dimanche 29 décembre 2024

LE COIN DES DÉMOS (29/12/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de metal extrême tapis dans les profondeurs de l'underground.

Caustic Vomit - Festering Odes to Deformity (2018) :
Il y a six ans, quasiment jour pour jour, ce groupe originaire de Saint-Pétersbourg faisait paraître cette démo cataclysmique contenant trois longs morceaux de dix minutes environ d'un death/doom nécrotique et abyssal. L'ambiance suffocante qui s'en dégageait était renforcée par une captation volontairement basse, aussi bien au niveau des instruments (la basse notamment était réglée dans les tonalités les plus graves possibles) que des vocalises. Il en résultait des compositions lentes et lourdes, coulées dans le béton et d'une noirceur cauchemardesque. Sortir indemne d'une telle démo constituerait un exploit remarquable, même pour un auditeur aguerri.

Visteria - Visteria (Godz ov War Productions, 2024) :
Changement complet d'univers avec ce projet fondé à Varsovie, entièrement conçu par une femme folle à lier baignant dans le speed/thrash et le punk. Chacun des cinq morceaux qui composent cette démo est un doigt d'honneur insolent à toute la terre, une ode à la débauche et au "je m'en-foutsime", le cri d'une femme qui se fout royalement de l'ordre établi et envoie valser les tables dans un joyeux capharnaüm. Et pourtant, il y a de quoi se rassasier au milieu de tout ce bordel qui accouche d'un speed metal redoutablement efficace, surtout sur les tubesques Die et Alcoholic Slut, points d'orgue de cette démo complètement barrée qui ne laisse pas indifférent.

Diseath - Diseath (Deepswarming Bloodmagik, 2024) :
Retour au death/doom avec cet énigmatique projet en provenance de Kiev derrière lequel se cacherait un artiste multi-instrumentiste, seul et unique créateur de cette entité machiavélique. On ignore quelle incantation il a prononcé pour libérer cette bête des profondeurs mais, quoi qu'il en soit, c'est à quelque chose de très noir et de très malfaisant que nous avons affaire ici, quelque chose de terrifiant et d'abyssal. Musicalement, la lourdeur des compositions ne trompe pas, c'est bien d'un death/doom lent et lugubre dont il est question ici, efficace dans son exécution bien que sans surprise.

Idolatry - Terminal Devastation (2024) :
Ce groupe australien distribue les mandales sur cette solide première démo qui, bien que très courte (trois morceaux), nous gratifie d'un death/thrash des familles produit avec sérieux et application, puissant et vindicatif, et sur laquelle on sent une réelle implication et une excellente complémentarité de la part de ce jeune trio. Si vous appréciez Demolition Hammer, cette petite démo bien sympathique devrait vous satisfaire.

Cavurn - Rehearsal (2017) :
Dernier crochet par le death/doom avec ce groupe américain qui, hélas, aurait mis fin à ses activités il y a quelques années. Il nous a néanmoins laissé cet objet remarquable qui est plus une séance de répétition qu'une démo à proprement parler. Vous vous attendez sans doute à entendre un son crasseux, directement sorti de vieux amplis sans avoir été retravaillé. Détrompez-vous, la production est absolument remarquable pour ce type d'enregistrement, dévoilant sur trois morceaux un death qui vient des tripes, sombre, menaçant et dont la construction tient de l'orfèvrerie. Ce défunt groupe va vous en boucher un coin et va hanter vos nuits pendant très longtemps.

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