Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.
Necrophile - Apostle of Destruction (1986) :
D'abord, attention à ne pas faire la confusion avec le groupe japonais du même nom que nous avions d'ailleurs évoqué dans un précédent épisode de cette rubrique. Ici, nous parlons d'une formation originaire du New-Jersey, dont faisait partie notamment le batteur Joe Moore (ex-Blood Feast et malheureusement décédé en 2022) et qui ne laissa en tout et pour tout que cette démo comportant quatre morceaux d'un death/thrash particulièrement furieux. J'aurais d'ailleurs plutôt envie de dire thrash/death car, c'est surtout le côté thrash qui ressortait le plus ici, surtout sur les deux premiers morceaux, Apostle of Destruction et Out of the Womb, tandis que l'ambiance était plus sombre sur les deux superbes titres que sont Masochist et Necrowitch. Un "must-have" pour tous ceux qui voudraient se replonger dans cette époque prolifique ou thrash et death étaient très liés l'un à l'autre.
Autopsy Torment - Darkest Rituals (1991) :
Ce groupe suédois sortit pas moins de sept démos entre 1989 et 1992, dont ce Darkest Rituals cryptique à souhait, bâti sur un death metal mid-tempo d'une extrême rugosité, surtout au niveau du chant, et qui pouvait aussi bien lorgner vers le blackened death que le brutal death metal mais, d'une façon très primale. L'écoute n'est pas simple et nécessite un vrai temps d'adaptation avant d'en saisir la complexité et les chemins cachés, ce qui rend l'expérience d'autant plus passionnante.
Seirim - ... of the Dark One (1995) :
Il s'agissait de la première démo de ce groupe allemand qui vécut de 1994 à 2003. L'objet renfermait six morceaux d'un death magnifique, implacable , au rythme soutenu et à l'équilibre parfait, sans trop en faire. Écoutez notamment Sign of Blasphemy, dont vous me direz des nouvelles, splendide composition d'une noirceur macabre sur laquelle chaque instrumentiste, en parfaite adéquation, accomplit des prodiges. C'est du death savamment conçu et qui ne déborde pas du cadre, un objet plus qu'essentiel que tout amateur du genre se doit de posséder.
Cenotaph - Demonolatreia (Larvae in Corpore Christi) (1992) :
Bien des groupes se sont appelés Cenotaph. Celui-ci arrivait de Trieste et proposait sur cette démo un death assez remarquable de par le fait que le chanteur utilisait un clavier sur certains morceaux, comme Catacombal Womb et Interplanetary Death Thirst, sans doute le morceau le mieux élaboré et le plus abouti de ce curieux objet non dénué de charme et dégageant un côté mystique pas désagréable à l'écoute même si l'ensemble s'inscrit dans du death typique de cette période.
Apostasy - Accuser of Brethren (1993) :
Seule et unique démo de ce groupe de Tampa, en Floride, dont le chanteur était Tony Blakk qui passa par des formations comme Acheron, Equinox, Gravewürm et qui allait bien plus tard cofonder Druid Lord. Les cinq morceaux qui composent cette démo sont une tuerie absolue de death metal sincère, puissant, solide dans tous les compartiments et n'hésitant pas à frapper sous la ceinture en toute décontraction. On atteint ici un très haut niveau de constance, de brutalité et de malfaisance, le tout exécuté avec une aisance qui déconcerte l'auditeur. Dommage que l'aventure n'ait pas continué.
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