Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.
Varathron - Genesis of Apocryphal Desire (1990) :
Le groupe athénien, qui possédait un lineup d'exception à l'époque, signait une seconde démo d'anthologie composée de quatre morceaux très inspirés, situés entre black metal occulte et death metal mystique. Il en résultait une ambiance qui pouvait être à la fois sombre, épique et mystérieuse, baignant dans des harmonies au rythme changeant, tantôt lent, tantôt plus rapide et pouvant lorgner vers un speed/thrash exécuté à la perfection. Alors qu'il n'était que dans la première ère de sa longue existence, Varathron bâtissait déjà sa légende. Trente-cinq ans plus tard, cette démo demeure une référence absolue en la matière sur laquelle le temps ne semble avoir aucune emprise.
Amon - Sacrificial (1989) :
Une démo de très grande classe, en avance sur son temps et qui préfigurait Deicide. Un Glen Benton bestial et démoniaque au chant et à la basse, un Steve Asheim déjà au sommet et bien sûr les frères Hoffman, Erik et Brian, aux guitares, tellement complémentaires et ne pouvant aller l'un sans l'autre au point qu'ils reformèrent le groupe en 2007 après que Benton les ait virés de Deicide. Chacun des six morceaux sur cette démo est un hymne death metal dans la plus pure tradition du genre. Du très grand art noir et subversif, un disque indéboulonnable gravé à tout jamais dans l'histoire du metal extrême.
Treblinka - Crawling in Vomits (1988) :
Première démo du groupe suédois, avant qu'il ne se fasse appeler Tiamat. Quatre morceaux comme autant de coups portés sous la ceinture. Violent, saignant, sans la moindre concession, c'était du death/black précurseur qui ne disait pas son nom, un doigt d'honneur au monde entier directement en provenance des bas-fonds les plus nauséabonds, du metal extrême tout ce qu'il y avait de plus... extrême dans tous les sens du terme, avec notamment un Cadaverous Odour qui s'achève de la plus belle des manières. Une démo à jamais dans la légende.
Sorcery - Unholy Crusade (1989) :
Sans doute la démo la plus aboutie du groupe suédois. Puissance, précision, audace, des riffs très lourds, un chant de métronome, un rythme très soutenu qui ne faiblit jamais. Les scandinaves avaient trouvé leur identité deux ans avant la parution de leur premier album. Au final, on peut dire que cette démo était dans l'air du temps, tellement la Suède dominait outrageusement les débats à cette époque en matière de death metal. Il n'y avait vraiment pas photo.
Expulsion - Veiled in the Mists of Mystery (1989) :
On reste en Suède avec la seconde démo de ce groupe qui pratiquait avec beaucoup de justesse et de rigueur un death/doom de facture classique. Un rythme exécuté la plupart du temps en mid-tempo, lourd, parfois brutal mais, agrémenté par intermittence de parties plus mélodiques donnant une vraie consistance aux compositions. Cela est sans réel surprise mais suffisamment bien structuré pour qu'on s'y attarde.
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