mercredi 5 mars 2025

SIJJIN - FIVE BLADES


Après la disparition du groupe Necros Christos en 2021, qui laissa un vide intersidéral derrière lui, deux de ses membres, Malte Gericke et Ivan Hernandez, se concentrèrent pleinement sur leur projet parallèle, Sijjin, avec lequel ils sortirent un premier album, Sumerian Promises, la même année. Quatre ans plus tard, le combo death/thrash européen fait son retour avec Helljjin Combat, second chapitre à paraître le 25 avril via Sepulchral Voice Records et dont on peut entendre un avant-goût avec le morceau intitulé Five Blades.

MYSTOPYRE - RUINOUS LITANIES


Mystérieux projet basé en Pennsylvanie et dont on sait très peu de choses pour le moment, Mystopyre délivre un blackened death doom metal instinctif et ésotérique dont les influences pourraient faire songer à une rencontre improbable entre Behemoth et Hulder. Un album, intitulé Ruinous Litanies, vient de paraître sur un obscur label du nom de Umbryx Records. En voici un aperçu avec le morceau Bound by Darkness.

STARVATION - A VAST DEVOURING INFESTATION


Préalablement sorti en octobre de l'année dernière au format dématérialisé, le premier EP de Starvation, A Vast Devouring Infestation, se voit décerner une seconde vie grâce à l'initiative du label milanais Unholy Domain Records qui vient de rééditer l'objet au format cassette. C'est l'occasion rêvée de découvrir le death caverneux et méphitique de ce tout jeune groupe en provenance de Sardaigne.

mardi 4 mars 2025

LE CULTE DE L'UNDERGROUND : CHEMICAL DEATH, LA RECONNAISSANCE TARDIVE D'UN GROUPE CULTE


Entre la fin des années 80 et le début des années 90, une profusion de groupes subversifs et radicaux orientés vers le blackened death metal alimentaient la scène brésilienne. On trouvait parmi eux Necrobutcher, de Florianopolis, Nuctemeron, de l'état du Rio Grande do Sul, et bien sûr Sarcofago, la légende de Belo Horizonte, marqueur essentiel du metal extrême sud-américain qui influença tant d'artistes. Chemical Death étaient quant à eux originaires de Salvador de Bahia où ils furent fondés en 1988 sous le nom de Desolation avant de changer pour Chemical Death, donc. La grande ville du nord-est du Brésil était très active durant cette période grâce à des groupes locaux comme Necrolust, Crucificator et bien entendu les cultissimes Mystifier, ces derniers étant toujours actifs aujourd'hui (au même titre que Necrolust). C'est dans ce contexte de créativité très intense que Chemical Death commence à enregistrer ses premières démos au tout début des années 90. Deux d'entre elles, Agony Screams en juillet 1990 et Satanic Legion en septembre 1991, vont parvenir à se frayer un chemin dans la frénésie des parutions, notamment auprès des aficionados attirés par la radicalité du grindcore européen à la Napalm Death ou Agathocles. Il en résulte un effort supplémentaire qui va conduire le groupe brésilien à la conception d'un album, Times of Inquisition, enregistré en 1993. Hélas, Chemical Death va se heurter à deux problèmes auxquels étaient confrontés beaucoup de groupes de l'époque : d'une part des dissensions internes qui vont à plusieurs reprises faire éclater l'effectif et le recomposer, et d'autre part la difficulté de trouver un label qui lui assurerait un support essentiel pour la promotion de son opus. Ces atermoiements auront au final des conséquences désastreuses conduisant vers une séparation définitive du combo et, de surcroît, la non distribution d'un album qui finit dans les oubliettes.

Beaucoup plus tard, en 2021, un premier miracle se produit. Sous la houlette de Voz da Morte Prod, petit label indépendant basé à Boituva, municipalité de l'état de Sao Paulo, Times of Inquisition réapparaît sur une compilation CD entièrement consacrée au groupe de Salvador, intitulée Tales of Satanic Legion Screams, sur laquelle on retrouve également les trois premières démos de la formation. La cerise sur le gâteau a été posée cette année, grâce à une collaboration entre les labels Nuclear War Now! Productions et Zombi Danz Records qui ont édité Times of Inquisition en version vinyle, actant ainsi la renaissance officielle de cet opus qui erra longtemps entre limbes et purgatoire.

Magistral de bout en bout, Times of Inquisition constitue la pièce maîtresse d'un groupe très inspiré qui possédait la remarquable capacité de condenser sur un même morceau death, black, thrash et grindcore. Le mélange de tous ces styles, fortement influencé par Mystifier et Necrolust, que nous citions plus haut, offre un rendu particulièrement délétère et toxique aux exhalaisons fétides et à l'ambiance maléfique. À eux seuls, des morceaux à l'amplitude très large comme Satanic Legion ou Diabolic Force témoignent de ce dont était capable d'accomplir la virulente scène brésilienne du début des années 90 et de la volonté d'un groupe à faire valser les convenances en créant une sorte de chaos musical repoussant les limites de l'extrême. Voir aujourd'hui sortir de la tombe cet album mort-né qui aurait pu rester prisonnier des ténèbres pendant encore longtemps sans le travail de passionnés procure une émotion d'une rare intensité.

VIDEO : IMPERISHABLE - RIDING DEMONS


Comme nous l'évoquions il y a un mois dans cet article, Imperishable, chantre du death metal mélodique suédois, va sortir son deuxième album, Swallowing the World, le 11 avril prochain chez Hammerheart Records. Après avoir conçu un clip pour le morceau Bells, le groupe de Göteborg vient d'en dévoiler un autre pour Riding Demons, que voici.

THE INFERNAL DECEIT - THE PRIMORDIAL MAZE AND THE CRAWLING CHAOS


En provenance de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie où il est né en 2018, The Infernal Deceit s'apprête à dévoiler à la face du monde son nouvel album, The True Harmful Black, prévu de sortir le 11 avril chez Personal Records. En attendant cette date, le duo allemand nous sert du blackened death metal mélodique de bonne qualité sur le morceau The Primordial Maze and the Crawling Chaos.

TÓMARÚM - SHED THIS ERRONEOUS SKIN


C'est le 4 avril prochain que paraîtra le très attendu nouvel album de Tómarúm, Beyond Obsidian Euphoria, via le label Prosthetic Records. Révélé il y a trois ans sur son premier opus, Ash in Realms of Stone Icons, le groupe d'Atlanta s'est imposé parmi les références montantes du blackened death metal progressif grâce à des compositions très travaillées, mélodiques et atmosphériques. Ce nouvel effort devrait se maintenir dans le même créneau à l'écoute de l'extraordinaire extrait dévoilé sur Shed This Erroneous Skin que vous allez me faire le plaisir de visionner dès maintenant dans cette lyric video que voici.

HAEMORRHAGE - OPERA MEDICA


Voilà trente ans que paraissait Emetic Cult, premier album de Haemorrhage. On connait la suite de l'histoire. Le groupe espagnol fondé en 1991, qui semble ne pas avoir pris une ride depuis, est devenu une référence, que dis-je, une légende vivante de la scène deathgrind européenne et même mondiale. Afin de fêter comme il se doit ce trentième anniversaire, deux événements vont se produire le 25 avril prochain. D'abord un nouvel EP, Opera Medica, contenant cinq morceaux inédits, dont une reprise de Deathevokation de Dismember, enregistrés de mai à juin 2024, que le label Hells Headbangers Records va proposer au format vinyle. Puis, cerise sur le gâteau, une réédition de l'album culte Emetic Cult sur laquelle vous retrouverez non seulement tous les morceaux originaux mais aussi, un ré-enregistrement de huit titres figurant sur cet opus. Enfin, puisque le groupe est décidé à nous gâter, un aperçu du nouvel EP est d'ores et déjà disponible en écoute avec le single intitulé Scalpel, Scissors... and Other Forensic Instruments. C'est la fête !

lundi 3 mars 2025

LE CULTE DE L'UNDERGROUND : GOREAPHOBIA , IMPALED, OU LES ARCHIVES REVISITÉES DE DEUX MONSTRES SACRÉS DU DEATH METAL US


Nous allons de nouveau évoquer dans cette rubrique de très bonnes initiatives prises par des labels, à commencer par Hells Headbangers Records (qu'on ne présente plus) qui va proposer le 28 mars une splendide édition vinyle picture disc au format 33 tours de la toute première démo de Goreaphobia, Morbidious Pathology, originellement parue en 1990. Cerise sur le gâteau, la galette, en plus de comporter les trois morceaux enregistrés à l'époque sur cette démo, à savoir Polterchrist Entrapment, Devious Regordation et Organ Donor, est agrémentée de cinq pistes supplémentaires correspondant à des captations live lors d'un concert donné à Buffalo à la fin de l'année 1991.

Goreaphobia eut une existence tourmentée en raison de nombreux changements de lineup. Fondé à Philadelphie en 1988, le groupe se sépara une première fois six ans plus tard, avant de se reformer en 1999, puis de se séparer de nouveau en 2002. Un ultime baroud eut lieu entre 2004 et 2012, période durant laquelle deux albums parurent, respectivement chez Ibex Moon Records et Dark Descent Records. Deux hommes demeurèrent fidèles au groupe du début à la fin, le vocaliste et bassiste Chris Gamble, qui allait former en 1994 Blood Storm (combo black/thrash dont il est toujours membre de nos jours) et le guitariste Alex Bouks qui, avant de rejoindre Immolation en 2016, fit un crochet chez Incantation et Funebrarum. Lorsque l'enregistrement de Morbidious Pathology débuta en juin 1990, les deux acolytes étaient accompagnés du batteur Craig Smilowski qui allait l'année suivante commencer à collaborer avec Immolation sur leur premier opus, Dawn of Possession puis, sur Here in After en 1996. Vous l'aurez compris, ce lineup originel de Goreaphobia était d'une irréprochable qualité.

Il est donc intéressant de redécouvrir trente-cinq ans plus tard cette démo majeure. Oui, j'ai bien dit majeure, le terme n'étant pas usurpé pour la simple et bonne raison que Goreaphobia peut être considéré comme l'une des pierres angulaires du death metal américain du début des années 90. Tant au niveau du chant que de la section rythmique et de la structure interne des compositions, le groupe n'avait absolument rien à envier à ses compatriotes de Morbid Angel ou Immolation (formation avec laquelle on sent les atomes crochus). Goreaphobia était vraiment incarné dans un death d'une rare sincérité, viscéral au plus profond, intransigeant, bestial et sans concession. Voilà pourquoi cette démo, que Hells Headbangers réédite, appartient pleinement à l'histoire du death metal.


Dans un registre différent, le label californien Tankcrimes a crée la surprise en révélant au monde une démo inédite du groupe Impaled intitulée Demo Medicale. Pour bien comprendre l'importance de cette parution, il faut remonter aux sources du projet. En juillet 2002, le groupe formé à Oakland sortait son deuxième album studio, Mondo Medicale, via le label Necropolis Records. Auparavant, une pré-version de cet opus avait été conçue au début de cette même année 2002. Le groupe était alors composé de Sean McGrath (guitare, chant), Ross Sewage (basse, chant), Raul Varela (batterie) et Andrew LaBarre (guitare, chant). Pendant deux décennies, ces démos vont prendre la poussière avant que LaBarre ne les confient à ses acolytes par l'intermédiaire de son épouse. Le 27 juin 2022, alors qu'il n'est âgé que de quarante-trois ans, Andrew LaBarre est emporté par la maladie de Charcot. Pour les trois autres membres du combo, pas question que l'aventure s'arrête là, malgré cette perte tragique. Bien qu'ils se soient heurtés par la suite à des problèmes de droits avec le défunt label Necropolis, l'ouvrage avait pour eux une valeur tellement testamentaire suite à la disparition de leur ami qu'ils ne renoncèrent jamais à le faire distribuer au plus grand nombre. Aujourd'hui, c'est donc le label Tankcrimes qui vient à la rescousse avec dans sa besace une édition CD et vinyle splatter à venir le 11 avril prochain.

Toujours en activité, trente ans après sa fondation (même si le dernier album en date remonte à 2013), avec toujours McGrath, Sewage et Varela dans les rangs (auxquels on peut ajouter Jason Kocol et Leon Michael Sandow), Impaled est devenu au fil du temps une référence incontournable du death/goregrind. Les premières démos du groupe américain, Septic Vomit (1997) et From Here to Colostomy (1999), dont les pochettes étaient très explicites, étaient révélatrices de la direction qui allait être prise sur les enregistrements suivants, notamment Mondo Medicale. D'une approche résolument gore et teintée d'un humour à prendre surtout au second (voire troisième) degré, le death metal pratiqué par Impaled était avant tout brut de décoffrage, impertinent et musicalement inspiré du Exhumed période Gore Metal (et même avant, du temps des démos Excreting Innards, Goregasm ou Cadaveric Splatter Platter), sans oublier des influences venant de General Surgery. De plus, Demo Medicale a ceci de particulier qu'il est non seulement une pièce essentielle permettant de mieux comprendre la genèse et le processus de création de Mondo Medicale mais aussi, un hommage vibrant, sous forme de tribute, au regretté Andrew LaBarre. Sa parution n'en est par conséquent que plus fondamentale.


VIDÉO : PHANTOM - THUNDERBEAST


Jeune groupe localisé à Guadalajara, Phantom révélera le 25 avril prochain son nouvel album, Tyrants of Wrath, via le label High Roller Records. En attendant, les mexicains ont conçu un clip pour le morceau Thunderbeast dans lequel leur speed/thrash digne des années 80 fait mouche.

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 35


Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Necrotic Disgorgement - Promo 2012 (2012) :
Huit ans après la sortie de son premier album, Suffocated in Shrinkwrap, devenu un classique du brutal death metal, le groupe de Columbus, Ohio, qui avait subi d'incessants changements de lineup au début des années 2000, revenait avec cette démo promotionnelle préfigurant ce qu'allait être Documentaries of Dementia, second opus qui allait paraître en 2013 chez Comatose Music. On pouvait entendre sur ce CD deux morceaux d'une irréprochable solidité, ancrés dans un pur BDM de tradition et agrémenté de quelques parties plus techniques sur lesquelles les talents de guitariste de Tony Tipton (Regurgitation, Horrific Demise) et Ben Deskins (co-fondateur de Regurgitation avec Tipton) étaient mis en avant. Toujours en activité aujourd'hui après plus de vingt ans de carrière (Deskins étant le seul membre originel), Necrotic Disgorgement peut être considéré comme l'un des fers de lance de la scène brutal death metal américaine.

Buried Beneath - ...and This Too Shall Pass Away (1994) :
Né à Rochester dans l'État de New-York, Buried Beneath ne vécut que trois petites années avant de traverser le Styx en 1995. Marqué par des problèmes de stabilité en raison de changements d'effectifs, le groupe eut tout de même un moment de plénitude sur cette extraordinaire démo parue en avril 1994, sur laquelle était pratiqué un blackened death metal d'une qualité remarquable, intense et atmosphérique. Les longues compositions, dont pas une n'était inférieure à une durée de cinq minutes, possédaient des structures dédaléennes d'une rare complexité invitant au voyage introspectif. L'on pouvait ainsi s'égarer facilement, tout en gardant les sens en éveil, sur de splendides morceaux comme Spectrum of Impurity ou Wallowing in Misery avec son introduction hantée. Du blackened death maîtrisé de bout en bout, sombre et contemplatif, comme on aimerait en entendre plus souvent.

Accursed - A Curse Called Life... (1994) :
Deux petites années. C'est le temps que vécut ce groupe énigmatique originaire du Wisconsin, temps durant lequel il put tout de même enregistrer un album déroutant, Meditations Among the Tombs, paru en octobre 1995 chez Visceral Productions. Oui, déroutant, c'est l'adjectif qui convient sans doute le mieux pour qualifier Accursed qui ne faisait pas du death metal ordinaire, c'est le moins qu'on puisse dire. Très intériorisée et pouvant même se transformer en une sorte d'expérience métaphysique, leur musique s'apparentait à un mélange de death et de black dont on pouvait saisir toutes les subtilités sur cette démo faite de multiples sentiers. Construits sur un rythme syncopé aux charpentes ramifiés, les quatre morceaux dégageaient une ambiance très spéciale tenant presque du gothique. Avant-gardiste pour son époque, Accursed n'eut hélas pas le temps nécessaire d'élargir son spectre musical, l'aventure s'étant brusquement arrêtée après la sortie de Meditations Among the Tombs.

Corpus Mortale - Corpus Mortale (1995) :
Avant de s'engager dans la voie d'un brutal death metal sans concession, le groupe danois fondé à Copenhague en 1993 était plus axé sur un death typiquement scandinave, alliant l'énergie et la majesté du son suédois à celui plus gras et tourmenté de la Finlande. Le mixage des deux est ici poussé à son paroxysme sur six morceaux courts à l'ossature pimpante dont la lourdeur peut impressionner l'auditeur, même le plus aguerri. Corpus Mortale signait une démo inaugurale d'une impeccable étoffe, trois ans avant la sortie de son premier album, Spiritism. Plus de trente ans après ses débuts, le groupe demeure en activité, bien que Martin Rosendhal, chanteur et bassiste, en soit le seul et unique membre.

Ce groupe né à Philadelphie en 1990, et dont faisait partie le vocaliste Jack Gannon (qui passera un peu plus tard chez Deteriorate et Goreaphobia) n'a laissé que cette démo comme unique preuve de son passage sur notre bonne vieille terre. Cemetery Earth ne s'embarrassait pas de fioritures en pratiquant un death cryptique, lugubre et ténébreux, porté par une section rythmique très lourde pouvant offrir un rendu suffocant et malsain pas si éloigné du death/doom. Sur ces quatre morceaux au fort caractère, une impression horrifique était prégnante, de même qu'un fort sentiment anti-religieux. Dommage que le groupe n'ait pu poursuivre son exploration car, le potentiel était clairement là.

dimanche 2 mars 2025

RED DEAD - PATHS ACROSS THE GRAVES


Depuis sa Nouvelle-Aquitaine natale, Red Dead distille depuis près de quinze ans son death metal old school horrifique et délétère. Malgré plusieurs changements de lineup, le groupe français a pu terminer la conception de son troisième album studio, Paths Across the Graves, qui doit paraître à la fin du mois sur le label lillois Great Dane Records. Ça tombe bien, quelques morceaux sont déjà disponibles en écoute avant la sortie officielle de ce nouveau chapitre cryptique et sanglant.

NOCTURNAL SPAWN - EMISSARIES OF THE OTHER SIDE


Jamais à court d'inspiration, la scène death metal du Texas sort de son chapeau Nocturnal Spawn, jeune groupe basé à Fort Worth et dont le premier EP, Emissaries of the Other Side, vient tout juste de paraître. Le quatuor y montre une certaine habileté dans la pratique d'un blackened death metal old school inspiré et lorgnant vers l'occultisme. L'intégralité de cet encourageant premier effort est en écoute ci-dessous.

LE COIN DES DÉMOS (02/03/25)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs de l'underground.

Kavernist - Demo (2025) :
La frontière entre death metal et punk hardcore a toujours été ténue, le death ayant des origines stylistiques venant du thrash qui, lui-même, est dérivé en partie du punk, certes dans une moindre mesure. Trois jeunes artistes basés à Ulm, en Allemagne, s'évertuent à entretenir les vieilles traditions sous le nom de Kavernist, projet au sein duquel est née récemment cette démo contenant quatre morceaux courts et nerveux sur lesquels death et crust punk font corps. Si la méthode n'a rien de nouveau et a été employée des milliers de fois par d'autres groupes, le trio parvient tout de même à faire les choses correctement sans tomber dans la redite, nous offrant ainsi quatre pistes consistantes marquées par une ambiance sombre et malsaine. Un travail sérieux qui mérite d'être salué.

Dwellnought - The Final Desire is Unbeing (2025) :
Il faut un petit temps d'apprentissage pour s'accoutumer à la première démo de ce groupe lombard, contenant deux longs morceaux de près de dix minutes, glauques et lugubres, s'apparentant à du blackened death doom metal lourd et suffocant dont les structures semblent cacher de nombreuses ramifications. Le groupe sait faire preuve d'une créativité percutante lorsque le rythme s'accélère, notamment sur The Final Desire..., massif morceau d'ouverture à l'impressionnante envergure. Au milieu des ténèbres environnantes naît une poésie ésotérique qui rend cette démo passionnante malgré la complexité qui s'en dégage. À découvrir de toute urgence.

Stress Angel - Stress Angel (Stygian Black Hand, 2020) :
Le groupe de Brooklyn posait les bases de son blackened death thrash corrosif et irrévérencieux sur cette première démo qui, sur le fond comme sur la forme, préfigurait ce qu'allait être dix mois plus tard Bursting Church, le premier album. Les riffs assassins de Flaming Kingdom, la puissance à l'état brut d'Angel of Stress et le rythme infernal du tubesque Final Doom constituaient les signes précurseurs du succès à venir d'un groupe sûr de son fait. Si vous n'êtes pas familiers avec Stress Angel et que vous désirez mieux les connaître, commencez avec cette démo.

Seraphic Entombment - Quelled (2019) :
Le groupe de l'Alabama frappait très fort dès ce premier enregistrement en révélant deux morceaux monolithiques, taillés dans la roche, extrêmement lourds et imposants, dans la grande tradition du death doom de la vieille école mais, avec une incorporation d'éléments modernes donnant encore plus d'épaisseur aux compositions. Exécutée dans les règles de l'art et soutenue par une production caverneuse, cette démo cauchemardesque est un mémorable exercice de style frôlant la perfection.

On My Life - Demo 2025 (Blood Domain Records, 2025) :
Ce groupe originaire de Knoxville dans le Tennessee, dont fait partie Arian Mauk (Pissrot), propose ici trois morceaux de pur hardcore, très vieille école dans leur conception et fortement inspirés par les nombreuses formations qui ont longtemps porté haut l'étendard du prestigieux label Victory Records. Ceux qui ont bien connu cette période vont sans doute sentir vibrer la fibre nostalgique. Dommage, en revanche, que la démo ne dure que six minutes. De quoi rester sur sa fin.

samedi 1 mars 2025

SOAH - ETERNAL DEATHFORMS


Tout jeune groupe fondé en 2023 dans la région de Saint-Pétersbourg, Soah dévoile ce mois-ci Eternal Deathforms, son premier album studio. On peut y entendre le quatuor pratiquer un death metal old school de bonne qualité, notamment sur la reprise qu'il a faite de World of Shit (The Promised Land), morceau originellement conçu par Morbid Angel et que vous pouvez écouter ci-dessous.

VOID REVENANT - CELESTIAL PROCESSION


Projet basé à Dublin, Void Revenant propose sur Celestial Procession, son premier EP, trois morceaux angoissants ancrés dans un death situé entre tradition et modernité, aux relents progressifs et cosmiques. Le mini-album, qui sort aujourd'hui même, est disponible dans son intégralité sur le Bandcamp du groupe.

OCEAN THRONE - OPENING


Dix ans. C'est le temps qu'il aura fallu à Ocean Throne pour donner une suite à son album Worshipping Death, paru en 2015. Avec un nouveau vocaliste dans ses rangs, le groupe finlandais dévoile deux nouveaux morceaux, sous la forme d'un EP intitulé Opening sur lequel on reconnaît un death metal de la vieille école dans la pure tradition scandinave, sombre et aux mélodies tourmentées. Un bonheur n'arrivant jamais seul, l'intégralité de cet ouvrage est en écoute dès à présent.