jeudi 2 mai 2024

VIDÉO : PROPHECY - EBOLIC REGURGITATION


Affichant plus de trente années de service durant lesquelles ils ont sorti cinq albums, le premier en 1998, le dernier en date en 2019, les gaillards de Prophecy semblent nous mijoter quelque chose puisqu'ils ont récemment dévoilé un tout nouveau single, Ebolic Regurgitation, qui a bénéficié d'un clip que l'on peut visionner ci-dessous. Nouvel album en vue pour la formation basée au Texas ? L'avenir nous le dira. En attendant, le groupe nous propose ici du death toujours aussi brutal.

lundi 29 avril 2024

MORSROT - SEPTICEMIA


L'une des bonnes surprises du mois nous arrive de Malte, contrée certainement peu réputée pour ses groupes de death metal et pourtant, c'est bien dans ce créneau qu'évolue Morsrot, groupe fondé en 2021 par quatre adolescents, qui compte une démo à son actif parue en 2022 et dont on peut découvrir aujourd'hui le premier EP, Septicemia. Et vous savez quoi ? Les quatre gars ont beau être encore très jeunes, ils délivrent du bon death metal en hommage à la vieille école sur ces six morceaux qui font songer au Pestilence dans sa période death/thrash, voire même Death, le groupe mythique de Chuck Schuldiner. Quoi qu'il en soit, ces gosses ont l'air de savoir de quoi ils parlent.

LES ARCHIVES DE LA CRYPTE - ÉPISODE 8


Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.

Putrid Decay - Feeding Off the Dead (1991) :
Au début des années 90, le death metal entre dans l'une de ses périodes les plus créatives en coupant le cordon ombilical qui le relie au thrash. À Springfield, dans le Massachusetts, quatre gamins décident de suivre les traces d'Immolation, d'Embalmer et de Cannibal Corpse en travaillant sur une démo qui sortira finalement en novembre 1991 et qui sera le seul et unique ouvrage de leur carrière. Contenant cinq morceaux, Feeding Off the Dead s'inspire largement des groupes pré-cités avec son death old school méphitique pouvant flirter parfois avec le brutal death metal, à tel point que l'on peut se demander si cet objet n'était pas un peu précurseur du genre. Dommage que Putrid Decay n'ait pas eu la longévité des autres groupes de death metal de cette époque et qui sont toujours en activité aujourd'hui.

Cremation - Welcome (1992) :
En avril 1992, Cremation lance un grand "bienvenue" à la communauté avec sa première démo simplement intitulée Welcome. Le groupe, alors basé à Edmonton au Canada, surprend les auditeurs sur les quatre morceaux proposés, les deux premiers, Laborious Funeral et Welcome to the Cremation, étant orientés vers du grindcore à la Napalm Death, tandis que Grave et Child Meat sont plus ancrés dans du death de facture classique pour l'époque. Cremation sortira trois autres démos après celle-ci avant de disparaître définitivement des radars en 1995. James Read, qui jouait de la batterie sur Welcome, est toujours actif aujourd'hui avec le très bon groupe de blackened death Revenge.

Vomitory - Demo (1992) :
En des temps reculés, dont certains se souviennent avec émotion, bien avant qu'il ne vende son âme à Metal Blade Records, Vomitory pratiquait du vrai death metal sans la moindre concession. Cofondé en 1989 par Urban Gustafsson et Ronnie Olson, le groupe suédois dévoilait trois ans plus tard, en mai 1992, sa première démo, un cuirassé redoutable de trois titres, dans la grande tradition du genre, excellemment produit pour un premier galop d'essai. C'est sans doute bête à dire mais, cette démo est probablement ce que Vomitory a fait de plus death metal dans sa carrière (qui continue aujourd'hui), même s'il y eut parfois quelques éclairs de génie avant que la formation ne signe sur un gros label. Ce tout premier chapitre constitue donc un objet de valeur que l'on devrait continuer à se transmettre afin de ne pas oublier ce qu'était Vomitory à ses débuts.

Cemetery - Engulfed in Obscurity (1991) :
En 1992, la ville de Paris accouchait d'un groupe de death/doom appelé Garden of Silence dont l'existence sera très éphémère puisque le combo sortira une démo la même année, suivie d'un EP l'année suivante, avant qu'il ne disparaisse dans les limbes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'avant de s'appeler Garden of Silence, le groupe avait pour nom Cemetery et faisait dans le death metal pur et dur. Là aussi, hélas, l'aventure fut très courte puisque Cemetery ne sortit qu'une démo en 1991, Engulfed in Obscurity, comportant trois titres. Et quel démo ce fut puisqu'en l'écoutant, j'ai eu l'impression de me replonger dans la fin des années 80, comme si je redécouvrais tout ce qu'Immolation avait fait durant sa période Rigor Mortis. Les similitudes ici sont assez frappantes, jusque dans la voix du chanteur Ridwan Delarche. Voilà sans nul doute une bien curieuse pépite.

Stigmatized - By Her Silvery Wings (1992) :
Avec sa petite intro au clavier mélancolique et automnale, Stigmatized essaie de nous prendre par les sentiments. Mais, c'est pour mieux nous surprendre par la suite avec son gros death aux accents doom par intermittence, bien que le groupe ait tendance à me rappeler parfois le Dismember ou le Convulse des débuts. Et puis, ces parties mélodiques à la guitare et ce chant guttural valent à eux seuls le détour. Composée de quatre morceaux, cette démo fut la seule de ce combo allemand fondé en 1990 dans le Bade-Wurtemberg avant qu'il ne se perde définitivement dans la brume matinale.

dimanche 28 avril 2024

LE COIN DES DÉMOS (28/04/24)


Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.

Rotten Cavern - Profound (2024) :
Deux musiciens espagnols ont fondé ce projet obscur qui mélange death metal caverneux et doom funéraire. Il en résulte ici cinq morceaux très sombres au tempo lent, parfois clairsemés de subites accélérations achevant les derniers survivants. Cette démo s'apparente à une ode putride aux ténèbres les plus profondes à laquelle les puristes du genre sauront rendre justice.

Purulency - Transcendent Unveiling of Dimensions (Caligari Records, 2024) :
Le mystérieux quintette du Tennessee se dévoile enfin sur cette première démo contenant quatre morceaux d'un death bétonné au doom le plus glauque, avec un côté très old school dans la plus pure tradition. Tout est parfaitement huilé et rien ne déborde du cadre grâce à un travail d'orfèvre sur les compositions. Un premier essai très convaincant pour un groupe dont il va falloir suivre attentivement l'évolution.

Gorefixion - Abysmal Halls of Death (2024) :
Très actif au sein de Cryptic Hatred, groupe dont il est guitariste et chanteur, le multi-instrumentiste Eemil Lajoma vient de se lancer dans un projet solo afin de déclamer haut et fort son amour du gore. Un contrat largement rempli sur cette démo de quatre titres infusée au death malsain et crasseux, et très inspirée par la vieille école.

End of All - Demo 2024 (Demonical Devastation Records, 2024) :
L'Extrême-Orient continue de s'imposer comme l'un des épicentres de la scène brutal death metal avec ce jeune groupe originaire de Singapour qui frappe fort pour sa toute première démo. Certes, la roue n'est pas réinventée puisqu'on reste dans du BDM tout ce qu'il y a de plus classique et old school mais, au moins, l'efficacité est au rendez-vous.

Mauler - Mauler (2024) :
Ce groupe originaire de Cologne signe une première démo qui tient bien la route grâce à un chant remarquable soutenu par une instrumentation dégageant une imposante puissance de feu, notamment du côté des guitares. On a ici du death metal qui semble osciller entre tradition et modernité, même si chaque morceau contient son petit hommage à la vieille école.

BLODIG - GRAVEYARD DECAY


Actif depuis trois ans, Blodig a commencé à se faire remarquer l'année dernière avec un EP éponyme qui posait les bases de son death old school. En janvier de cette année, les argentins enchaînaient avec Vox Infernalis, EP quatre titres, avant de dévoiler très récemment une troisième offrande, toujours sous la forme d'un EP, Graveyard Decay, qui vient confirmer leur emplacement sur l'échiquier musical, à savoir un death s'inspirant beaucoup de monstres sacrés tels que Benediction, Vader ou Master. On ne va pas bouder notre plaisir.

samedi 27 avril 2024

MANIACAL FORCE - BLOOD, GUTS AND STEEL


À Saint-Paul, dans le Minnesota, Maniacal Force perpétue depuis 2016 la tradition d'un death/thrash tel qu'il sévissait à la fin des années 80. Le voyage dans le temps est garanti sur le nouvel EP de ce quatuor, Blood, Guts and Steel, qui vient de paraître, et dont les cinq morceaux sont un véritable hommage à ce style qui semble ne pas avoir pris une ride aujourd'hui. Ici, la qualité du chant et l'instrumentation rythmée, bâtie comme une colonne de blindés, viennent renforcer ce sentiment. Maniacal Force signe une suite réussie à son album Depraved Existence parue il y a quatre ans. 

VIDÉO : 200 STAB WOUNDS - HANDS OF ETERNITY


Soutenus depuis leurs débuts par d'indéfectibles fans qui leur vouent une fidélité sans limites, 200 Stab Wounds ont voulu à leur façon remercier cette communauté en les mettant à l'honneur dans un clip très efficace pour le morceau Hands of Eternity qui a donné son nom au nouvel album de la formation basée à Cleveland, dont la sortie est programmée le 28 juin prochain chez Metal Blade Records. Après des débuts très réussis chez le label indépendant Maggot Stomp qui avait édité leur premier EP et leur premier longue-durée, 200 Stab Wounds franchit donc un cap important dans sa carrière en s'associant avec une grosse maison de disques. La formule, quant à elle, reste la même, avec du gros son death brut de décoffrage, costaud et vindicatif auquel le groupe nous a si bien accoutumé.

vendredi 26 avril 2024

VILE DESOLATION - SHATTERED OF SANITY


Devenue au fil du temps un des fers de lance du brutal death metal, l'Indonésie insiste pour imposer son style en dévoilant sa dernière trouvaille, Vile Desolation. Sans coup férir, ce groupe nouveau venu se paie les services de Comatose Music, label de Caroline du Nord réputé dans l'univers du metal extrême, pour promouvoir la sortie de sa première démo, Shattered of Sanity, prévue pour le 17 mai prochain, et dont on peut dès à présent savourer un aperçu. Mieux encore, le combo travaille activement sur un album qui devrait voir le jour en 2025 sur le même label. Tout juste en activité, Vile Desolation se met sur de bons rails et peut envisager l'avenir avec sérénité.

EXIGENCED - CAST INTO THE INFERNO


À voir leurs visages juvéniles sur la photo de presse officielle, on pourrait se dire que les cinq membres du groupe Exigenced ont encore bien des choses à apprendre de la vie. N'en croyez rien, bien au contraire, ces finlandais ayant non seulement quelques années de pratique déjà derrière eux, avec un EP paru en 2022 mais, de plus, ils font preuve d'une maîtrise remarquable, pour d'aussi jeunes gens, du death thrash. Sur Cast into the Inferno, leur nouvel EP 5 titres, ces gamins réveillent les esprits de la fin des années 80, quand le death et le thrash étaient encore très lés l'un à l'autre. Le chant et l'instrumentation agitent ici la fibre nostalgique sur ces morceaux étonnamment bien charpentés pour une formation de jeunots ne disposant que de peu de moyens (précisons qu'ils n'ont pas de label pour les représenter). Exigenced mérite amplement d'être suivi de près.

CAVERN WOMB - EXULTATION OF DEPRAVED MAJESTY


Rotted Life, le label super actif du Maryland, confirme ses ambitions pour l'année 2024 en multipliant les annonces et les parutions. Cette fois-ci, c'est Cavern Womb, groupe basé à Philadelphie, qui s'apprête à sortir de l'ombre avec son premier EP, Stages of Infinity, dont la distribution devrait débuter le 24 mai prochain au format CD, vinyle et cassette. Avec son death très lourd, ténébreux et étouffant, le quatuor emprunte des sentiers labyrinthiques pour mieux égarer l'auditeur. L'intonation de la voix, les riffs ciselés comme des lames de rasoirs, les passages lents alternant avec les moments plus chaotiques rappellent bien entendu certaines formations réputées qui se sont déjà aventurées dans ce segment, comme Carnal Tomb, par exemple, mais aussi Coffins. On peut donc dire que Cavern Womb dispose d'ores et déjà de solides arguments.