judgement Day (1994) :
Ces norvégiens à la carrière très éphémère n'ont sorti qu'une démo en 1994 et, quelle démo ! Chacun des six morceaux est une petite mine d'or avec du death qui nous fait voyager entre heavy rock et rock psychédélique (certains solos de guitare sont incroyables). Si cela demeure très old school dans l'esprit, on sent tout de même chez ce combo une envie d'apporter une touche de nouveauté pour l'époque avec un accent mis sur les mélodies. C'est du death mélodique en fin de compte mais, avec un petit plus pas désagréable à l'écoute.

ROTTEN TOMB - THE RELIEF OF DEATH


Rotten Tomb nous fait la joie de dévoiler l'intégralité de son nouvel opus, The Relief of Death, quelques jours avant sa sortie officielle, le 18 mai, via Death Division Rituals. Les chiliens ne font pas les choses à moitié sur cette seconde offrande s'inscrivant dans la droite lignée de leur précédent méfait, Visions of a Dismal Fate, paru en 2022, avec du death macabre et méphitique, en hommage à la vieille école des années 90, d'une noire majesté, quelque part entre Coffin Curse et Sepulchral Curse pour mieux se situer sur l'échiquier musical. Quelque chose me dit que ce disque aura surement sa place dans les traditionnels bilans de fin d'année.

SEVERE TORTURE - THE PINNACLE OF SUFFERING


Au début des années 2000, Severe Torture pratiquait un death de toute beauté très inspiré par Cannibal Corpse, à tel point que l'influence de la légende vivante se ressentait jusque sur les pochettes des deux albums parus en 2000 et 2002 sous l'ère Hammerheart Records qui restera pour moi la plus belle période du groupe fondé aux Pays-Bas en 1997. Severe Torture a ensuite évolué avec son temps en délaissant progressivement la vieille école pour s'adonner à un style plus moderne. Leur sixième album, Torn From the Jaws of Death, qui va paraître le 7 juin chez Season of Mist, devrait logiquement demeurer dans cette voie, si l'on se fit en tout cas au morceau The Pinnacle of Suffering qui vient d'être dévoilé, sur lequel le combo fait prévaloir sa technique, son goût pour une production léchée, tandis que le chant de Dennis Schreurs s'avère toujours aussi impeccable.

dimanche 12 mai 2024

VIDÉO : MONUMENT OF MISANTHROPY - A NICE BEHEADING FOR MoM


Nouvel album en vue pour Monument of Misanthopy. Intitulé Vile Postmortem Irrumatio, ce troisième chapitre va paraître le 26 juillet prochain via Transcending Obscurity Records. L'événement étant encore assez loin, les viennois, qui vouent toujours une passion sans limites pour le gore et les serial killers et dont le lineup a subi d'incessants changements depuis leur fondation en 2010, nous ont offert un clip pour le morceau A Nice Beheading for MoM, dans lequel est relaté l'un des crimes les plus violents commis par le tueur en série Ed Kemper à qui le disque est entièrement consacré sous forme de concept album. Monument of Misanthropy y est allé de manière très franche en proposant un clip violent, voire perturbant et extrêmement dérangeant, dévoilé ici dans sa version censurée et qui traduit avec détail ce que Kemper a fait subir à sa mère le 21 avril 1973. Je vous laisse faire vos propres recherches pour plus d'informations. Musicalement, on est bien entendu dans du brutal death metal direct et frontal, comme le veut la tradition avec MoM.

LE COIN DES DÉMOS (12/05/24)


Chaque dimanche, Ravage Crérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.

Mugre - Mugre (Klaustrophobia Records, 2024) :
Ce solo project de l'artiste multi-instrumentiste espagnol David Andrino Martin propose sur cette démo parue le mois dernier trois morceaux courts, très sombres, portés par des vocaux lugubres et tournés vers un death apparenté à du punk. Le résultat est plutôt convaincant, malsain et particulièrement oppressant.

Panhedonia - Demo 2024 (2024) :
La Finlande nous avait jusqu'ici habitués à son approche très old school du death, à l'image de ses voisins suédois. C'est moins le cas avec ce groupe qui offre sur cette courte démo trois morceaux taillés dans le brutal death metal le plus dur. Rien de nouveau musicalement mais, l'efficacité est au rendez-vous.

Basement Burial - Demo 2024 (2024) :
Prenez du death metal brutal, mélangez avec du slamming, ajoutez un soupçon de grind et vous obtenez cette démo trois titres conçue par un groupe de jeunes texans basés à San Antonio. La formule est simple, certes usée jusqu'à la corde par bon nombre de groupes mais, a le mérite d'être suffisamment percutante pour qu'on y prête une oreille, ou deux.

Cadaveric Mutation Demo 2024 (2024) :
Avant de signer leur premier EP, dont nous parlions dans cet article, les brésiliens de Cadaveric Mutation avaient sorti une petite démo en février contenant deux morceaux. On sentait alors la direction très brutale que prenait le duo avec son death suffocant et caverneux, pas évident d'accès à la première écoute et pourtant envoûtant si l'on y accorde du temps.

Unblessed Domain - Undead Sessions (2024) :
On croyait le groupe mexicain éteint à tout jamais après sa première démo parue en 2013. Et pourtant, voilà qu'il réapparaît avec un sublime petit objet contenant trois morceaux ancrés dans un death metal old school d'une irréprochable qualité. À n'en pas douter l'une des bonnes surprises du mois.

COBENTRICE - ROT RESONANCE


Deux minutes, montre en main. C'est juste ce qu'il faut à Cobentrice pour nous retourner comme des crêpes et nous pulvériser le cerveau sur Rot Resonance, morceau qui ouvre le troisième album du trio colombien qui doit sortir le 17 juin de cette année chez Coyote Records. L'impression d'être écrasé jusqu'à l'annihilation totale est prégnante malgré la durée très courte du single. On est en tout cas heureux que le combo de brutal death metal ait trouvé une forme de stabilité dans son effectif malgré des changements de chanteur depuis que l'aventure a débuté il y a quinze ans.

samedi 11 mai 2024

GRAVE GHOUL - THE HOUSE OF DEAD FLESH


Ryan Wills est un musicien britannique très actif qui officie dans plusieurs projets comme le très bon Blood Rage, qu'on avait évoqué ici sur un split avec Charred Remains paru en mars dernier. On le retrouve ici dans Grave Ghoul, un truc à peu près du même acabit, c'est--à-dire, du death méphitique, horrifique et macabre qui fait toujours son petit effet. Composé de cinq morceaux, l'EP vient de paraître via Dismal Fate Records.