lundi 16 septembre 2024

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 18


Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Angelcorpse - Goats to Azazael (1996) :
Avant qu'il ne splitte une bonne fois pour toutes en 2017, après une brève reformation entamée deux ans plus tôt, Angelcorpse n'était descendu sur terre (ou remonté des enfers, c'est selon) que pour un seul but, y déchaîner une colère d'une exceptionnelle puissance qui s'exprimait déjà sur leur première démo, Goats to Azazael, parue en 1996, et que le label français Osmose Productions a eu la bonne idée de rééditer au format vinyle le 30 août dernier. On retrouve sur cette pièce de premier choix ce qui a fait l'identité du groupe né à Kansas City, disciple d'un blackened death des plus primitifs lorgnant vers le speed thrash et gorgé d'influences venant du punk hardcore. Alors que le death était dans l'une de ses meilleures périodes à l'époque, on ne pouvait sans doute pas trouver plus violent et primal que cette démo inaugurale qui allait lancer la carrière de ce groupe hors du commun.

Devastation - Violent Termination (1986) :
Le groupe texan de Corpus Christi aura eu le temps de sortir trois albums, dont Violent Termination, avant de s'éclipser en 1991. Mais avant cela, il y eut la démo du même nom en 1986, brûlot incandescent contenant sept morceaux de thrash ultra violent à l'ambiance très malsaine. Du pur thrash, brut de décoffrage, porté par le chant habité de Rodney Dunsmore, tandis que Jesse Lopez, Alex Dominguez et Dave Burk (décédé en 2023) lâchaient les chevaux respectivement à la batterie, la basse et à la guitare. Tout fan de thrash metal qui se respecte se doit de posséder ce trésor musical qu'est Violent Termination.

Warpvomit - Carnal Sacrifice (Vomit Command Propaganda, 2013) :
Durant sa très courte existence, le groupe de Seattle, dont certains membres semblent continuer aujourd'hui au sein d'un combo appelé Astraes Pestis, n'ont sorti qu'une démo intitulée Carnal Sacrifice, contenant cinq morceaux pestilentiels d'un death lourd et corrosif pouvant s'aventurer en terre black. Ici, le chant, que tout le monde n'appréciera sans doute pas en raison de son aspect distant comparé aux autres instruments, s'adapte tout de même bien à l'ambiance très sombre que dégage cette démo.

Rottenness - Blood Flavor (2005) :
Une démo parue en 2005, seul témoignage discographique, a permis à ce projet brésilien de se faire connaître. Un bien petit apport pour une durée de dix d'existence mais, l'essentiel était là. Blood Flavor puait le death metal old school à plein nez, si bien qu'on aurait sans doute pu sentir l'odeur à des kilomètres à la ronde. Les six morceaux de la démo demeurent dans une lignée très fidèle aux traditions du genre, à la note près, avec en plus le côté glauque et crasseux donnant une vraie identité à cet objet que je vous recommande vivement si vous êtes accrocs au vieux death metal.

Bien avant qu'il ne devienne un insignifiant groupe de punk rock, Disgrace faisait du death et du très bon, à l'image de nombreux groupes scandinaves de l'époque. On peut même ajouter que les finnois faisaient sans doute partie des meilleurs formations du genre au début des années 90. J'en veux pour preuve cette démo incroyable parue en février 1990 et sur laquelle le quatuor de Turku avait su capter l'essence même du death le plus pur et le plus rugueux pour ensuite la travailler, la sculpter avec une approche à la fois sérieuse et dévouée aux penchants les plus sombres de l'humanité. Il en ressort cinq bijoux intemporels tels que Deprived My Innermost Soul ou Ingrained Reign qui font sans doute partie des plus grands morceaux composés pour le death metal.

dimanche 15 septembre 2024

VIDÉO : DECEITOME - THE DOORLIT


Huit ans. C'est le temps qu'il aura fallu attendre pour voir Deceitome sortir un nouvel album. L'attente va donc prendre fin le 27 septembre avec la parution de l'opus éponyme Deceitome via le label Raw Skull Recordz. Le précédent LP, Death is Called Ethos, qui était sacrément bon soit dit en passant, datait en effet de 2016 et le combo estonien n'avait plus rien sorti depuis 2019. Notre patience sera-t-elle récompensée ? Ma foi, ça en prend le chemin si l'on se fit à The Doorlit, bon morceau de death old school à la suédoise stylé années 90 pour lequel un clip glauque parfaitement dans l'ambiance est proposé.

LE COIN DES DÉMOS (15/09/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs de l'underground.

Necropurulence - Anatomy of the Grotesque (2024) :
Les trois membres de cette formation brésilienne avaient commencé par fonder un groupe de death/thrash appelé Fulminante en 2011 et toujours actif aujourd'hui. Ils se sont lancés cette année dans un nouveau side-project du nom de Necropurulence et ont aussitôt enregistré une démo contenant trois titres très orientés vers le death metal goregrind. Problème, non seulement les deux premiers morceaux se ressemblent beaucoup mais, en plus, l'enregistrement a été effectué avec des moyens dérisoires donnant un aspect démo "faite à la maison" qui se révèle aussitôt à l'écoute. L'entreprise est tout juste sauvée par le morceau final, Addicted to Necropsy Stench, dont la construction est bien plus solide et surtout plus inspirée que sur les titres précédents. Mais, au final, l'ensemble ne sonne pas très sérieux alors que ces gars semblent pourtant avoir pas mal d'expérience derrière eux de par leurs références.

Generalized Degeneration - Demo 2024 (2024) :
On reste au Brésil avec ce duo qui propose ici une première démo très concise (quatre morceaux compactés en cinq minutes) inspirée d'un grindcore très primitif et résolument old school. Le fait justement que le groupe ait rendu hommage à la vieille école en y respectant bien les codes est le seul attrait de cet objet qui ne possède pas vraiment de potentiel sauf si vous voulez prendre un plaisir sadique à martyriser les oreilles de vos voisins.

Cemetery Rottenness - Cemetery Rottenness (2024) :
Nous voici dans le projet solo d'un artiste colombien du nom de Sergio Andres Magana, qui n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il dispose d'une bonne expérience dans d'autres formations locales allant du brutal death metal au black en passant par le thrash. C'est bien de death dont il question ici, et du bon death, malsain, cryptique, avec un son bien old school sur les trois morceaux qui composent cette démo. Sachez par ailleurs qu'en mars dernier, un label basé en Hongrie, Old Skull Productions, a édité l'objet en version cassette audio. Le lien est ici si vous voulez tenter votre chance.

Powerloäd - Demo '24 (2024) :
On change complètement d'univers avec Powerloäd, un trio en provenance d'Edmonton au Canada et qui, sur sa première démo, déclare sa flamme pour le rock 'n' roll mais, façon heavy metal teinté de punk avec un petit soupçon de thrash. La formule ne révolutionne rien sur les quatre morceaux composant cette démo mais, au moins, la simplicité de la chose rend l'écoute assez excitante, avec le sentiment d'avoir emprunté une machine à remonter le temps qui nous ramène à la fin des années 70, début 80. Les plus nostalgiques devraient apprécier le voyage.

Exileth - Exileth (2023) :
Fondé l'année dernière à Yerevan en Arménie, Exileth ne s'est pas posé de question sur cette première démo éponyme de cinq titres en produisant du death old school de très bonne qualité, tranchant et respectueux des traditions. On sent à l'écoute qu'il y a du sérieux à tous les niveaux, aussi bien vocalement que dans les sections rythmiques. Si vous avez envie d'écouter du death sans fioriture, simple et efficace, précipitez-vous sur cette démo.

samedi 14 septembre 2024

MASSACRE - THE COLOUR OUT OF SPACE


Figure de proue de Massacre depuis quarante ans, Kam Lee déclarait récemment qu'il n'avait nullement l'intention de faire évoluer le son du groupe floridien alors qu'approche à grands pas la sortie de Necrolution, cinquième album à venir le 8 novembre prochain via Agonia Records. Contrairement à d'autres formations death metal qui ont fait le choix d'évoluer avec le temps vers un son plus moderne, Massacre s'en tient donc à ses acquis et à ses longues années d'expérience en choisissant de capturer l'essence même du vieux death des débuts, tel qu'il se pratiquait dans la deuxième moitié des années 80, sur ce nouvel opus dont on peut entendre un premier aperçu avec The Colour Out of Space, morceau qui confirme bien que Massacre n'a pas l'intention de modifier la trajectoire empruntée depuis 1986 lorsque les premières démos, notamment Aggressive Tyrant (on en parlait dans cet article), étaient parues. Pour couronner le tout, Mike Borders, le bassiste qui était déjà dans l'aventure en 1985, est sur le coup, Kam Lee ayant pu compter également sur Jonny Petterson et le prolifique Rogga Johansson (arrivé dans le groupe en 2020) à la guitare. Massacre, légende vivante du death, n'a donc pas dit son dernier mot, nous sommes prévenus.

LIVING GATE - HUNTING MAGGOTS


Premier album en vue pour Living Gate. Suffer As One est prévu de sortir le 25 octobre prochain sur le label Relapse Records. Le groupe fondé en 2020 comprend dans ses rangs des membres de Wiegedood, Crouch, Amenra et Oathbreaker, rien que ça. Cependant, ne vous attendez pas à des expériences post-hardcore black metal comme en font les formations précitées. Ici, on est bien dans du death metal avec une balance bien équilibrée entre death technique et groovy, entre tradition et modernité. Écoutez le single Hunting Maggots pour vous faire une idée.

vendredi 13 septembre 2024

EVISCERATOR - ARCANE WARFARE


Eviscerator est le projet solo de l'artiste Noah Caccamo en provenance de Syracuse dans l'état de New-York. Le gars a l'air de bien mener sa barque puisqu'il a tout fait quasiment seul sur son premier album, Arcane Warfare, paru au début du mois. L'opus contient sept morceaux s'articulant autour d'un death metal dissonant aux accents guerriers, lorgnant parfois vers le black, avec des sections mélodiques, voire atmosphériques, particulièrement bien élaborées. La créativité dont fait preuve cet artiste multi instrumentiste ne devrait pas passer inaperçue.

CULT OF ORPIST - ATTACK OF THE ZOMBIE CANS


Après s'être fait remarquer sur un EP éponyme paru en 2022, Cult of Orpist passe à l'étape supérieure avec la parution de son premier album, Attack of the Zombie Cans (quel titre et quelle pochette) sur le label Brutal Records. Ce quatuor en provenance de Grèce envoie un message fort sur les huit morceaux qui composent la galette : préserver l'esprit old school avec un mélange jouissif de death et de thrash comme à la bonne vieille époque. Et ça marche, surtout avec un chanteur qui, dans certaines intonations, rappelle un peu ce bon vieux John Tardy d'Obituary.

jeudi 12 septembre 2024

DEATHFIEND - RELIVE THE TORMENT


Quand on est un groupe qui mélange plusieurs influences venues du death, du sludge, du doom, du crust et du punk hardcore, et qu'on se permet d'inviter sur un single Mark "Barney" Greenway de Napalm Death, l'auditeur ne peut s'attendre en retour qu'à du très lourd. C'est bien le cas sur Relive the Torment, morceau extrait du nouvel album de Deathfiend, Dark Rising, à paraître le le 20 septembre via Gruesome Records. Il s'agit du second opus de ce groupe britannique comportant des musiciens d'expérience, notamment John Pickering, qui a pas mal bourlingué depuis le début des années 90. La déflagration s'annonce massive.

REPURGATOR - HOMICIDE OR SUICIDE


Découvreur de talents basé à Nantes, le label associatif L'Ordalie Noire lève peu à peu le voile sur Repurgator, projet français de death metal qui va proposer sur son premier album, Fovea Inferno, du death brutal et incisif, plutôt moderne dans son approche mais, néanmoins inspiré de la vieille école afin de garder sauves les traditions du genre. Le groupe exprime tout son potentiel sur le single Homicide Or Suicide en attendant la sortie de l'opus prévue pour le 13 septembre.

mercredi 11 septembre 2024

GRAVE SERMON - LITURGICAL PERVERSIONS


Originaire d'Irlande où il fut fondé en 2017, Grave Sermon a récemment dévoilé son nouvel EP, Liturgical Perversions. Sur les quatre morceaux qui le composent, le groupe montre de remarquables qualités dans la pratique d'un death moderne ultra agressif grâce à un chant démoniaque brillamment rendu et des sections rythmiques particulièrement abouties déferlant comme des vagues en furie. En moins de vingt minutes, la messe est dite et le rideau s'abat sur un paysage devenu la proie du chaos.

BORN UNDEAD - VOMITOUS CADAVEROUS


Fondé en 2013 par deux artistes connus de la scène death metal britannique, Sadist (Morning Ritual) et Freudstein (Grave Ghoul, Blood Rage), Born Undead se retrouve aujourd'hui sous la lumière des projecteurs grâce au très actif label Iron Fortress Records qui vient d'éditer le nouvel EP du duo, Vomitous Cadaverous. L'objet contient pas moins de dix morceaux imprégnés d'un death horrifique, lourd et brutal, à tendance old school. Le précédent EP du combo remontait à 2014, autrement dit une éternité.

PERFIDIOUS - IN THE REIGN OF PERPETUAL AGONY


Nous étions encore en pleine crise sanitaire liée au covid-19 lorsque Perfidious débuta la conception de l'album Savouring His Flesh. Après une longue période de gestation, le second opus des italiens va finalement sortir avec un créneau prévu le 25 octobre chez le label Time to Kill Records. La formule reste inchangée depuis leur précédent méfait daté de 2017, Malevolent Martyrdom, avec du death résolument tourné vers les années 90, comme sur le morceau In the Reign of Perpetual Agony que voici.

mardi 10 septembre 2024

VIDÉO : ERADICATOR - DROWN IN CHAOS


Avec un lineup quasi inchangé depuis sa création il y a vingt ans, Eradicator s'est fait une place de choix sur la scène thrash metal européenne. Revoilà les allemands avec un nouvel album, The Paradox, qui doit sortir le 20 septembre sur le label Metalville. Le combo nous fait même l'honneur de partager un clip énergique pour le morceau Drown in Chaos.

SUMMONING DEATH - THE KILLER'S MASTERPIECE


Summoning Death s'est trouvé une nouvelle raison d'être depuis l'addition de la chanteuse Abigail Paz en 2020. Voici que le groupe mexicain, toujours fidèle au death de la vieille école à tendance horrifique, affiche dix ans de carrière au compteur et prépare, par la même occasion, un troisième album, Tombs of the Blind Dead, qui va paraître le 31 octobre chez Chaos Records. On patiente avec le très bon morceau The Killer's Masterpiece que voici.

VIDÉO : ENFORCED - A LEAP INTO THE DARK


On a l'impression de connaître Enforced depuis toujours, comme s'ils faisaient partie des meubles. Pourtant, le groupe fondé à Richmond, en Virginie, n'a pas encore dix ans d'existence. Néanmoins, ce qui joue sans doute en leur faveur est leur efficacité et leur régularité, acquises sur trois albums qui ont fait la différence dans le registre du crossover thrash. Le quintette est devenu maître en la matière et n'a pas l'intention de s'arrêter là puisqu'il va sortir le 25 octobre prochain un nouvel EP, A Leap Into the Dark, via Century Media Records, qui fait suite à l'album War Remains paru l'année dernière. La galette va contenir six morceaux, trois inédits et trois B-sides, dont une reprise de Deadly Intentions d'Obituary et une autre de The Chase is On d'English Dogs. Pour couronner le tout, un clip a été tourné pour le morceau A Leap Into the Dark. On ne pouvait pas rêver mieux.

dimanche 8 septembre 2024

LE COIN DES DÉMOS (08/09/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs de l'underground.

Pestilent Ritual - Pestilent Ritual (Caligari Records, 2024) :
On sait pour le moment très peu de choses sur ce groupe qui est un duo de musiciens dont la première démo vient de paraître sur le label américain Caligari Records. Le contenu est un véritable déchaînement de violence sur quatre morceaux que l'on peut situer entre le brutal death metal et le grindcore mais, avec un côté bestial qui rend l'approche très difficile, même pour toute personne appréciant la musique dite extrême. En résumé, on peut dire que cette démo est à proprement parler l'équivalent d'une oblitération totale du cerveau, vous êtes prévenus.

Crypt Tongue - MMXIV (2024) :
Pas plus de cinq minutes. C'est le temps qu'il vous faudra pour écouter cette petite démo 2 titres, la première de l'artiste américain Nicholas Brown, seul à mener ce projet depuis sa base secrète de l'Ohio. Pour le reste, sachez qu'on est ici dans du deathgrind de bonne facture susceptible de provoquer quelques headbangs, notamment sur Pitch Black Death, le morceau d'ouverture.

Conjuration - Sepulchral Incantations (2024) :
Une vraie réussite pour un premier essai, disons le clairement. Ce duo venu d'Allemagne ouvre en grand les portes des dimensions infernales pour y libérer toutes sortes de créatures malfaisantes grâce à un death cryptique, caverneux, qui vous remue les tripes, vous fait frissonner l'épine dorsale avant de vous glacer d'effroi. L'équilibre est bien trouvé sur les cinq morceaux de cette démo dont une reprise très ténébreuse de The Dark One d'Unleashed. Au final, un projet qui dégage un fort potentiel et qu'il va donc falloir suivre.

Mutation - Demo '23 (Caligari Records, 2023) :
Ce groupe de Stockholm actif depuis 2019 rend hommage aux glorieux aînés du death de la période 1986-1988 sur cette démo remarquable qui contient trois morceaux tellement malsains qu'on n'en sort pas indemne, même si l'on est un auditeur expérimenté. Le chant à lui seul, proche du black de la vague norvégienne, vaut le détour mais, ne vous méprenez pas pour autant, ça reste dans l'esprit du death old school primitif et malsain.

Kill the Lord - Decrowned (2024) :
Seulement deux morceaux sur cette démo, néanmoins, ce groupe abat du grand ouvrage à tel point que je me suis repassé plusieurs fois dans les oreilles leur death de style ancien dans lequel j'ai beaucoup reconnu les premières œuvres de groupes légendaires comme Carnage, Grave ou Dismember. J'espère qu'ils ne sont qu'au début d'une grande aventure qui les mènera loin.

samedi 7 septembre 2024

MAUL - SPONTANEOUS STIGMATA


Pour rappel, Maul sortira son nouvel album, In the Jaws of Bereavement, le 4 octobre prochain chez le label 20 Buck Spin, ce qui devrait constituer l'un des gros événements de l'automne tant le groupe de Fargo, Dakota du Nord, est en train de se faire un nom sur la scène death metal. Pour patienter, un nouveau morceau extrait de l'opus, Spontaneous Stigmata, ici filmé en captation studio, est disponible.

VIDÉO : EMASCULATOR - ERADICATION OF THE ASURAS


Comme évoqué précédemment, Emasculator, groupe de death metal féminin dont fait notamment partie la chanteuse Mallika Sundaramurthy, va dévoiler son premier album, The Disfigured and the Divine, le 25 septembre prochain via New Standard Elite. En attendant, un clip est proposé pour le morceau Eradication of the Asuras (en lien avec les divinités démoniaques de l'hindouisme). L'artiste Serge Rhino en est le réalisateur.

VIDÉO : UNDEATH - DISPUTATIOUS MALIGNANCY


Dans un mois, le 4 octobre prochain pour être précis, Undeath sortira son nouvel album, More Insane, via Prosthetic Records (nous en parlions déjà ici). Aujourd'hui, les américains dévoilent un clip très étrange, conçu par l'artiste Hayden Hall, pour le morceau Disputatious Malignancy. Ce n'est pas le genre de vidéo qu'on voit tous les jours dans le domaine du death metal, c'est le moins qu'on puisse dire mais, l'expérience n'en demeure pas moins fascinante. À vous de juger.

vendredi 6 septembre 2024

WARWITCH - THERMONUCLEAR DEATH


Fondé dans l'Arizona en 2020 par un artiste multi-instrumentiste qui se fait sobrement appeler Minos the Infernal Judge, Warwitch n'y va pas avec le dos de la cuillère sur son premier album, Thermonuclear Death, qui vient de paraître en indépendant. La maléfique entité, qui prône la destruction de l'humanité dans l'enfer du feu nucléaire et radioactif, propose ici du bon blackened death metal infusé au thrash avec un certain talent même si la roue n'est pas réinventée. Un morceau comme A Horrifying End, en écoute ci-dessous, devrait vous inciter à vous précipiter sur cet opus sombre et ravageur.

HEINOUS EXSANGUINATION - THE STENCH OF DECAYING FLESH


Heinous Exsanguination a beau avoir été formé récemment, en matière de slam/brutal death metal, le groupe de Los Angeles se pose là. Les chevaux sont lâchés à toute bride sur leur premier EP, The Stench of Decaying Flesh, qui doit sortir ce jour même sur le label Gore House Productions. On y trouve quelques invités de marque, notamment le vocaliste Angel Ochoa (Cephalotripsy, Disgorge, Abominable Putridity) qui pousse la chansonnette avec moult cris de cochons sur le morceau Vile Rotting Mass. Toute cette poésie d'un romantisme exacerbé m'émeut au plus haut point.

GULAG / MORTAL EMBODIMENT - CHASMIC FORGERS


On a l'impression que le death metal est devenu au fil des ans une institution en Amérique du Sud, tout comme il peut l'être en Scandinavie, notamment en Suède, par exemple. Tous deux originaires de Sao Paulo, Gulag et Mortal Embodiment ont trouvé le temps de s'associer sur un split-EP de quatre morceaux (deux pour chaque groupe) intitulé Chasmic Forgers (on admire au passage l'artwork sans doute inspiré du Mordor de l'œuvre de Tolkien signé par l'artiste Marcio Blasphemator) et sur lequel les deux entités pratiquent un death issu des vieilles traditions du genre, très rythmé et particulièrement ténébreux. Petite précision qui peut être importante : l'homme qui se cache derrière Mortal Embodiment n'est autre que Paulo Pinheiro, batteur du groupe Fossilization.

jeudi 5 septembre 2024

ADORIOR - SCAVENGERS OF VENGEANCE


Alors qu'il fête cette année ses trente ans d'existence, le groupe Adorior va dévoiler le 27 septembre prochain son nouvel album, Bleed on My Teeth, via Sepulchral Voice Records (pour la distribution européenne) et Dark Descent Records (pour la distribution nord-américaine). Seule membre originelle du combo britannique, Melissa Gray nous envoûte de sa voix maléfique aux psaumes sacrificiels sur le morceau Scavengers of Vengeance qui montre toute la palette musicale de la formation dans des domaines variés comme le heavy metal, le thrash, le death et le black, rien que ça.

LESA HUMANIDAD - VIRULENCIA INDUSTRIALIZADA


Fondé en 2010 à Buenos Aires, Lesa Humanidad est devenu au fil du temps une des valeurs sûres du death metal sud-américain avec trois albums particulièrement agressifs dont Virulencia Industrializada, tout juste sorti via le label Disembodied Records et qui ramone les conduits auditifs avec du death brutal, comme le montre très bien le morceau Crueldad Inmoral en écoute ci-dessous. Fidèle à ses habitudes, le combo emploie la langue de Cervantès pour dénoncer tous ceux qui profitent de la misère des autres.

THORIUM - UNDERGROUND


Le temps ne semble pas avoir d'emprise sur Thorium. Depuis sa naissance à Copenhague en 1997, le groupe a su évoluer tout doucement vers un son plus moderne sans jamais renier ses racines old school du death metal, et ce malgré des changements de lineup qui auraient pu précipiter la formation vers les abysses les plus sombres. En attendant la sortie de leur sixième opus, The Bastard, programmée pour le 20 septembre via Emanzipation Records, Thorium nous gratifie d'un avant-goût prometteur avec le morceau Underground.

mercredi 4 septembre 2024

HERAKLEION - NECROVERSE


Tout jeune groupe en provenance de la Nouvelle-Orléans, Herakleion va sortir un nouvel EP, Necroverse, le 13 septembre prochain. Le sort a voulu que cela tombe un vendredi, espérons que la chance sourira à ce trio qui fait du death très intéressant, mélangé avec du thrash, en hommage direct à la vieille école. Laissons-nous emporter dans les cimetières les plus lugubres avec le morceau intitulé The Tomb.

EMACIATED - DEATH FROM THE SOUTHWEST


Basé dans l'état du Nouveau-Mexique, Emaciated vient de dévoiler à la face du monde son premier album, Death From the Southwest qui fait suite à une démo parue en 2022 et un EP en 2023. On retrouve d'ailleurs sur cet opus entièrement auto-produit quelques morceaux extraits de ces deux précédentes pièces, dont A Steeple Made of Femurs, en écoute ci-dessous et qui est une bonne occasion de découvrir le death chirurgical et mélodieux de ce jeune groupe.

ALGOR MORTIS - STAGES OF DEATH


Adepte d'un death brutal qui flirte avec le hardcore, Algor Mortis dévoile chez Maggot Stomp son premier EP, Stages of Death. L'une des particularités du groupe australien est sa chanteuse, Cecilia Keane, dont les vocalises sont assez impressionnantes à l'écoute. On la retrouve notamment dans ses œuvres sur le morceau Intravenous Idolatry que le groupe partage avec l'artiste Zuma, chanteur du groupe japonais Kruelty.

mardi 3 septembre 2024

SEDIMENTUM - LE LABYRINTHE SEMPITERNEL


Sedimentum va dévoiler un nouvel EP, Derrière les Portes d'une Arcane Transcendante, le 25 octobre prochain. Les québécois ont décidé de faire confiance une nouvelle fois au label britannique Me Saco Un Ojo Records qui avait déjà assuré la promotion de leur album Suppuration Morphogénésiaque paru en 2022 et d'une démo la même année. Côté musique, les quatre musiciens demeurent fidèles à leur death lugubre, rempli d'une atmosphère pesante et horrifique, ce que montre bien le morceau Le Labyrinthe Sempiternel en écoute dès à présent.

INFERNAL REALM - CHAMBER OF DESOLATION


Fondé en 2017 à Seattle, Infernal Realm vient de dévoiler son premier album studio, Chamber of Desolation, chez le label Sonic OSDM Records. Il s'agit d'ailleurs du tout premier essai discographique de cette formation qui comprend notamment dans ses rangs Chris Craven, actuel batteur du groupe Oxygen Destroyer. Comme vous allez pouvoir le constater, Infernal Realm pratique un death très traditionnel, rythmé, groovy et mélodique, avec des solos de guitare redoutables d'efficacité. De quoi capter l'attention dans l'avalanche de parutions cet été.

MORTUARY ROT - MATRICIDAL VISIONS


De leur Taxas natal, quatre jeunes gens ont formé un groupe du nom de Mortuary Rot. Désireux de sa faire connaître sur le grand échiquier musical, ils ont composé deux morceaux qu'ils ont ensuite fait partager au monde grâce au miracle d'internet. À l'écoute, on peut considérer que Mortuary Rot se place quelque part entre slamming death metal et deathgrind avec un petit côté old school pas désagréable (il faut voir aussi ce que le vocaliste envoie niveau décibels, c'est assez impressionnant). L'avenir nous dira si ce tout jeune groupe pourra pérenniser cette première expérience.

lundi 2 septembre 2024

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 17


Chaque Lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Vader - Morbid Reich (Carnage Records, 1990) :
Deux ans avant le début de ses années Earache Records durant lesquelles va paraître sa  pièce maîtresse, pierre angulaire de la scène death metal européenne, The Ultimate Incantation, Vader annonce ce que sera son premier opus en publiant Morbid Reich, sa démo la plus réussie. On peut même aller plus loin en disant que Morbid Reich frôlait la perfection absolue avec ces morceaux devenus légendaires que sont Chaos, The Final Massacre (ici enregistré dans une version plus death que l'original figurant sur la démo Necrolust paru en 1989), tandis que Vicious Circle et Breath of Centuries montrait les atomes crochus que le groupe polonais entretenait encore avec le thrash, même si on notait sur cette démo une évolution importante du chant de ce cher Piotr Pawel Wiwczarek (toujours présent aujourd'hui alors qu'approche le cap de la soixantaine), qui délaissait les aigus pour adopter des vocalises plus basses. Au final, Morbid Reich constitue encore de nos jours un passage obligé (presque un rite) pour tout fan de death qui se respecte.

Massacre - Aggressive Tyrant (1986) :
Le groupe de Tampa eut une année 1986 prolifique avec pas moins de trois démos publiées, dont celle qui bâtit leur légende, Aggressive Tyrant, la toute première. D'une durée de dix minutes environ pour un total de trois morceaux, la démo préfigurait ce que Kam Lee (chant), Rick Rozz (guitare), Terry Butler (basse) et Bill Andrews (batterie) accompliront cinq ans plus tard sur From Beyond, l'album qui les a propulsés, paru chez Earache Records avec sa pochette reconnaissable entre toutes signée Ed Repka. En terme de contenu, Aggressive Tyrant possédait toutes les qualités d'un bon disque de death de la scène floridienne de l'époque avec trois morceaux corrosifs, méchants, malsains et annonciateurs de changements majeurs dans le domaine du metal extrême, sur lesquels Massacre imposait sa griffe inimitable. La suite appartient à l'histoire.

Carnage - Infestation of Evil (1989) :
Bien des groupes de death metal se sont appelés Carnage mais, le meilleur de tous était sans conteste celui en provenance de Suède, bien que sa durée de vie fut hélas très courte, de 1988 à 1990. En 1989, le combo dispose d'un lineup très costaud pour concevoir sa seconde démo, Infestation of Evil. Imaginez dans un même groupe Johan Liiva au chant (qui fut de 1995 à 2000 le chanteur d'Arch Enemy), Johnny Dordevic à la basse (brièvement chanteur d'Entombed en 1991 et 1992), Fred Estby à la batterie (toujours membre de Dismember aujourd'hui et qui l'était déjà en 89) et un certain Michael Amott à la guitare (faut-il encore présenter le membre fondateur du groupe Arch Enemy ?). Oui c'est avec cette dream team qu'est enregistrée Infestation of Evil qui contenait deux morceaux de pur death sans concession dont la Suède connaissait si bien la recette. Avec les gros projets que ces gars avaient à l'époque, pas étonnant que Carnage n'ait pas tenu longtemps. Fichu destin.

Anathemized - Disdain (Baron Records, 1994) :
Dans les années 90, la Pologne n'avait vraiment rien à envier aux autres pays européens en matière de death metal. Toujours en activité aujourd'hui sous le nom de Wardust qui officie dans le death mélodique, Anathemized était plutôt dans un trip death mid-tempo avec un chant très profond et des compositions travaillées jusque dans les moins interstices. Il en résultait un petit chef-d'œuvre nommé Disdain, deuxième démo du groupe, quelque part entre Sinister, Dismember, Entombed et le Pestilence des débuts. 

Legion - EON (Killer Records, 1995) :
La Pologne, encore et toujours, avec Legion. Sur cette première démo datée de 1995, le groupe proposait une approche assez similaire à celle de leurs collègues d'Anathemized avec du death très sombre fait de changements de rythme qui pouvaient parfois emmener le groupe aux frontières du doom. Néanmoins, dans l'esprit, chacun des huit morceaux de la galette étaient très inspirés de la scène suédoise qui était alors au sommet de son art. Dommage que le groupe se soit éteint dans une certaine indifférence après la parution de sa dernière démo en 1997.

CREMULATION - AMALGAMATED ABOMINATION


Né au Pays de Galles en 2022, Cremulation s'était lancé dans l'arène l'année suivante en livrant sa première démo, Resurrection of the Rotten. Cette fois-ci, c'est avec un album entièrement auto-produit, Amalgamated Abomination, que le groupe revient. Dès la première écoute, on sent que ces gars connaissent sur le bout des doigts les grands classiques des films d'horreur de série B, thème de prédilection de cet opus très ancré dans le death metal old school avec une petite dose de sludge. Souhaitons qu'un label se laisse tenter par l'expérience.

CALCINED - TO ROT IN A HONEYBEAM


Avec ses plus de quinze ans d'existence, Calcined jouit d'une solide expérience sur la scène death metal européenne. Le 6 septembre, le groupe suisse sortira son troisième album studio, To Rot in a Honeybeam, chez le label lillois Great Dane Records, et dont on peut déjà écouter quelques morceaux. Comme à son habitude, le quatuor livre un death assez technique aux compositions chaotiques qui peut faire songer à un curieux mélange entre Malevolent Creation et Severe Torture. Rendez-vous est pris pour la parution de ce nouvel opus.

dimanche 1 septembre 2024

LE COIN DES DÉMOS (01/09/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.

Scabiasis - Demo 2024 (2024) :
Ce groupe de l'état de New-York comprend des membres de Course of Extinction et Human Menu. Pas étonnant donc de les voir œuvrer dans le brutal death metal, rendu ici dans un état primitif et très vieille école. Mention spéciale au second des trois morceaux qui composent cette démo, Caving in the Skull of an Old Man's Son, qui est à l'image même de ce qu'est le BDM, un son brut, violent et sans fioriture. Vu l'expérience que possède ce quatuor dans les formations précitées, on n'en attendait pas moins. 

Soul Erosion - Demo 2024 (2024) :
Voici un projet intéressant qui nous vient de San Diego, Californie, porté par l'artiste Paul Lutostanski qui a reçu l'aide généreuse de Tommy Wall, bassiste du groupe Undeath, sur cette démo. Les quatre morceaux proposés sont très réussis, d'une solidité remarquable, avec un death progressif offrant des moments d'envergure comme sur le titre final The Receiving Vault dont l'expérience d'écoute est assez planante sur certaines séquences. Un bien bel objet qui vaut de s'y attarder.

Velvet Sorrow - Demo I (Luciferous Cruor, 2024) :
Une fois n'est pas coutume, sortons des sentiers battus pour nous aventurer en terre black metal. Ce mystérieux projet exécute un black viscéral et authentique, aux harmonies limpides grâce à un clavier qui n'est pas sans rappeler le Emperor des débuts surtout sur le colossal morceau d'ouverture, A Fog Upon the Battlefield, aux accents guerriers. L'instrumental Paladin's Keep offre un interlude sombre et atmosphérique, avant que Blaufaust ne conclut en toute beauté cette démo de pur metal noir envoûtante et glaciale comme un jour d'hiver sans fin.

Brutalized - S/T (Kowskull Records, 2024) :
Ce groupe américain ne s'embarrasse pas d'artifices inutiles en nous livrant sur cette démo trois morceaux de gros death brutal qui ne cède pas un pouce de terrain. Le chant guttural est bien velu et écrasant, porté par une instrumentation sans surprise, typique et qui a le mérite de faire le travail sans tourner autour du pot. La grosse artillerie est de sortie.

Barbaric Oath - Attack Attack Attack! (Night Terrors Records, 2024) :
On termine avec un joli bijou. Ce groupe originaire d'Allemagne, à l'intérieur duquel on retrouve des membres de Putridarium et Nekus, propose sur cette démo trois morceaux de death old school, imposant comme les remparts d'une forteresse infranchissable et qui semble nous transporter loin dans le passé, à la fin des années 80, quand le death metal débutait sa grande épopée. On sent un groupe très impliqué qui fonce tête baissé, sans se soucier de ce qu'il va trouver devant lui. Superbe démo !

GORGERIN - SHED À AUTOPSIES


Formé cette année au Québec, Gorgerin pratique un deathgrind aussi brutal que primal avec un son très old school. Le combo va sortir le 20 septembre son premier EP éponyme, via le label Gurgling Gore, qui contient huit morceaux dont le très incisif et malsain Shed À Autopsies que l'on peut écouter dès à présent.