VICIOUS BLADE - RELENTLESS FORCE

Toujours emmené par sa charismatique figure de proue Clarissa Baldini (Castrator, Tartarus), chanteuse hors pair à l'énergie débordante, Vicious Blade s'est finalement décidé à franchir le cap en annonçant la parution de son premier album studio, Relentless Force, pour le 27 septembre prochain via Redefining Darkness Records. Le groupe de Pittsburgh, qui avait déjà placé la barre très haut sur son EP Siege of Cruelty paru en 2022, va tenter de transformer l'essai avec neuf nouveaux morceaux concentrés en moins de trente minutes. Le single qui a donné son titre à l'album, en écoute ci-dessous, montre que Vicious Blade est toujours aussi à l'aise dans le registre du death/thrash aux faux airs de punk, quelque part entre Kreator et Destruction. La fibre nostalgique en chacun de nous risque de vibrer très fort.

RAVAGE CÉRÉBRAL - PLAYLIST / AOÛT 2024

Tracklist :

Trog - Horrors Beyond.

Decesead - The Reaper is Nesting.

Mausoleum - Beyond the Cemetery Gates.

Acid Mass - Stench of Death.

Feel the Knife - Death Warrant.

Vicious Blade - Relentless Force.

Cardiac Arrest - Victims to the Blasphemy.

Molder - Catastrophic Configuration.

Coffin Rot - Perverted Exhumation.

Cremulation - Flesh Chamber.

Cosmic Putrefaction - Hallways Engraved in Aether.

Vile Rites - Shiftless Wanderings.

Conglaciation - Asunder.

Obscene - Rotting Behind the Madness.

Laceration - Vile Incarnate.

Rotten Tomb - Funeral Urns.

Crown of Anguish - Radiant Moon of Aphos.

Cemetery Filth - Cosmic Wraiths.

Fulci - Maniac Unleashed.

PeelingFlesh - Shoot 2 Kill.

[LISTEN]

CARNAL TOMB - DISMEMBERED FLESH

Après le remarquable Embalmed in Decay, que j'avais sélectionné parmi mes trente albums de death metal préférés de l'année 2023, Carnal Tomb revient avec un joli cadeau sous le bras pour fêter ses dix ans de carrière : un EP deux titres sous la forme d'un 45 tours qui sera disponible à partir du 8 octobre chez Seven Metal Inches Records. La galette contient deux reprises de deux morceaux cultes par deux groupes cultes, à savoir Dismembered de Dismember et Extremely Rotten Flesh de Grave ici capté en concert. En écoute ci-dessous, le morceau Dismembered est exécuté sur un tempo plus lent que l'original (qui restera à tout jamais inégalable) mais, dont Carnal Tomb a su conserver la sève malsaine même si, niveau production, le son perd de son côté old school. Il n'en demeure pas moins que le groupe berlinois nous fait un bien beau cadeau pour cet anniversaire.

IMMORTAL BIRD - PLASTERED SAINTHOOD

Après Empress / Abscess, premier jet retentissant qui les avait propulsés sur le devant de la scène en 2015, Immortal Bird, qui a passé le cap des dix ans de carrière, était revenu en 2019 avec un album plus expérimental, Thrive on Neglect, sur lequel le combo de Chicago avait laissé s'exprimer sa créativité et sa technicité en allant puiser dans le death, le black, le sludge et le noise rock. L'opus était sans doute précurseur de la métamorphose que le trio allait accomplir. Tandis qu'approche la sortie de Sin Querencia, leur troisième chapitre à paraître le 18 octobre chez l'excellent label 20 Buck Spin, les américains devraient poursuivre ce qui avait été entamé il y a cinq ans, le morceau Plastered Sainthood en étant révélateur. Si vous aimez sortir des sentiers battus, comptez sur Immortal Bird qui vous emmènera dans des contrées dont eux seuls connaissent les raccourcis.

HARSH REALM - AS BULBS FORM

Fondé en 2016 en Caroline du Nord, Harsh Realm dévoilera le 18 octobre son premier album, Death Carries On, avec le soutien d'un petit label local appelé Hand of Death. Le groupe consiste en un duo accompagné par des musiciens de session et qui officie dans un death très lourd et très sombre à tendance doom. L'opus contient douze morceaux dont As Bulbs Form, en écoute ci-dessous.

KRYPTOXIK MORTALITY - CATASTROPHIC CONTINGENCY

Quelques mois après la sortie de leur album Interdimensional Calamitous Extirpation, en décembre de l'année dernière chez Comatose Music (on en parlait un peu à cette adresse), Kryptoxik Mortality nous fond la surprise de dévoiler un EP en indépendant, Catastrophic Contingency, qui contient cinq morceaux dopés au slam/brutal death metal comme le groupe de Seattle sait si bien nous en faire. En voici la preuve avec le morceau Intestinal Impalement. 

SENTIENT HORROR - UNDEAD MUTATION

Bien que fondé dans le New-Jersey, Sentient Horror continue de défendre dignement les couleurs du death metal à la suédoise des années 90 en demeurant proche de formations légendaires comme Grave ou Dismember. Né en 2016, le combo est prêt à livrer sa quatrième offrande, In Service of the Dead, qui va sortir le 25 octobre chez Redefining Darkness Records. Le quartet montre encore une fois toute son habileté sur le redoutable et pimpant cuirassé qu'est le morceau Undead Mutation.

VIDÉO : GREENWITCH - THE CYBERNETICIST

Après une poignée d'EPs lâchés entre 2019 et 2022, Greenwitch s'apprête à franchir un cap important avec la parution le 4 octobre prochain de son premier album, Forced Out of Existence, via le label Maggot Stomp. Les californiens ont même ajouté une cerise sur le gâteau en tournant un clip cauchemardesque pour The Cyberneticist, morceau de death moderne avec des sonorités très groove pas déplaisantes à l'écoute.

SIEGEHAMMER - SPECTRAL ENTITIES

Siegehammer est un quatuor en provenance de Catalogne dont deux de ses membres appartiennent à l'entité Rotten Cavern (dont nous avions parlé ici). La ressemblance est d'ailleurs assez frappante entre les deux formations qui partagent le même goût pour un death obscur, furieux et caverneux flirtant avec le doom et le black. Dommage que ce petit EP ne soit composé que de deux morceaux, le potentiel étant là.

VIDÉO : ASHEN TOMB - CATHARSIS THROUGH TORTURE

La rentrée s'annonce chargée pour le prolifique label italien Everlasting Spew Records qui, non content de nous proposer en septembre le nouvel album de Father Befouled (on en discutait à cette adresse), va aussi s'occuper des affaires d'Ashen Tomb, dont le premier opus, Ecstatic Death Reign, va paraître le 18 octobre. Ce groupe fondé à Helsinki il y a trois ans sait de quoi il parle en pratiquant un death old school typiquement scandinave aux riffs monstrueux et au rythme endiablé. Le clip réalisé pour le morceau Catharsis Through Torture a de fortes chances de vous convertir.

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 16

Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Betrayer - Necronomical Exmortis (Carnage Records, 1991) :

Au début des années 90, les grosses formations thrash qu'on avait vu émerger dans les années 80 commencent à ralentir le tempo, certaines allant même s'orienter vers des sonorités différentes de celles de leurs débuts (on peut citer Kreator, Metallica ou Testament, par exemple). Depuis sa Pologne natale, Betrayer suit le mouvement mais, sans rien perdre de l'agressivité qu'il avait montré sur sa première démo, Forbidden Personality, paru en 1990. L'année suivante, le combo dévoile Necronomical Exmortis, un brûlot de six titres percutants situé en thrash et death. Si Betrayer se tourna par la suite vers le death pur et dur (le groupe est d'ailleurs toujours actif aujourd'hui sous l'impulsion du chanteur et bassiste Piotr Kuziola, malgré une séparation en 1995), cette démo demeure l'une des grandes références de l'époque bien que le combo n'atteignit jamais la notoriété des grosses cylindrées qui sévissaient alors.

Coverage - Victim of War (Howling, 1993) :

Toujours en Pologne, Coverage eut le temps de faire paraître deux démos malgré une existence très courte qui n'excéda sans doute pas les deux années. Victim of War contenait cinq morceaux qui collaient parfaitement au style death/thrash de l'époque avec un côté cradingue et malsain, le chant de Lucjan Kalka y étant sans doute pour beaucoup. Dommage que ce groupe se soit évaporé aussi vite, même si l'un de ses membres, Lukasz Weiss, qui était bassiste, semble toujours actif aujourd'hui au sein d'un groupe de metal gothique du nom de Lilith.

CorpseVomit - Gathering Chemical Children (Piss Lourde, 1994) :

Ce groupe de l'Illinois, qui vécut pendant douze ans, de 1990 à 2002, frappa très fort en 1994 avec cette démo 5 titres au son tranchant, primal et agressif qui s'inscrivait dans la même lignée que les premiers Immolation et Incantation. Il faut dire qu'on était dans l'une des périodes les plus créatives du death metal. On est ici servi avec cette démo qui n'a rien perdu de ses qualités et qui demeure un objet de convoitise pour tous les aficionados de la vieille école du death.

Dismember - Reborn in Blasphemy (1990) :

Quelques mois avant la sortie de son premier opus, Like an Ever Flowing Stream, Dismember, qui s'était séparé fin 1989, renaît une première fois de ses cendres grâce à son inoxydable trio composé de Matti Kärki, David Blomqvist et Fred Estby. Ensemble, ils posent sur Reborn in Blasphemy les fondations de ce que sera leur premier album. On y trouve des morceaux qui vont entrer dans la légende comme Dismembered et Sickening Art qui font partie non seulement de l'histoire du groupe mais, on peut dire aussi de l'histoire du death metal. On peut d'ailleurs considérer aujourd'hui, à juste titre, que Reborn in Blasphemy figure parmi les dix meilleures démo de death de tous les temps, n'ayons pas peur de le dire.

Imprecation - Ceremony of the Nine Angles (1992) :

Toujours an activité aujourd'hui malgré un trou noir entre 1998 et 2009 (leur dernier album en date est paru en 2022), Imprecation se jeta dans l'arène en 1992 avec cette retentissante première démo de death antique, aux paroles occultes, écrasante de puissance et noire comme la suie. Du death sale, avec des gros blastbeats bien saignants et des vocaux à vous donner la chair de poule. C'est d'ailleurs Dave Herrera, le chanteur, qui demeure le seul membre originel de la formation de nos jours.

OXIDIZED RAZOR - STENCH, PUTREFACTION AND DEATH

Vingt-six ans de carrière au compteur et pourtant, Oxidized Razor n'est pas encore prêt à raccrocher puisqu'un nouvel album, le sixième, Stench, Putrefaction and Death vient de sortir sur le label Coyote Records. Fondé en 1998, le groupe mexicain s'est bâti une solide réputation sur la scène death/goregrind comme en témoigne cet opus qui ne déroge pas à la règle et qui montre que Oxidised Razor est un solide représentant du genre.

CORPSEFUCKING ART - HELL OF THE LIVING DEAD

Très attendu par les amateurs de death metal brutal, le nouvel album de Corpsefucking Art, Tomatized (faut-il y avoir un hommage à tous les passionnés de potager ?), va sortir le 4 octobre prochain chez Comatose Music. Depuis sa naissance en 1996, le groupe romain s'est fait une grosse réputation sur ses cinq précédents albums avec un style qui n'est pas sans rappeler souvent Suffocation, comme on peut l'entendre sur leur nouveau single Hell of the Living Dead.

LE COIN DES DÉMOS (25/08/24)

Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.

Infected Cross - Demo (2024) :

Difficile de se faire une idée précise sur ce groupe originaire de Fort Worth, Texas, la démo étant très courte avec seulement deux morceaux. Et encore, le premier, Abduction, est une introduction instrumentale à caractère horrifique ne constituant peut-être pas une composition propre au groupe. Heureusement, le deuxième morceau, Gutted, suscite nettement plus d'intérêt avec sa trame brutale et old school hélas dénaturée par des effets sur le chant qui n'étaient pas forcément une nécessité. Passons à  autre chose.

Commuted - Demo MMXXIV (2024) :

Une fois passée l'introduction sans réel intérêt, ce groupe américain nous fait découvrir une intéressante palette musicale. D'abord blackened death sur Strength Through Desecration puis, carrément plus grindcore sur les deux morceaux restants, Illusory Phantoms et Goat Crhist, reprise de l'entité black metal Von. Une assez bonne surprise au final.

Morguergitation - Purulent Surgery Sketches (Deepswarming Bloodmagick, 2024) :

Ce projet ukrainien pratique du death extrêmement primitif avec des vocaux caverneux et une instrumentation réduite à sa plus simple expression, pas à la portée de tous à moins que vous soyez de ceux qui apprécient les ambiances lourdes et dépressives. Ici, en l'occurrence, c'est un voile de ténèbres quasi impénétrable qui entoure cette démo. On aime ou on déteste.

Trashmouth - Jaws of Death (2024) :

Ce groupe de l'Illinois, qui n'avait plus rien sorti depuis 2018, nous propose ici trois morceaux de death/thrash bien ancrés dans la tradition avec un goût prononcé pour le hardcore. Si la reprise de Supposed to Rot d'Entombed demeure enthousiasmante, il n'en est pas de même pour Cerebral Explosion et Torture Chamber dont le rythme mid-tempo a tendance à provoquer la somnolence. C'est d'autant plus dommage que l'on sent tout de même un certain potentiel.

Pithy - Demo (2024) :

Avec un tel lineup, ce groupe de Liverpool est à prendre au sérieux. On y retrouve en effet Florent Duployer (Cenotaph), Joe Mortimer (Crepitation, Bodysnatch) et Chris Butterworth (Anoxide, Crepitation). En matière de brutal death metal, ces gars connaissent donc parfaitement leurs gammes et nous le montrent sur ces deux excellents morceaux tournés vers la vieille école.

RIPPED TO SHREDS - FORCE FED

Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la sortie du nouvel album de Ripped to Shreds, Sanshi, qui doit arriver le 27 septembre prochain via Relapse Records. Sorti de l'ombre en 2018, depuis sa Californie natale, le combo, qui s'est toujours beaucoup inspiré du folklore chinois dans ses compositions, va proposer un quatrième opus toujours aussi ancré dans le death old school inspiré du grind, même si, sur un morceau comme Force Fed, c'est le thrash pur jus qui revient en force. Nous voici donc impatients de découvrir cet album qui pourrait bien faire partie des parutions les plus intéressantes de la rentrée.

VIDÉO : BRAINDOWN - PYRAMID OF SEVERED HEADS

Alors que leur premier album, A World to Forget, était paru en indépendant au cours de l'été 2022, Braindown revient ce mois-ci avec From the Sewers, EP 8 titres sur lequel les québécois continuent de pratiquer un death très influencé par le hardcore avec un petit soupçon de thrash bien dosé. Ils nous ont même gratifié d'un clip très dynamique pour le morceau Pyramid of Severed Heads.

VIDÉO : GLACIAL TOMB - STYGIAN ABATTOIR

Six ans après son premier album éponyme, Glacial Tomb semble nous revenir plus en forme que jamais tandis que son nouvel opus, Lightless Expanse, doit être dévoilé le 20 septembre chez Prosthetic Records. En attendant, le groupe de Denver s'est fendu d'un clip pour le single Stygian Abattoir, montrant ainsi qu'il n'a rien perdu de sa remarquable technicité et de son aisance à mélanger death, sludge et black.

PAGANIZER - FLESH REQUIEM

Paganizer a ses petites habitudes depuis un certain temps, notamment celle de sortir un EP suivi d'un album (ou vice-versa) la même année. Les suédois, qui possèdent plus de vingt-cinq ans d'expérience, ne vont pas déroger à la règle cette année puisqu'ils vont d'abord publier en septembre un EP 6 titres, Forest of Shub Niggurath, via Xtreem Music, suivi en novembre de Flesh Requiem, leur treizième album, via Transcending Obscurity Records. Un groupe très actif donc, à l'image de son leader Rogga Johansson qui ne tient décidément pas en place. Sur le morceau qui a donné son titre à l'album, le combo déploie des trésors d'ingéniosité grâce à un refrain entêtant sur fond de death mélodique.

MORGUE TERROR - NEANDERTHAL

Après un premier EP éponyme paru en tout début d'année, Morgue Terror propose ce mois-ci cinq nouveaux morceaux rassemblés sur un mini album intitulé Violent and Murderous Thoughts, dont Neanderthal, sur lequel une certaine Chaney Crabb, du groupe Entheos, est venue pousser la chansonnette. Ces américains font du gros death bien brutal influencé par les films d'horreur. La recette a beau être usée jusqu'à la moelle par des milliers de groupes, elle n'en demeure pas moins redoutable d'efficacité, surtout quand le plat de résistance est consistant. Bon appétit.

DIFUNTOR - EDIFYING THE PAIN'S CANDLES IN DEATH CONGREGATION

On n'arrête plus Difuntor. Le groupe brésilien né en 2007 à Belo Horizonte vient de dévoiler son nouvel opus, Edifying the Pain's Candles in Death Congregation, via le label Headbanger's Behavior, soit son troisième album en trois ans (quel rythme effréné), le quatrième en tout. La formule, quant à elle, demeure inchangée, les latinos étant dévoués corps et âme au death metal old school teinté de thrash, comme on peut l'entendre sur le morceau Seeds of Atrocity Germinated in Sickly Terror (cette manie des titres à rallonge, j'adore) en écoute ci-dessous.

ROTTEN ENTRAILS - AS THE SLURRY CONSUMES

Né en 2021 en terre brésilienne, Rotten Entrails envoient du lourd sur leur premier album studio, As the Slurry Consumes, qui vient tout juste de sortir via le label polonais Rotten Tomb Records, habitué à nous servir des pépites telles que Necrotum, Necroblasphemy, Putrid Tomb ou encore Guts. Avec Rotten Entrails, c'est du death directement en provenance des catacombes qui nous est proposé avec ses relents pestilentiels et ses odeurs de putréfaction. Le décor étant planté, vous savez maintenant, en gros, à quoi vous attendre.

FATAL - DISGUSTING PERCEPTION

Fatal ont commencé à faire parler d'eux grâce à un EP trois titres paru en début d'année dernière. Ces trois morceaux, on les retrouve avec cinq inédits sur le premier album des costariciens, Disgusting Perception, qui vient de paraître en indépendant. Le combo latino n'offre aucun répit sur cet opus en pratiquant un death authentique, guttural et taillé dans la pierre tombale.

VIDÉO : DEFEATED SANITY - THE ODOUR OF SANCTITY

Defeated Sanity, c'est avant tout une histoire de famille. Le groupe fut fondé en 1993 par Lille Gruber et son père Wolfgang Teske (emporté par le cancer en 2010 à l'âge de cinquante-sept ans). Depuis, l'aventure ne s'est jamais arrêtée et le groupe allemand compte à son actif six albums studio. Bientôt sept, puisque Chronicles of Lunacy doit sortir le 22 novembre prochain chez Season of Mist, quatre ans après leur précédent effort. Le combo, dont Gruber est le dernier membre originel, propose en avant-première le clip du morceau The Odour of Sanctity afin de nous rappeler avec autorité qu'il demeure un fer de lance du death metal technique et progressif.

PUTRIDARIUM - NECROPHAGIC TORMENT

Après que le label Headsplit Records ait eu la bonne idée de compiler sur CD leurs trois démos parues en 2021 et 2022, Putridarium s'apprête à nous offrir un petit plus bienvenu sous la forme d'un split 45 tours avec les catalans de Trollcave qui devrait arriver dans les bacs incessamment sous peu. En attendant, les allemands dévoilent dès à présent Necrophagic Torment, le morceau inédit qui figurera sur le vinyle, profitant ainsi de l'occasion pour nous montrer qu'ils sont toujours de dignes représentants du style death/doom.

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 15

Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Rotting - Christ Crusher (1993) :

Commençons avec un groupe en provenance de l'Ontario qui prit le temps de vivre pendant douze ans, fait rare à une époque où beaucoup de formations disparaissaient aussi vite qu'elles étaient arrivées. Avant de produire ce qui sera son seul et unique album (Crushed, paru en 1998), le quatuor sortit quelques démos dont ce premier effort révélé en 1993 sur un split avec Abusement Park, groupe dont faisait partie trois des quatre membres de Rotting. On y trouve quatre morceaux de death metal crasseux avec un chant, des rythmiques et des accélérations très typés hardcore. Intéressant à écouter pour ceux qui souhaitent revenir aux bases du metal hardcore.

Sepsism - Demo 1993 (1993) :

Ce groupe né en Californie officia pendant près de vingt avant de s'éteindre en 2009 après avoir sorti trois albums pour divers labels dont Repulse Records et Sevared Records. Avant cette trilogie, il y eut des démos, dont celle publiée en 1993 qui, malgré un son bien crade, montrait les capacités du combo dans le registre du brutal death metal largement influencé par le grindcore. Rien de révolutionnaire même si cette démo est une attaque frontale qui ne vous ménagera pas.

Descend - Demo 1995 (Dismal Records, 1995) :

Pour être franc, je ne sais trop quoi penser de cet étrange objet musical dont la particularité est un chant extrêmement primal fait de borborygmes et de cris à la Bruce Lee qui donnent plus envie de rire qu'autre chose. Cependant, ça reste du death metal, soyez rassurés mais, pas du death de facture traditionnelle bien que l'instrumentation nous en rapproche. Enfin, sachez que trois des quatre membres de ce groupe de l'Ohio sont toujours actifs aujourd'hui au sein de l'entité black/death Curse of Denial.

Sacriversum - Dreams of Destiny (1992) :

Avant qu'il ne devienne un groupe de metal gothique au début des années 2000 et toujours en activité de nos jours, ce combo polonais faisait du bon death/thrash. Néanmoins, la présence d'un claviériste sur cette démo laissait sans doute déjà présager des changements à venir. Le morceau qui a donné son titre à la démo en est un témoignage intéressant tandis que Revenger et Defended Land, par exemple, tirent beaucoup plus vers le death/thrash traditionnel. Quoi qu'il en soit, cette formation ne manquait pas de créativité.

Mordor - Nothing... (Baron Records, 1992) :

Restons en Pologne avec un groupe toujours en activité, à la longévité étonnante malgré des séparations et un changement d'orientation musicale qui l'amène aujourd'hui à opérer dans le rock gothique. Avant cette métamorphose, Mordor pratiquait du death/doom très créatif avec de beaux passages mélodiques dans les solos de guitare. Sur cette longue démo de huit morceaux pour quarante minutes de durée, le combo montrait ici une dextérité remarquable dont beaucoup s'inspirèrent par la suite. À écouter séance tenante.

ENCOFFINATION / SHAMBLES - UNDERNEATH THE GREAT ABYSS

Il est des expériences musicales dont on sait qu'il faudra du temps à se remettre. Le split entre Encoffination et Shambles, paru très récemment sur le label Selfmadegod et intitulé Underneath the Great Abyss, s'inscrit dans cette lignée de disques que l'on ne pourra jamais apprivoiser. Après tout, nous avons affaire à deux mastodontes du death/doom à la solide expérience. Shambles fut fondé en Thaïlande en 1997, commença dans le death metal brutal tendance grindcore puis, s'aventura en terre black metal avant de se diriger vers le doom, tandis que les américains d'Encoffination naquirent en 2008 et ont sorti quatre albums de pur doom/death. L'association des deux sur ce CD (deux morceaux inédits pour chaque groupe) ne pouvait aboutir qu'à quelque chose de massif, écrasant, lugubre et malsain, tels deux objets cosmiques entrant en collision. Nous voici donc prévenus.

LE COIN DES DÉMOS (18/08/24)

Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.

Degenerate Synapse - Degenerate Synapse (2024) :

Après un EP auto-produit paru en 2023, ce groupe de Chicago, nouveau venu sur la scène metal extrême, dévoile sur cette démo éponyme deux nouveaux morceaux accompagnés d'une version retravaillée d'un titre figurant sur l'EP, ainsi que d'une reprise du groupe Left for Dead. Le style s'apparente globalement à du grindcore demeurant très influencé par le death de la vieille école. Rien de révolutionnaire donc, même si les aficionados du genre apprécieront l'effort.

Khrip Otsa - Demo '24 (2024) :

Ce combo originaire de Saint-Pétersbourg a utilisé les moyens du bord pour capter ces quatre morceaux de death/doom très sombres et très lourds avec une forte influence venant du grindcore. Le mélange de ces styles et les conditions très rudes de l'enregistrement donnent un aspect primal à la chose, qui provoque une tension palpable. Âmes sensibles s'abstenir. 

Cryptorium - Cryptic Bloodlust (2023) :

Ce groupe suédois rend un vibrant hommage à la scène death de Stockholm sur cette démo remarquable qui révèle quatre morceaux parfaitement ancrés dans les traditions de la vieille école. Le chant, assuré par Fabian Larsen (le bien nommé), membre de la formation Charnel Stench, donne un côté encore plus old school à l'ensemble, comme si le groupe débarquait directement des années 80. À mes yeux, une des meilleurs démos de l'année passée.

Reaver - Demo 2024 (2024) :

Du bon death en provenance du Texas (à croire qu'il doit y avoir un réservoir inépuisable dans cet état américain qui nous sort des groupes tous les mois), sans artifice, primal, brut de décoffrage et qui ne cherche pas à réinventer quoi que soit si ce n'est à entretenir la flamme de la vieille école. Que demander de plus... 

Death Rites - Death Rites (2024) :

On reste aux États-Unis avec un petit détour par la cité des anges. Ce jeune quintet nous offre du thrash de très bonne facture avec trois petits morceaux courts et nerveux, bien dans la tendance crossover, avec une petite touche de death très plaisante pour épicer le plat. On en redemande.

VIDÉO : VOMITROT - ENVOMITED

En provenance de leur grotte, revoilà Vomitrot, nos hommes de Cro-Magnon préférés, avec un nouveau méfait, Emetic Imprecations, qui paraîtra le 24 août via Personal Records. Il s'agira du second album des suédois, deux ans après Rotten Vomit, qui demeurent fidèles à leur death metal caverneux aux accents doomy et qui, pour bien faire les choses, nous gratifient d'un clip parfaitement dans l'ambiance pour le morceau intitulé Envomited.

EMASCULATOR - IN RESPLENDENT TERROR

Le nom de Mallika Sundaramurthy ne vous est sans doute pas inconnu, elle qui fut la cofondatrice et chanteuse du groupe Abnormality de 2005 à 2020 et qui fit un passage chez Parasitic Extirpation avant d'intégrer Unfathomable Ruination en 2022. Entre-temps, la vocaliste s'est retrouvée au sein d'un autre projet, Emasculator, groupe entièrement féminin qui dévoilera le 25 octobre prochain son premier opus, The Disfigured and the Divine, chez New Standard Elite. Musicalement, le combo n'est pas si différent de ce que Mallika faisait chez les autres formations auxquelles elle a participé. On est dans du brutal death puissant, moderne et assez technique, bien mis en avant sur le morceau In Resplendent Terror, en écoute.

WARHOUND - 1857: THE REBELLION

Ce serait commettre une grave erreur que de réduire le death metal à des histoires de cimetières, de zombies et autres réjouissances horrifiques. Le death peut aussi relater des événements bien plus terribles et surtout ancrés dans l'histoire. Prenez le Bangladesh, par exemple. Ce pays est passé par bien des drames, tous plus épouvantables les uns que les autres, avant d'obtenir son indépendance : la grande famine de 1770 en fait partie, de même que la sanglante rébellion populaire de 1857 à l'encontre de la Compagnie britannique des Indes orientales. Cette tragédie a inspiré Warhound, groupe fondé en 2012, originaire de ce pays et qui, sur son EP intitulé 1857: The Rebellion, rend hommage aux victimes de ces conflits dévastateurs. Le ton est ici volontairement et résolument guerrier en puisant dans le death/thrash old school, style qui ne pouvait que servir au mieux la cause de ce groupe revendicateur.

THORAX OF A MASTERMIND - ANESTHETIZED DISPLACEMENT

En provenance de sa Floride natale, Thorax of a Mastermind possède l'insouciance de la jeunesse. Ce quatuor, dont les membres n'ont certainement pas plus de vingt ans, propose un premier EP en hommage à la vieille école du death mais, avec quelques subtilités. Ainsi, les six morceaux qui composent Anesthetized Displacement lorgnent clairement vers le old school mais, avec une volonté de la part du groupe de se construire une identité à part entière grâce à des riffs sortant d'un autre âge, entre deathgrind et death/thrash (Blood Spoil et Molecular Bondage étant des exemples parfaits) et quelques breakdowns inattendus (Mastermind's Thorax), le tout sur des compos n'excédant jamais les deux minutes vingt secondes. On sent un groupe qui se cherche un peu mais, le potentiel est bel et bien là et n'attend qu'à être totalement exploité.

COSMIC PUTREFACTION - HALLWAYS ENGRAVED IN AETHER

Projet pharaonique de l'artiste multi-instrumentiste lombard Gabriele Gramaglia, Cosmic Putrefaction revient nous hanter avec un quatrième album studio, Emerald Fires Atop The Farewell Mountains, qui va sortir le 4 octobre prochain chez le label Profound Lore Records. Ceux qui suivent le projet depuis ses débuts en 2018 savent à quoi s'attendre. Pour les autres, préparez-vous pour une expérience musicale hors du commun que le morceau Hallways Engraved in Aether résume parfaitement. L'homme opère en effet dans un registre death metal progressif avec d'imposantes sections atmosphériques, l'alternance du chant guttural et du chant clair et un goût marqué pour les passages symphoniques lorgnant parfois vers le black metal. Rendez-vous est pris pour l'automne prochain.

BECOMING THE ENTITY - CHRONICLES OF THE TREPHINE: CREEPING ABOMINATIONS IN SATURNINE DIMENSIONS

Longtemps demeuré fidèle à la scène brutal death metal sur laquelle il s'est défoulé pendant plus de dix ans, Infernal Bloodlust a opéré un virage à quatre-vingt dix degrés en 2019 en décidant de s'aventurer vers de nouveaux rivages sous le nom de Becoming the Entity. Paru en 2021, leur premier opus, Beyond Cygnus, opérait officiellement leur transformation en un combo tourné vers un death beaucoup plus technique, progressif et avant-gardiste. Le quatuor mexicain insiste sur Chronicles of the Trephine: Creeping Abominations in Saturnine Dimensions, EP récemment paru, comportant quatre compositions modernes, originales, sur lesquelles la technicité est assez remarquable, auxquelles il faut ajouter deux reprises, une de Vomitory, une autre de Celtic Frost, plus terre à terre, on va dire, après cette petite excursion dans les recoins les plus sombres du cosmos. Telle une créature sortie de sa chrysalide, Becoming the Entity est parvenu à accomplir une mutation comme on n'en voit pas tous les jours.

MAUL - IN THE JAWS OF BEREAVEMENT

Après avoir fait forte impression sur son premier album, Seraphic Punishment, paru en 2022 puis, sur l'EP Desecration and Enchantment, sorti l'année dernière et que nous avions évoqué dans cet article, Maul va revenir dans la mêlée avec un nouvel opus, In the Jaws of Bereavement, qui paraîtra le 4 octobre chez 20 Buck Spin. Sur le single du même nom, que l'on peut écouter ci-dessous, le groupe de Fargo, dans le Dakota du Nord, s'essaie à un mélange explosif de death et de hardcore, toujours emmené par un Garrett Alvarado dont les vocaux font des prodiges, avec ici en soutien Vincent Bennett du groupe The Acacia Strain. Nous verrons ce que l'avenir nous réservera.

FERAL MASSACRE - MASSACRE'S RESURGENCE

Formé en 2016, Feral Massacre aura mis huit ans à sortir son premier EP, Massacre's Resurgence. Une attente qui valait le coup puisque ce groupe originaire du Bangladesh délivre sur ces quatre morceaux un death metal old school très rythmé et très accrocheur. À surveiller pour la suite.

FATHER BEFOULED - IMMACULATE PAIN

À défaut d'un nouvel album, c'est avec un EP, Immaculate Pain, que Father Befouled revient le 13 septembre prochain sur le label Everlasting Spew. On en voudra évidemment pas au combo d'Atlanta, sans doute occupé avec ses projets parallèles (Justin Stubbs, le chanteur, avec Encoffination ou Chris McDonald, le batteur, qui a rejoint le groupe l'année dernière, avec Seraphic Entombment). Avec bientôt vingt ans d'existence au compteur et cinq albums, Father Befouled peut se targuer d'être un vétéran de la scène death metal US d'autant plus que le groupe ne semble rien avoir perdu de sa forme avec son style entre Incantation et Cruciamentum.

CEMETERY ROT - EUPHORIC CONSUMPTION OF HUMAN FLESH

Posant torse nu et ensanglanté dans un cimetière, Cemetery Rot annonce la couleur sur son premier EP, Euphoric Consumption of Human Flesh, paru très récemment sur CDN Records. Le quatuor de Bakersfield, en Californie, ouvre grand les cryptes pour nous terroriser avec son death morbide et nécrophage, puant à plein nez la putréfaction et fortement inspiré par la vieille école. On sait au moins à quoi s'attendre.

MORBIDITY - MALIGNANT NECROPSY

Originaire de Chicago, Morbidity (qu'on évitera de confondre avec d'autres formations du même nom) n'y va pas par quatre chemins sur son premier EP Malignant Necropsy. Sur les six morceaux proposés ici, aucun ne dévie de la ligne directrice du jeune combo qui s'adonne à un death old school directement en hommage aux anciens, sur les traditionnels thèmes horrifiques qui font partie intégrante du genre. Rien de nouveau, donc. Cependant, l'efficacité étant là, on ne va surtout pas faire la fine bouche.

MOLDER - CATASTROPHIC RECONFIGURATION

Pour situer Molder sur l'échiquier musical, essayez d'imaginer que les groupes Obituary et Asphyx aient eu un rejeton. Le combo de l'Illinois va dévoiler le 8 novembre prochain son troisième album, Catastrophic Reconfiguration, via le label Prosthetic Records. Bonne nouvelle, on peut déjà s'en faire un premier aperçu avec le morceau du même nom, old school jusqu'à la moelle.

SOLITARY RUIN - RITE OF DESPONDENCY

En provenance de Portland, Oregon , Solitary Ruin nous surprend agréablement sur son premier EP, Rite of Despondency, en délivrant un death doom d'inspiration scandinave aux arrangements travaillés. Le chant et la technique instrumentale se marient parfaitement, si bien que le groupe parvient à créer une atmosphère très prenante qui va en étonner plus d'un. Un essai plus que convaincant pour un début.

ODIOUS SPIRIT - GNAWING THE FABRIC OF TIME

Avec Odious Spirit, vous allez emprunter des sentiers tortueux sur lesquels vous risquez de vous perdre à tout jamais. Ce groupe américain s'inspire de nombreux styles, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte en écoutant leur premier single, Gnawing the Fabric of Time, où se mélangent death, black, doom et thrash pour donner une étrange consistance expérimentale, cosmique et psychédélique. L'album qui devrait suivre le 20 septembre chez I, Voidhanger Records, The Treason of Consciousness (qui bénéficie d'un superbe artwork) s'annonce d'ores et déjà comme une expérience auditive unique en son genre.

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 14

Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Disembowel - Promo 1992 (1992) :

Groupe à la carrière météorique (trois petites années d'existence seulement), Disembowel possédait un son d'une lourdeur écrasante bien mis en évidence sur cette démo 4 titres au son crasseux, méphitique et pestilentiel, sur laquelle les néerlandais exécutaient un death doom extrêmement primitif. L'un des trois membres, Richard Schouten, le guitariste, semble être toujours en activité aujourd'hui dans d'autres formations. Quoi qu'il en soit, si vous avez le moral dans les chaussettes en ce moment, l'écoute de cette démo ne vous est pas trop recommandé à moins que vous ne vouliez tenter le diable.

Xyster - Overture of Death (1987) :

On a souvent coutume de dire, à juste titre, que 1987 est l'une des plus belles années pour le thrash metal tant les livraisons étaient prolifiques durant cette période. Noyé dans la masse, Xyster, groupe du Dakota du Sud à l'existence très courte, dévoila cette première démo 4 titres de bon thrash/crossover ultra agressif et primal. Une deuxième démo dans la même veine parut la même année avant que le groupe ne tombe en poussière.

Scattered Remnants - Procreating Mass Carnage (Vaginal Vomit Productions, 1994) :

Ces américains ont lancé un gros pavé avec cette démo très aboutie de brutal death metal aux compositions remarquables. Le groupe montre notamment une créativité débordante sur un morceau comme Profanation of Christ avec son breakdown monumental en conclusion. On est également admiratif sur le chant avec un vocaliste dans l'aisance aussi bien dans les aigus que dans les graves. Disparu en 1998, le groupe s'est reformé vingt ans plus tard sous l'impulsion de deux de ses membres originels. Il n'a hélas rien fait paraître depuis.

Old Funeral - Devoured Carcass (Thrash Records, 1991) :

On a ici un groupe de légende dans lequel évoluèrent pendant un temps très court des personnalités bien connues comme Abbath et Demonaz (du groupe Immortal) et même un certain Varg Vikernes (Burzum) qui officiait en tant que guitariste sur cet EP 3 titres de pur death metal old school livré à l'état brut. L'objet suscite toujours les convoitises de nos jours dans son format vinyle originel.

Excavation - Psychotic Possession (Adipocere Records, 1992) :

Voici un groupe qui eut beaucoup de mal à trouver sa propre identité. D'abord dans le noise sous l'appellation de R.B.P., avant de s'embarquer dans le death old school (il en est justement question sur cet EP) puis de finir par du thrash sous le nom de Beyond. Au final, ces néerlandais ont montré de bonnes choses dans la pratique d'un death traditionnel et sans fioriture. C'est là ce qu'on retiendra sans doute de leur brève et tourmentée existence.

COFFIN ROT - PERVERTED EXHUMATION

Parmi les gros événements qui vont marquer la rentrée figure le retour de Coffin Rot. Le quintette de Portland dans l'Oregon dévoilera le 20 septembre via Maggot Stomp Records Dreams of the Disturbed, successeur du remarquable A Monument to the Dead paru il y a cinq ans. Sur le morceau Perverted Exhumation, le groupe montre qu'il n'a rien perdu de ses qualités dans la pratique d'un death cryptique d'une puissance monstrueuse. La voix gutturale de Hayden Johnson se porte toujours aussi bien, tant mieux, d'autant plus qu'elle est portée par des guitares toujours aussi impressionnantes, surtout quand les solos arrivent. Retenez bien la date, ça risque de ramoner.

FERAL - PHANTOMS OF ANTIQUITY

En dix-sept ans, nous avons regarder Feral grandir comme s'ils étaient des membres à part entière de notre famille. Un temps durant lequel le groupe suédois, au lineup quasi inchangé, à su faire évoluer son style, lentement mais surement, vers un death metal moderne qui sut trouver sa plénitude sur Flesh for Funerals Eternal, dernier opus en date paru en 2018. C'est le 18 octobre prochain que Feral effectuera son retour avec son quatrième album studio, To Usurp the Thrones, via le label Transcending Obscurity. Et déjà, le combo montre qu'il est prêt à en découdre sur le puissant single Phantoms of Antiquity.

LE COIN DES DÉMOS (11/08/24)

Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.

Torture Cult - Pain (2024) :

Ce groupe bavarois dévoile une première démo étonnante contenant trois morceaux d'un death metal très primitif tant au niveau des instruments que des vocaux, sur un rythme linéaire et mid-tempo. Un vrai retour aux sources du genre mais, qui a ses limites du fait que les compositions se ressemblent beaucoup. Cependant, cette démo parvient tout de même à susciter une certaine curiosité.

Guderrha - Demo 2024 (2024) :

Ces italiens expérimentés, qui évoluent dans d'autres formations transalpines, frappent un joli coup sur ces deux morceaux enregistrés en studio qui nous font remonter le temps jusqu'au début des années 2000. En effet, on retrouve bien ici le son et les vocaux caractéristiques du death metal old school de cette période très riche avec, en plus, un petit côté brutal pas déplaisant à l'écoute.

Shooting Pain - Demo 2024 (2024) :

Les amateurs de crust trouveront leur compte sur cette démo 4 titres très nerveuse de ce groupe américain qui nous replonge dans les années 80 en puisant dans le punk, le hardcore et même le thrash. Un premier essai survolté et survitaminé plutôt réussi pour une entrée en matière.

Fugitivus - Beyond the Abyss (2024) :

Ce groupe composé de trois gamins polonais semble dégager beaucoup d'assurance et de potentiel sur cette première démo comportant quatre morceaux très travaillés qui font songer au death metal du début des années 90. L'esprit old school du genre se voit ici honoré par un combo qui a bien révisé les classiques. Prometteur pour la suite.

Anatomize - Demo 2024 (2024) :

Très jeune groupe fondé cette année à Columbus, dans l'Ohio, et qui propose sur sa démo inaugurale quatre morceaux de brutal death metal bien dans la tradition, directement inspiré de la première vague du genre qui déferla au cours de la première moitié des années 90. Un riche héritage donc, et sans doute la promesse d'un avenir radieux, on l'espère, pour ces gosses ne manquant pas de talent.