jeudi 31 octobre 2024

CRIMSON BUTCHERY - ASSAULT ON SHERMER HIGH


Même si Gama Bomb occupe le plus clair de son temps depuis qu'il a intégré le fameux groupe thrash en 2012, le guitariste John Roche a tout de même trouvé un créneau l'année dernière pour monter un projet parallèle nommé Crimson Butchery en compagnie du chanteur et bassiste Shane Corcoran (ex-Putrefy). S'en est suivi un EP, Repulsive Exhibition, paru la même année, sur lequel le duo dévoilait un death brutal avec des parties techniques plutôt bien fichues. Le mois prochain, c'est dans cette même veine que sera dévoilé l'album Violence By Design dont on peut dès à présent écouter un aperçu avec le furieux single Assault on Shermer High.

SARKASM - ECHOES OF HYPERION


Ce sera à n'en pas douter un des événements majeurs du début d'année prochaine. Sarkasm, le légendaire groupe québécois fondé en 1990 à Granby, revient avec un nouvel album studio, Carnival of Atrocities, qui sortira le 27 janvier 2025 chez Xtreem Music. Cerise sur le gâteau : le lineup originel de la formation demeure inchangé, à l'exception du bassiste Dave Bouchard qui intégra Sarkasm en 1992 avant de s'en aller la même année pour finalement revenir en 2019 lorsque le combo se reforma. Mais, pour le reste, Bruno Bernier (chant), François Dubuc (guitare), Yves Parent (guitare) et Simon Thibodeau (batterie) sont toujours là. Véritable technicien du death/thrash de la vieille école, Sarkasm propose un avant-goût de son second opus avec le morceau Echoes of Perdition que voici.

NECRONOMICON EX MORTIS - INFESTATION


Necronomicon Ex Mortis va occuper le créneau hivernal cette année avec la parution d'un nouvel EP, The Mother of Death, le 29 novembre prochain. Il s'agit du second EP de ces américains en 2024, le quatrième en tout. Originaire de Chicago, le groupe, qui comprend dans ses rangs un membre de Replacire et un autre de Bloodfeast Ritual, aime s'inspirer de l'imagerie du cinéma d'épouvante des années 70 et 80 qu'il infuse de son death très rapide, aux solos de guitares mélodiques et addictifs. Le morceau Infestation, extrait de ce nouvel EP, est en écoute ci-dessous.

mercredi 30 octobre 2024

KONATUS - TORMENT


Après une démo promotionnelle parue l'année dernière, place au premier album pour Konatus. C'est un label réputé, Rising Nemesis Records, qui s'est occupé de gérer la sortie de ce premier effort des stambouliotes, avec lequel s'accompagne une vidéo à ne pas mettre sous tous les regards pour le single Torment. En effet, on y voit un chanteur visiblement très remonté contre ses camarades à qui il fait passer un bien mauvais moment, c'est le moins qu'on puisse dire. L'ambiance malsaine qui se dégage de ce clip donne une dimension supplémentaire au très bon death metal pratiqué par Konatus, avec en plus un chant qui a de quoi impressionner. La vidéo étant soumise à une limite d'âge, je vous laisse à votre bon gré suivre ce lien vers YouTube.

GOREATORIUM - CHAINSAW GUT F*CK


Voici venir le bon deathgore des familles avec un digne représentant du genre, j'ai nommé Goreatorium. Le groupe basé à Los Angeles fête cette année son sanglant dixième anniversaire dans les hurlements et les bruits de tronçonneuse avec la sortie pile poil pour le jour d'Halloween de son nouvel album, Vile-Lence, qui fait suite à Homicidal Ideation paru il y a cinq ans. Comme vous allez pouvoir l'entendre sur le morceau Chainsaw Gut Fuck, la formule est inchangée avec un death horrifique flirtant avec le grind, à l'esprit old school, accompagné comme il se doit d'une pochette d'album qui met les pieds dans le plat, très librement inspirée, semble-t-il, du film culte Evil Dead. Vous êtes servis.

NOROTH / GRAVE INFESTATION


Le label californien Carbonized Records a sans doute flairé le bon coup en demandant à deux mastodontes du death metal old school, Noroth et Grave Infestation, de s'associer sur un EP. Respectivement originaires de Seattle et Vancouver, les deux formations proposent chacune un morceau inédit particulièrement massif et méphitique qui va vous faire ramper. Une très bonne collaboration entre deux entités malfaisantes qui commencent à avoir une solide expérience. Noroth a d'ailleurs sorti son troisième album studio cette année, Sacrificial Solace, sur le même label.

mardi 29 octobre 2024

LE CULTE DE L'UNDERGROUND : CORPSE / CRIMSON THORN / IMMOLATION


CORPSE, AUX ORIGINES DE GRAVE.

Grave a porté bien des noms avant que sa première démo, Sick Disgust Eternal, parue en 1988, ne l'entraîne sur le devant de la scène death metal suédoise. L'un des plus connus est sans conteste Corpse. Déjà inséparables à l'époque, Jörgen Sandström, Ola Lindgren et Jensa Paulsson montent ce groupe en 1986 à Visby, sur l'île de Gotland, avec la collaboration de Jügge Oi qui en devient le bassiste. À part ce dernier, les trois autres membres utilisent des pseudonymes. Sandström se fait appeler Knot, Lindgren est Necro, tandis que Paulsson s'est octroyé le nom de Death. La même année, tout ce petit monde s'enferme pour enregistrer trois morceaux. Le fruit de ce labeur va donner en 1987 Black Dawn, une démo composée de trois titres édités au format cassette. Moi qui n'avait encore jamais écouté cette œuvre, je me suis empressé de la découvrir avec une certaine excitation car, je vous l'avoue, je suis un grand admirateur de Grave que j'ai toujours considéré, à titre personnel, comme l'un des plus grands groupes de death metal scandinave, j'irais même jusqu'à dire un des plus grands groupes de death de tous les temps. À la première écoute, il est intéressant de constater à quel point les trois morceaux sont orientés vers le thrash. Surprenant ? Pas vraiment, étant donné qu'au milieu des années 80, le death metal commence à peine à émerger et possède un lien très fort avec le thrash, lien qui va se distendre progressivement à partir de 1987 lorsque que des formations comme Death, Necrophagia, Macabre ou Necrodeath vont dévoiler leurs premiers ouvrages. Il n'en demeure pas moins frappant de noter que Corpse et Grave n'ont pas l'air d'avoir grand chose en commun, musicalement parlant en tout cas. En effet, que ce soit sur Life in Disgrace, Rise Again ou le morceau éponyme Black Dawn qui ouvre la démo, le groupe s'amuse beaucoup à faire de courtes introductions à la Slayer très caractéristiques des riffs employés par la célèbre formation de Huntington Park. Certains diront également que le Sepultura des débuts n'est pas très loin. Après tout, le premier opus des brésiliens, Morbid Visions, sortait en 1986. Corpse aurait très bien s'en inspirer tant les similitudes apparaissent évidentes entre cet album et la démo des suédois. Au niveau du chant, Jörgen Sandström révélait déjà de remarquables qualités, rappelant dans certaines intonations celui de Thomas Such (Sodom). Mais surtout, les growls de Sandström, dont l'étonnante capacité était de rendre son chant très audible au final, ne laissait planer aucun doute sur le fait que Corpse s'aventurait bel et bien vers le death metal en parvenant à créer une ambiance très malsaine typique des productions de metal extrême que l'on voyait sortir durant cette période, à tel point que nombre d'auditeurs émettent, sans doute à juste titre, l'hypothèse selon laquelle Corpse serait le premier groupe de death metal apparu en Suède, bien que d'autres considèrent que Nihilist (qui deviendra Entombed) ait la cote. Éternel débat qui ne changera rien au fait que Black Dawn était à n'en pas douter précurseur de quelque chose.


CRIMSON THORN RESTAURÉ SUR "UNEARTHED".

Crimson Thorn naquit à Minneapolis en 1991. Trois ans plus tard, le label Atomic Records édita leur premier album intitulé Unearthed. Trente années se sont écoulées depuis cette parution et force est de constater que même si l'opus apparaît comme étant toujours aussi abouti musicalement, la qualité sonore a quant à elle très mal vieilli. Plutôt que de laisser cette œuvre agoniser lentement face aux ravages du temps, un label basé à Dallas, Texas, Rottweiler Records, s'est mis dans l'idée de procéder à un remastering et à un remixage de l'album sous l'impulsion d'un producteur nommé Charles Powell, directeur de Battlefrost Productions. Une initiative bienvenue qui hérissera sans doute les poils de certains puristes estimant que l'œuvre originale n'aurait jamais dû être retouchée afin de préserver son aspect old school. Pour ma part, j'estime qu'il était sans soute nécessaire que ce travail soit accompli afin d'envisager Unearthed sous un nouveau jour, d'autant plus que je trouve la tâche très réussie. Le son apparaît incontestablement plus clair, et ce dans tous les domaines, sans que la copie originale soit dénaturée pour autant. On peut notamment mieux apprécier les vocalises très basses du chanteur Luke Renno, toujours dans le groupe aujourd'hui puisqu'il semblerait bien que Crimson Thorn soit toujours actif bien qu'il n'ait plus sorti d'album depuis 2002. Pour ceux qui ne connaissent pas la formation américaine, vous allez découvrir sur cet opus de onze titres un death metal très largement influencé par les groupes de la vieille école, de Cannibal Corpse à Dying Fetus (très forte influence au niveau du chant pour ce dernier), en passant par Morbid Angel et même des choses plus modernes comme Aborted, sans oublier la première vague du brutal death metal. Tout cet apanage aura permis finalement à Crimson Thorn de se faire une place de choix sur la scène death ô combien prolifique du milieu des années 90. Cela valait bien ce travail de restauration donnant une nouvelle vie à un disque dont il eut été fort regrettable qu'il tomba dans l'oubli.


"UNHOLY CULT", VINGT-DEUX ANS DÉJÀ... 

J'ai peine à croire que Unholy Cult, cinquième album studio d'Immolation, sortait il y a vingt-deux ans, le 28 octobre 2002. C'était l'année et le mois où je rentrai dans la boîte dans laquelle je travaille toujours aujourd'hui. Bon sang, ce coup de vieux que je prends. Unholy Cult, lui, ne vieillit pas. Quand je le réécoute, j'ai le sentiment de le redécouvrir à chaque fois sous un nouveau jour comme s'il me révélait seulement maintenant des secrets si bien gardés que je n'en soupçonnais même pas l'existence. J'ai même l'impression que cet album était en avance sur son temps. C'était du death, bien sûr mais, pas dans les convenances. Chaque morceau dégageait une brutalité qui lui était propre, d'une clarté absolue mais, avec un petit truc en plus qui rendait la structure d'une rare complexité, au point que certains auditeurs se sont sans doute sentis rejetés par cet album. C'était le début des années 2000 et l'on sentait bien que Dolan et Vigna, les deux maîtres à penser du cuirassé de Yonkers, étaient désireux de franchir un nouveau cap dans leur approche en bâtissant quelque chose de différent par rapport à Failures for Gods (1999) ou Dawn of Possession, leur œuvre fondatrice. Il me semble, en effet, que Unholy Cult ait donné un nouveau sens à leur travail acharné de par son côté plus progressif, notamment sur le morceau qui a donné son titre à l'album, morceau long à lui seul de huit minutes et qui montrait bien cette volonté du groupe d'entamer un nouveau chapitre, sans compter le fait qu'il était à l'époque dans une période de créativité très intense puisque l'album Close to the World Below suivait d'un peu plus d'un an Failures for Gods et que Unholy Cult est arrivé à peine deux ans après. Chaque album d'Immolation possède un marqueur, une identité qui lui est propre. Si la réussite ne fut pas toujours au rendez-vous (Kingdom of Conspiracy en 2013 par exemple, cela restant bien sûr mon avis personnel), Immolation a toujours possédé cette édifiante qualité de nous surprendre à chacune de ses sorties. Vingt-deux ans plus tard, Unholy Cult a su garder un appareillage qui en fait un album majeur du death metal des années 2000.

RAVAGE CÉRÉBRAL : PLAYLIST / OCTOBER 2024


Tracklist :

Cryogenical Excision - Brain Stimulation in Deep Freeze.
Regurgigation Excrement - Whispers From Beyond.
Emasculator - Themosphoric Rites.
Defeated Sanity - Accelerating the Rot.
The Black Mary - Sacerdotal Vermin.
Warcorpse - Human Serpent.
Aggresion - Fantasmas das Cavernas.
Bastard Priest - Faceless Death.
Ruin Dweller - Bestial Regression.
Excaved - Goulish Taste.
Scythrow - Nerve Rot.
Abhorration - Spawn of an Abhorrent Entity.
Lord of Plague - Winds of Sorrow.
Reaping Death - Painfully Rotting to Death.
Chained to the Dead - Eaten by Worms.
Inner Darkness - Reaping Death.
Decreation - Vague Existence.
Effusion - Flesh.
Armus - Crawl Inside.
Nekus - Accursed Murmur.

PUSBOIL - A CRUEL END WITH NO REMORSE


Pusboil vient de Bâle, en Suisse, où il fut fondé en 2022. Après un album paru l'année dernière, intitulé Ancient Stories of Suffering and Disease, le groupe, qui puise beaucoup son inspiration dans l'histoire médiévale et en particulier les méthodes de torture employées en ces temps reculés, dévoilera en début d'année prochaine (la date précise n'étant pas encore communiquée) un nouvel EP, Indictment, chez le label espagnol Pathologically Explicit Recordings. L'occasion est belle de découvrir, pour ceux qui ne connaîtraient pas, le slam death brutal de ces helvétiques sur le morceau A Cruel End With no Remorse.

IMMORTAL FORCE - MASS MURDER MEAT MARKET


Né à Vancouver en 2019, Immortal Force sortira son premier album, Mystic Seance Unrealities, le 22 novembre prochain via Horror Pain Gore Death Productions. De l'horreur, il en est justement question ici puisque ce groupe semble avoir un sérieux penchant pour cette thématique. Il n'en demeure pas moins surprenant avec son étonnante mixture de death, de thrash et de grindcore qui fait songer à un mélange entre Master, Nunslaughter et pourquoi pas Impetigo pour compléter l'assaisonnement. Le mieux est d'écouter séance tenante le premier morceau extrait de cet opus, Mass Murder Meat Market, pour vous faire une idée plus précise.

lundi 28 octobre 2024

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 22


Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Disbelief - Unbound (1993) :
Bien avant qu'ils n'intègrent des éléments thrash et sludge à leurs compositions (terrible décision qui m'a fait éloigner d'eux), les allemands de Disbelief étaient un bon groupe de death, et même un sacrément bon. Sur Unbound, leur démo datée de 1993, Karsten Jaeger, toujours chanteur de la formation aujourd'hui, semblait possédé par une créature malfaisante, tandis que Denis Musiol, qui quittera le groupe deux ans plus tard, accomplissait des prodiges à la guitare (superbe solo sur Blackness, morceau refermant la démo). L'utilisation de claviers sur Scanning the Inner accentuait l'ambiance horrifique qui se dégageait de l'œuvre, alors que sur Mortified Soul, les teutons s'aventuraient vers un death plus progressif, presque avant-gardiste. Une grande démo, fascinante, déroutante et difficile à apprivoiser.

Gorement - Obsequies... (1991) :
Actif pendant cinq ans, de 1991 à 1996, avant de changer de nom et de trajectoire musicale, Gorement déchaînait les enfers sur cette remarquable démo 4 titres remplie de noirceur et de malfaisance. Le chant de Jimmy Karlsson, très profond et très sombre, faisait notamment la différence sur un morceau comme Gruesome Modification of Form, pièce maîtresse de cette œuvre lorgnant vers un death ténébreux et étouffant. L'essai fut par la suite transformé en 1994 sur un très bon album, The Ending Quest, qui propulsa le groupe.

Sinister - Sacramental Carnage (1991) :
Entre 1988 et 1996, Sinister avait la chance de posséder dans ses rangs un artiste hors-norme toujours considéré aujourd'hui comme une des plus grandes voix du death metal, j'ai nommé Monsieur Mike van Mastrigt. Le talent du néerlandais éclatait sur cette monumentale démo de pur death metal brut de décoffrage, surtout sur des morceaux apocalyptiques comme Perpetual Damnation et Putrefying Remains, tandis que Spiritual Immolation semblait annoncer l'écrasant triptyque qu'allaient être plus tard les trois albums majeurs du groupe batave, Cross the Styx, Diabolical Summoning et Hate. Une démo majeure que tout passionné de death metal se doit de posséder dans sa discothèque.

Necrophile - The Terminal Derangement (1988) :
Première démo de ce groupe japonais, qui splitta en 1991 avant de se reformer onze plus tard (il serait toujours en activité aujourd'hui), on y découvrait un death/thrash direct, ne faisant pas la moindre concession. Le genre d'expérience à vous ramoner les conduits auditifs avec en plus le son bien crasseux qui va avec. On peut imaginer la surprise des auditeurs de l'époque qui voyaient débarquer ce groupe nippon pratiquant un style qui était plus l'apanage des occidentaux. Une démo pas inoubliable mais, sur laquelle on peut s'attarder par curiosité.

Excess - Crucifixion (1992) :
Groupe actif entre 1988 et 1992, période durant laquelle il sortit quatre démos dont celle-ci, qui fut la dernière, contenant quatre morceaux très solides d'un death puissant et bien exécuté, sans artifice, et pouvant parfois lorgner vers un thrash très corrosif qui vous prend par le col et vous secoue comme un prunier. Après cette très bonne démo, ce combo allemand allait changer de nom pour devenir Malignity. On n'a plus entendu parler d'eux depuis.

WARCORPSE - A PLACE OF TORMENT


Depuis sa Californie natale où il fut fondé en 2009, Warcorpse trace sa route en pratiquant un death très groovy s'acoquinant avec le thrash et le heavy metal. Mais, pas facile de se faire une place au soleil avec un lineup synonyme d'instabilité, Rikk Arreola, le chanteur, étant le dernier membre originel d'un groupe qui semble éprouver toutes les peines du monde à trouver son rythme. Les choses vont peut-être enfin évoluer dans le bon sens avec la parution de A Place of Torment, nouvel EP sur lequel ces californiens montrent avec beaucoup de gaieté leurs multiples influences. La preuve sur le morceau Swept by the Beast en écoute ci-dessous.

THE BLACK MARY - THE BLACK MARY


Un sympathique petit objet musical. Voici ce qu'est sans doute The Black Mary, groupe débarquant de sa base pragoise et qui vient de révéler au monde son premier EP, l'éponyme The Black Mary. Quelque part entre tradition et modernité, la formation d'Europe Centrale montre ici une belle créativité entre blackened death metal et doom, avec en plus un chant forçant le respect dont je vous laisse découvrir les subtilités sur le morceau intitulé Into Gods Flames. À surveiller.

dimanche 27 octobre 2024

REGURGITATION EXCREMENT - INTO MORBID FAILURE


Après Acts of Putrefaction, premier album paru à l'été 2023, revoilà déjà Regurgitation Excrement avec un second méfait, Into Morbid Failure, qui vient de paraître sur le label moscovite SBDC Records. Le combo russe demeure fidèle à sa ligne directrice avec du brutal death metal de première facture dans lequel sont insérées des parties plus techniques parfois vertigineuses, agrémentées de breakdowns assassins qui donnent un côté encore plus délétère à l'œuvre. Pas mal du tout pour un groupe qui n'existe que depuis l'année dernière.

ROTTEN MALEFICE - LA CRUZ DEL BASTARDO


Alors qu'on se dirige tranquillement vers la fin de l'année, certains groupes se focalisent déjà sur 2025. C'est le cas de Rotten Malefice, entité sud-américaine en provenance du Chili fondée en 2013 dont le tout premier album devrait paraître l'an prochain sans date précisée pour le moment. Qu'à cela ne tienne, le combo de death metal old school a commencé à travailler sur de nouveaux morceaux dont deux aux accents guerriers, La Cruz del Bastardo et Falsos Templos, en écoute ci-dessous et qui annoncent du très lourd.

LE COIN DES DÉMOS (27/10/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs de l'underground.

Abyssarium - A Deathly and Thrashered Year (2023) :
C'était la première démo de ce groupe chilien basé à Santiago. Si la pauvreté de la qualité sonore est à regretter, le contenu en lui-même demeure attrayant avec du death/thrash vieille école de bonne facture. Mention spéciale au morceau No Regrets, le plus abouti des six titres, qui agite la fibre nostalgique.

Scythe - Boiled Alive (2024) :
D'habitude, les démos "faites maison" ne m'attirent pas plus que ça. Mais là, ce tout jeune groupe roumain parvient à capter mon attention grâce à son death old school à l'odeur fétide empruntant aussi bien au thrash qu'au hardcore. Le combo y va même de son morceau instrumental bien conçu en fin de démo. Au final, on a le sentiment d'avoir été plongé dans un bain de jouvence, comme au bon vieux temps du death putride de la fin des années 80. Encourageant pour la suite.

Holt - Métely (Bone Chapel Collective, 2024) :
Appartenant à la remarquable écurie Bone Chapel Collective basée à Budapest, à qui l'on doit notamment l'excellent album Enthanatogen de Tomb Portal, Holt délivre sur cette démo un death/doom extrêmement massif, bâti sur une solide ossature, le chant y étant impressionnant. Bien qu'il n'y ait aucune surprise dans les compositions, on se laisse malgré tout emporter dans ce maelstrom de ténèbres aussi effrayant qu'imposant.

Blood Pact - Long Live Violence (Unmatched Dominance, 2024) :
Voici un lugubre projet en provenance des États-unis qui nous convie sur cette démo 3 titres à une balade nocturne dans les bas-fonds les plus hostiles en y libérant les plus malfaisantes des créatures. À l'écoute, il nous est révélé du blackened death très malsain nous ramenant plus de trente ans en arrière. Prenez garde, aucune échappatoire n'est disponible sur cette démo dont il est difficile de sortir indemne.

Primal Descent - Demonstration 2024 (2024) :
Étrange entité localisée à San Antonio, Texas, ce groupe propose ici quatre compositions avec un mélange très curieux, et peut-être assez inédit, de slamming brutal death metal et de hardcore. D'abord déroutante à la première écoute, l'expérience s'avère au bout du compte assez sympa de par son côté peu banal. À vous de voir.

samedi 26 octobre 2024

VIDÉO : MACERATION - SERPENT DEVOURMENT


Figure charismatique de l'école du death danois, on pourrait même dire de l'école scandinave dans son ensemble, Maceration reviendra en début d'année prochaine avec un troisième album studio, Serpent Devourment, via le label de Copenhague Emanzipation Productions. Avec un lineup relooké, voire rajeuni, depuis l'année dernière, la formation née en 1990 propose un aperçu de l'opus sous la forme d'un clip pour le morceau du même nom dans lequel on retrouve tout ce qui fait la sève de Maceration, à savoir un death à la suédoise old school dans l'esprit mais, pouvant comporter quelques petites touches de modernité. Reste désormais à connaître la date de sortie de ce très attendu nouvel album.

VIDÉO : CORPSEROT - MAGGOT FEAST


Vous vous souvenez sans doute de Corpserot, dont nous évoquions récemment dans cet article la parution du split-EP en collaboration avec Excaved via le label Lycanthropic Chants. Et bien, les allemands en remettent une couche avec un clip qu'ils ont tourné pour le très bon morceau Maggot Feast, extrait de ce split, qui sent à plein nez le death de la vieille école. On les remercie pour ça.

VIDÉO : ROTTEN ENTRAILS - CONSUMED


Rotten Entrails a frappé un grand coup l'été dernier avec la parution de son malfaisant album As the Slurry Consumes, son premier chapitre, via le label Rotten Tomb Records. Afin d'achever les derniers survivants, les brésiliens ont dévoilé un clip très bien conçu et particulièrement malsain, soit dit en passant, pour le morceau intitulé Consumed, que voici.

vendredi 25 octobre 2024

BECERUS - TROGLODYTE


On s'active décidément beaucoup en ce moment chez Everlasting Spew puisque le label italien, qui nous a déjà montré de belles choses cette année avec Vaticinal Rites, Void Witch, Father Befouled et Ashen Tomb, va faire paraître le 20 décembre le nouvel opus de Becerus intitulé Troglodyte. Il s'agit du deuxième album de cette formation sicilienne dont le death old school fétide et caverneux, à l'ambiance préhistorique, a réussi à se faire une place depuis quelques années. On notera les vocaux inimitables du chanteur Mario Musumeci, notamment sur le morceau Troglodyte que voici.

ROTPIT - LONG LIVE THE ROT


On le sentait venir ce nouvel album de Rotpit, tant le groupe semblait en regain d'activité depuis la rentrée. C'est désormais officiel, Long Live the Rot arrivera le 29 novembre via War Anthem Records, un an et demi seulement après Let There Be Rot, précédent opus des européens. À l'écoute du morceau ayant donné son titre à l'album, Rotpit n'a rien perdu de sa verve en proposant du gros death dégoulinant, cryptique et caverneux une nouvelle fois maîtrisé à merveille.

REVOLTING - SEVEN SEVERED HEADS


Parmi les nombreux projets de Rogga Johansson, il y a Revolting, entité que le musicien suédois multi-facettes a fondé en 2008 à Gamleby, petite localité suédoise des bords de la Baltique située au sud de Norrköping. À un rythme effréné, Revolting a déjà sorti huit albums et bientôt neuf puisque Night of the Horrid arrive le 17 décembre chez Xtreem Music. Connaissant le penchant de Johansson pour l'horreur et le gore (la pochette étant ici révélatrice), c'est donc de vieux death horrifique dont il est question, à l'image du morceau Seven Severed Heads, dont le chorus peut s'avérer addictif pour toute personne appréciant le death mélodique et groovy.

jeudi 24 octobre 2024

RUIN DWELLER - APOCALYPTIC RUIN


Originaire de l'état du Wisconsin où il fut activé en 2018 grâce à un EP éponyme, Ruin Dweller a ensuite continué son cheminement, évoluant dans l'ombre des cryptes méphitiques, pour aboutir aujourd'hui à la sortie d'un nouvel EP, Apocalyptic Ruin, contenant six morceaux pour un total de trente minutes de musique. Le quatuor est très porté vers le death metal old school avec des sections parfois groovy et mélodiques que l'on peut distinguer notamment sur le morceau Cadaveric Autolysis en écoute ci-dessous.

VIDÉO : DEFEATED SANITY - ACCELERATING THE ROT


Nous sommes désormais à un peu moins d'un mois de la sortie du septième album studio de Defeated Sanity, Chronicles of Lunacy, via le label Season of Mist. La vieille entité germanique fondée à Berlin en 1993, totalement relookée avec Lille Gruber en tant que dernier membre originel, vient de dévoiler un clip pour le très bon morceau Accelerating the Rot sur lequel chaque musicien laisse éclater tout son talent. Gruber à la batterie y est notamment phénoménal et montre que lui et ses acolytes sont passés maîtres dans l'art délicat du death metal brutal et technique.

FERAL FORMS - TITANOMACHIA


Directement en provenance de Trieste, Feral Forms s'apprête à dévoiler le 29 novembre via Everlasting Spew son premier album, Through Demonic Spell. Sur le morceau Titanomachia, le groupe transalpin, dont le penchant pour les thématiques sataniques est ici évident, s'inspire de plusieurs styles pouvant aller du death au black en passant par le thrash, le speed et même le grind, rien que ça, le tout dans un esprit très vieille école. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de penser à Angelcorpse en écoutant ce titre démoniaque mais aussi peut-être Antichrist Siege Machine. Le décor est planté.

mercredi 23 octobre 2024

ARMUS - ARMUS


Après une démo parue en début d'année, c'est avec un album dans la musette que revient Armus. Encore peu connu (mais cela pourrait changer d'ici peu), ce groupe américain de l'état du Maine propose sur cet opus éponyme entièrement auto-produit six morceaux taillés dans un death/doom marqué par une ambiance horrifique très bien conçue et porté par le chant féminin étonnant de Lindsay Kaye. Bien qu'il soit court (moins de trente minutes), cet album n'en demeure pas moins accrocheur et laisse entrevoir un avenir intéressant pour cette nouvelle formation.

BASTARD PRIEST - DOOMED TO DECAY


Treize longues années se sont écoulées depuis la sortie du dernier album de Bastard Priest, le jouissif Ghouls of the Endless Night. Il faut préciser qu'entre 2013 et 2018, le groupe était demeuré silencieux en raison d'une séparation. Cependant, depuis leur réunion en 2019, les suédois ont repris le chemin des studios. À défaut d'un album, ils nous ont offert deux EPs, dont ce Doomed to Decay venant de paraître, qui ne contient hélas que deux morceaux mais, sur lequel on retrouve tout de même la griffe de Bastard Priest, à savoir un death old school s'acoquinant avec du thrash, du hardcore et même un soupçon de punk. Un EP très inspiré au final, en attendant peut-être un nouvel opus tant désiré du groupe fondé en 2002.

NEKUS - ACCURSED MURMUR


Projet parallèle de plusieurs membres de Putridarium (dont le nouvel album vient de paraître) et Barbaric Oath (que nous évoquions en septembre dans le coin des démos), Nekus avait commencé par œuvrer dans un blackened death particulièrement malsain avant de se tourner vers un death aux accents plus doom. La tendance se confirme sur Accursed Murmur, morceau extrait du second album des allemands, Death Apophenia, qui va paraître le 15 novembre chez Sentient Ruin Laboratories, et qui s'annonce d'ores et déjà comme un opus massif, écrasant et caverneux.

AGGRESION - COVIL DE FERAS


Agressif dans tous les sens du terme, voilà ce qu'est le bien nommé Aggresion, groupe sud-américain à la solide expérience, vingt-et-un ans de carrière, en provenance du Brésil et qui revient avec un troisième album, Covil de Feras, venant tout juste de paraître. Très porté sur les rites ancestraux et les légendes ensorcelées de son pays natal, le groupe demeure très attaché au style death/thrash de la vieille école avec une bonne dose de black pour agrémenter le tout. Seule la voix très particulière du chanteur risque d'en rebuter certains. Je vous laisse juger par vous-mêmes.

lundi 21 octobre 2024

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 21


Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Disorder - Disorder (1992) :
Cette démo 4 titres est le seul témoignage discographique de cette formation de Sacramento qui a débuté sous le nom de Disciples of Disorder (D.O.D.) avant de raccourcir à Disorder en 1990. Ils nous proposaient ici du thrash de très bonne facture lorgnant vers le heavy metal, le titre le plus attractif étant de loin Defiance of Authority, dont le solo de guitare vaut le détour à lui seul. Psychosomatic, morceau qui referme la démo, révèle lui aussi des qualités grâce à une introduction toute en progressivité, certes typique du thrash metal de la vieille école mais, néanmoins attractive.

Frozen Sun - Defect Dimension of Souls (1993) :
C'était la toute première démo de ce très bon groupe fondé en 1992, sans doute un des meilleurs groupes danois de l'époque, n'ayons pas peur de le dire, tant leur death était d'une solidité remarquable et d'une puissance redoutable, notamment sur John Doe, le morceau qui clôture la galette et que l'on peut considérer comme étant l'une de leurs meilleures compositions. Lorsque la formation se sépara une première fois en 1998, Michael Kopietz, le guitariste, rejoignit l'entité black/death Panzerchrist. Auparavant, Frozen Sun avait publié un album, Dimensions, sorti en 1996.

Old Funeral - Abduction of Limbs  (1990) :
Deuxième démo du groupe norvégien parue à l'été 1990, Abduction of Limbs est à considérer comme une pièce maîtresse du death scandinave avec ses trois sublimes morceaux glacials comme un hiver sans fin, d'autant plus que le chant était ici assuré par nul autre que Olve Eikemo, plus connu sous le nom d'Abbath, d'où le côté assez blackened/death qui ressort de ces trois magistrales compositions. Du très grand Old Funeral.

Crypt of Kerberos - Demo 91 (1991) :
Reformé en 2009 après s'être séparé en 1995, ce groupe suédois semble toujours en activité même si leur seul album à ce jour, World of Myths, date de 1993. Avant de faire dans le death metal progressif, le quintette était plutôt ancré dans du death/doom, comme on peut l'entendre sur cette démo parue au printemps 1991. Si le premier morceau, Sacrifice, révèle de bonnes intentions, avec sa rythmique sombre, l'on se heurte ensuite à un problème puisque les morceaux qui suivent ont une fâcheuse tendance à se coller au même rythme que le premier à tel point qu'ils finissent par se ressembler. Même le chant, pourtant bien exécuté, ne propose pas d'alternative, comme si le combo s'obstinait à suivre une ligne directrice dont il ne voulait absolument pas dévier. C'est bien dommage.

Necropsy - When Desire Becomes Reality (Anaconda Records, 1993) :
Au cours de sa courte existence, qui n'excéda sans doute pas trois ans, même si sa séparation ne fut jamais officialisée, Necropsy fit paraître une démo éditée par un label indépendant de Barcelone. Le groupe catalan y délivrait un death brutal, up-tempo, tantôt proche du grind, comme sur When You Are Alone ou Forgotten Cry, tantôt plus death authentique avec des breakdowns, comme sur To Dream A Dream (et sa très belle intro atmosphérique) et Lost in Yourself. Bref, cette démo avait suffisamment de potentiel pour que ce jeune groupe aille loin. Ce ne fut hélas pas le cas.

VIDÉO : HAMARR - FLAYED


Hamarr a beau n'avoir été fondé qu'il y a deux ans, on a l'impression que le groupe d'Indianapolis n'a déjà plus grand chose à prouver tant il s'est vite démarqué alors qu'il n'a pas encore sorti d'album. Qu'à cela ne tienne, une démo au fort potentiel, Sapience in Anguish, parue en 2022, puis un EP prometteur, Bloodthirst, dévoilé au printemps dernier, ont permis à la formation américaine de rapidement trouver ses marques. Le 1er novembre prochain, le label Iron Fortress Records révélera le nouvel EP éponyme 4 titres du combo, dont on peut écouter (et même regarder, puisqu'un petit clip a été tourné) le morceau intitulé Flayed, orienté vers un death old school méphitique et brutal.

dimanche 20 octobre 2024

INNER DARKNESS - ONLY DEATH IS REAL


Inner Darkness est le projet solo du dénommé Carlos S. Jose, artiste résidant à Madrid. Le gars a déjà sorti deux albums en 2017 et 2022, tandis que Only Death is Real est un EP paru au début du mois. À l'écoute, on sent un musicien très inspiré par le death suédois des débuts, avec ce son de guitare caractéristique ressemblant au bruit que fait une tronçonneuse. Pour l'ambiance, elle est, sans surprise, cryptique et horrifique. Tout est donc dans le titre de cet EP qui ne révolutionne rien mais, qui s'écoute sans problème pour tout amateur de death old school suédois.

TENEBRO / MORTUARY GHOUL - DELLAMORTE


Le label Dismal Fate Records présente l'association ultime et tant espérée entre deux titans du death metal à tendance horrifique, j'ai nommé Tenebro et Mortuary Ghoul. Chez les deux entités, on retrouve cette même passion pour le cinéma d'horreur des années 70/80/90 avec ici mis à l'honneur le film Cemetery Man de Michele Soavi dans lequel jouait notamment Ruppert Everett dans le rôle de Francesco Dellamorte. Kitsch à souhait, tout comme ce split-EP à venir le 31 octobre et dont on peut d'ores et déjà se délecter d'un aperçu avec des morceaux bien dans la tradition de ces deux groupes.

LE COIN DES DÉMOS (20/10/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs de l'underground.

Hecatomb - Horrid Invocations (2020) :
Ce duo fondé en Australie, dont l'un des membres fait partie de la redoutable entité Abhorration, fait dans le death/thrash primitif sur cette démo datée d'il y a quatre ans, composée de quatre morceaux très rapides agissant comme un impitoyable rouleau-compresseur. Le résultat est d'une violence absolue à vous faire sortir les yeux des orbites. Un gros potentiel à confirmer sur un futur enregistrement... qui se fait attendre.

Sadistik Warfare - Seeds of Hate (Selvajaria Records, 2024) :
Ce quatuor européen comprend dans ses rangs des membres et ex-membres du groupe death metal Amputate, sauf qu'il est question de thrash ici avec, disons le sans détour, des morceaux lourdingues, banals et peu inspirés qui ne provoquent aucune émotion. Tout cela est rébarbatif, loin de la nouvelle vague du thrash metal old school qui nous fait entendre des choses bien plus intéressantes. Inutile de s'attarder sur cette démo.

Effusion - Demo (2024) :
Premier ouvrage de ce duo en provenance de cette riche terre de death metal qu'est le Danemark, sauf que nous avons ici trois morceaux d'un grand classicisme, linéaires et résolument tournés vers la vieille école du death mais, qui semblent manquer cruellement d'énergie. On a pourtant envie d'aimer cette démo, mais hélas, la flamme ne prend pas vraiment et n'a finalement l'apparence que d'une flammèche. 

Incision - You Are Dead (2024) :
C'est l'heure de passer sur le billard avec ce projet solo basé à San Diego, Californie, et emmené par un artiste multi-instrumentiste du nom d'Eric Espina. La recette du deathgore a beau avoir été goûtée des centaines de fois, la sauce prend plutôt bien sur cette démo grâce à des morceaux efficaces et assez différents les uns des autres. Plutôt death/thrash sur Enucleation et Factor-X, tandis que Freezer Burn nous emmène en territoire plus sombre avec un style légèrement plus doomy. On va donc suivre cela avec intérêt.

Desecrated Ubiquity - Demo 2024 (New Standard Elite, 2024) :
La violence la plus primale se déchaîne sur cette démo 2 titres que nous propose ce groupe en provenance de Turquie officiant dans un broootal death metal avec des sections parfois un peu plus techniques dans les moments rarissimes où le rythme ralentit. En effet, le reste du temps, ça ramone très durement à tel point que cela devient même périlleux pour un auditeur aguerri croyant avoir tout entendu. Vous aimerez ou vous détesterez ce groupe, il n'y a pas d'autre choix possible.

samedi 19 octobre 2024

REAPING DEATH - MAGGOT INFESTED COFFIN


J'étais curieux d'écouter ce que pouvait bien donner Reaping Death, ce projet initié par deux artistes venus du speed metal, notamment membres de Dunwich Ritual. Et bien, l'on peut dire que ça détonne puisque nous sommes ici en plein death metal old school méphitique à souhait sur cet EP 6 titres, intitulé Maggot Infested Coffin, paru sur le label havrais Epidemia Records, le duo parisien y allant même de sa petite parenthèse horrifique sur l'excellent morceau Trapped Between Two Haunted Worlds, qui trouverait parfaitement sa place pour la bande son d'un film d'épouvante. Une belle confirmation donc, après leur démo parue il y a deux ans.

VIDÉO : SCYTHROW - NERVE ROT


Scythrow ne connaît pas le repos. Après une année 2023 bien remplie (Un album suivi d'un EP), le groupe finlandais redescend dans l'arène avec Blameless Severed Extremities, dont la parution est prévue le 29 novembre via Awakening Records. D'abord étiqueté thrash au tout début de sa jeune carrière commencée en 2020, Scythrow s'est ensuite orienté vers le death metal old school. Un changement de trajectoire qui se ressent plus que jamais sur le morceau Nerve Rot, extrait de l'opus à paraître et qui bénéficie d'un traitement vidéo.

vendredi 18 octobre 2024

BIND TORTURE KILL - CADAVRES


Le label français Dahlia Noir Records nous prévient : une grosse déflagration est attendue le 24 octobre prochain, jour de la sortie du troisième album studio de Bind Torture Kill (B.T.K. pour les intimes) intitulé Sauvagerie. De la sauvagerie justement, il en sera question musicalement, le groupe lyonnais ayant déjà mis en ligne deux morceaux révélateurs, dont Cadavres en écoute ci-dessous, très ancrés dans un death grindcore n'y allant pas par quatre chemins. Il faudra sans doute être prêt mentalement avant que l'uppercut ne soit décoché le 24.

jeudi 17 octobre 2024

CORPSEROT / EXCAVED - IMPALED TO ROT


Corpserot et Excaved sont deux groupes qui sont non seulement originaires du même pays, l'Allemagne, mais en plus, partagent le même goût prononcé pour le death metal, l'horreur, le gore et les zombies. Pas étonnant, du coup, de les retrouver main dans la main sur ce split EP 4 titres (deux morceaux pour chaque groupe), Impaled to Rot, qui vient de paraître via Lycanthopic Chants et dont l'odeur méphitique risque d'empester votre intérieur si vous n'aérez pas au moins dix minutes chaque matin.

ORIAX - REAPER OF DEATH


Oriax est un tout jeune groupe ukrainien originaire de l'Oblast de Transcarpatie. Après une démo parue en 2023, les quatre gamins ont fait paraître récemment un EP via la structure Deepswarming Bloodmagik qui aide les artistes ukrainiens dans leurs projets, alors que le pays est toujours dans un contexte de guerre. Oriax dévoile ici quatre morceaux bien chaloupés s'inspirant avec passion et simplicité de la nouvelle vague du thrash metal old school. Souhaitons leur bonne chance dans cette aventure.

VIDÉO : KONKHRA - REVOLUTION


Ce n'est pour rien que Konkhra est considéré comme l'un des plus anciens groupes danois de death metal, la formation étant née en 1988 sous le nom de Vicious Circle avant de trouver sa véritable identité deux ans plus tard. Le quatuor, dont tous les membres actuels étaient déjà de l'aventure au début des années 90, va bientôt ajouter un huitième album à sa solide discographie, Sad Plight of Lucifer, dont la sortie est prévue le 29 novembre chez Hammerheart Records. Les scandinaves sont passés maîtres dans l'art du death old school, en y ajoutant leur petite sauce maison à base de thrash avec un petit soupçon de hardcore pour assaisonner le tout. Ils ont même pris le temps de tourner un clip en extérieur pour le morceau Revolution

ABHORRATION - DEMONOLATRY


Le label irlandais Invictus Productions aurait-t-il flairé le bon coup avec Abhorration ? Ce groupe norvégien sort le grand jeu sur son premier album, Demonolatry, qui vient de paraître, en exprimant un certain art du metal noir, typé blackened death, sulfureux et old school. Le quatuor venu du grand nord n'hésite pas à convoquer toutes les pestilences du bas monde, quitte à réveiller tous les cercles infernaux s'il le faut. Amateurs de sensations fortes, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

LORD OF PLAGUE - PASSAGE TO NONE


C'est une parution qui va sans doute se noyer dans la masse des sorties (si ce n'est déjà fait). Pourtant, on aurait tort de passer à côté de ce premier EP de Lord of Plague. Certes, ce duo composé de deux jeunes artistes ukrainiens ne réinvente pas la roue, néanmoins, le death metal old school qu'ils pratiquent sur ces trois morceaux a le mérite d'être sincère, sans artifice et directement en hommage aux premiers groupes de death qui sont arrivés dans le paysage musical dans les années 80. On ne va donc pas cracher dans la soupe et se laisser emporter volontiers dans l'univers ténébreux qu'ils ont tissé sur cet EP, qui mérite franchement une écoute, paru sur le label Carbonized Records.

mercredi 16 octobre 2024

CHAINED TO THE DEAD - HE'S JUST MEAT NOW


En dix ans de carrière, Chained to the Dead aura su se faire une petite place dans le monde merveilleux du deathgore, ce style musical où death metal old school et horreur copulent joyeusement. Après un album paru en 2019 chez Horror Pain Gore Death Productions, A Gruesome Encounter, c'est sur ce même label que va sortir le 25 octobre un EP 6 titres, Only Hunger Remains, qui contient quatre nouveaux morceaux et deux reprises, une de Pungent Stench (groupe dont Chained to the Dead s'inspire beaucoup) et une autre de Blood Duster. Vous pouvez dès à présent réserver une place dans la crypte en écoutant le single He's Just Meat Now.