SARKASM PREND RENDEZ-VOUS POUR 2025.
Comme nous le disions dans un précédent article, Sarkasm va revenir l'année prochaine avec un nouvel album dans son baluchon, Carnival of Atrocities, qui sortira le 27 janvier chez Xtreem Music. On observe un net regain d'activité chez les québécois puisque l'opus va paraître deux ans seulement après As Empires Decay, leur premier LP. Commençons par faire un peu d'histoire pour ceux qui ne connaîtraient pas Sarkasm. Le groupe fut fondé en 1990 sous le nom de Traumatism avant d'opter pour Sarcasm (avec un C) puis finalement, Sarkasm (avec un K), la même année. Le groupe était alors composé de Bruno Bernier au chant, François Dubuc et Yves Parent aux guitares, Simon Thibodeau à la batterie et Daniel Desroches à la basse. Lorsque ce dernier quitta l'aventure en 1992, il fut remplacé par Dave Bouchard. Dites vous bien que trente-deux ans plus tard, C'est un lineup à l'identique qui a travaillé sur le nouvel album qui sortira en janvier prochain. Un exploit pas banal quand on sait que les canadiens s'étaient séparés en 1994, avant de se réunir provisoirement en 2006, 2011 et 2012 pour assurer des concerts, la véritable réunion ayant eu lieu quant à elle en 2019 avec le lineup de 1992, donc. Voilà ce qui explique pourquoi Sarkasm n'en est qu'à deux albums dans sa discographie, en comptant Carnival of Atrocities, et voilà pourquoi cette future parution revêt un caractère historique. On parle ici d'un groupe de vétérans de la scène death metal nord-américaine, une des figures de proue du metal extrême canadien en général et québécois en particulier. Cet événement m'a donné envie de me replonger dans les premiers enregistrements du groupe. Entre 1990 et 1992, Sarkasm fut très actif en faisant paraître quatre démos, dont une qui est pour moi la meilleure et la plus aboutie, Inner Flame, parue en 1992. Le quintette y faisait preuve d'une remarquable complémentarité sur quatre morceaux d'un death authentique qui ne faisait pas dans la demi-mesure, porté notamment par la voix de métronome d'un excellent Bruno Bernier, tandis que François Dubuc envoyait du lourd à la guitare. On sentait sur chaque morceau l'empreinte indélébile d'un thrash irrévérencieux et sale qui donnait un goût si particulier à cette démo, pas très loin de l'Obituary des débuts. Malgré le temps qui passe, les tempes qui grisonnent et les cheveux qui ont beaucoup rétréci (pour certains membres du groupe), j'espère retrouver cette gnaque, cette envie, cette passion sur l'album prévu l'année prochaine.
HARMONY DIES VOL. 1 (1994).
Mes pérégrinations sur la toile m'ont amené il y a peu à découvrir un étrange objet musical dont je n'avais jamais soupçonné l'existence. Il s'agit d'une compilation non officielle élaborée par un personnage bien connu de la scène metal extrême, le norvégien Jon Kristiansen, alias Metalion, qui n'est autre que l'éditeur ayant tenu pendant un quart de siècle le célèbre magazine Slayer Mag. En 1994, il conçoit une compilation rassemblant dix morceaux composés par trois groupes de death metal qui étaient devenus des références du genre, j'ai nommé Necrovore, Incubus et Morbid Angel. Kristiansen ne s'est pas contenté de compiler une démo de chaque groupe (Divus de Mortuus pour Necrovore, Incubus pour Incubus, Thy Kingdom Come pour Morbid Angel). Il a voulu à travers ce travail montrer la vitalité de la scène death américaine de l'époque en se focalisant sur l'année 1987. Pourquoi cette année-là en particulier ? Parce que l'on peut estimer, sans trop se tromper, qu'elle représente une période charnière durant laquelle le death metal aux USA a vraiment commencé à voler de ses propres ailes en coupant le cordon ombilical qui le reliait au thrash. Le choix d'intégrer sur cette compilation des formations comme Necrovore, Incubus et Morbid Angel était judicieux de la part de Jon Kristiansen car, ces groupes étaient en quelque sorte les artisans (parmi d'autres) du changement qui était en train de s'opérer. Autrement dit, l'on peut affirmer que ces trois groupes ont bâti sur du neuf sans pour autant renier le travail de construction dont beaucoup s'étaient servis en allant chercher l'inspiration chez des légendes comme Bathory, Possessed ou Hellhammer. Cette compilation constitue au final le témoignage saisissant d'une évolution majeure de la musique extrême, un moment d'histoire qui nous a fait glisser lentement vers le début des années 90, avant que le death metal n'entre dans son âge d'or. Elle en devient donc indispensable pour tout passionné ou auditeur néophyte qui voudrait découvrir le death.
IRON FORTRESS RECORDS : TORTUOUS HORRORS AWAIT VOL. 2.
Les récentes festivités d'Halloween ont été l'occasion pour des groupes et des labels, comme tous les ans à la même période, de se fendre de quelques morceaux inédits ou de compilations bien ancrés dans l'univers horrifique correspondant à Halloween. Pour ma part, j'avoue avoir à chaque fois cette envie irrésistible de revisionner des vieux films d'épouvante kitsch de la période 60/70, quand ce n'est pas un bon Romero ou un Carpenter. Mais, il y a aussi la musique, bien sûr, et en particulier le death. On sait qu'il y a toujours eu des atomes crochus entre le cinéma d'horreur et le death metal, rien de nouveau. C'est en se basant sur ces liens très solides que le label américain Iron Fortress Records, basé à Kansas City, et dont nous avons souvent vanté les productions sur ce site, y est allé le 31 octobre dernier de sa petite compilation d'Halloween. Le label a demandé à quinze formations avec lesquelles il travaille régulièrement de concevoir un morceau inédit dans l'esprit gore et horrifique lui servant de thématique principale pour la majorité des œuvres qu'il produit. Le fruit de ce travail collectif a donc donné une mixtape intitulée Tortuous Horrors Await (deuxième du nom) sur laquelle chacun y va de son hymne personnalisé bien ancré dans une mixture allant du death metal old school à du death parfois plus brutal ou penchant vers le grind ou le doom. L'initiative en elle-même s'avère intéressante pour toute personne désireuse de découvrir le large catalogue du label, notamment des groupes moins connus sur lesquels on peut s'attarder. Dans ce sens, la compilation ne manque pas d'atouts avec de très bonnes formations comme Acid Vat, Rotten Womb, Ectospire ou Morbific (groupe que j'adore personnellement). Hélas, pour des auditeurs plus aguerris et plus connaisseurs qui ont souvent écouté des groupes étiquetés Iron Fotress Records ces derniers temps, cette compilation révèle des limites contre lesquelles elle vient se fracasser. On a ainsi le sentiment que le label du Missouri a tendance à tourner autour du pot à force de se contenir dans les mêmes thématiques, à tel point que parvenu à la moitié de cette mixtape, à l'exception de quelques petites pépites qui ont maintenu mes sens en éveil, comme Death Whispers Rise des français de Reaping Death ou Orphan Funeral du combo américain Anthropophagous, j'ai senti l'ennui pointer le bout de son nez. Chacun aura donc sa vision des choses suivant les connaissances que l'on a de ce label. Certains se laisseront volontiers entraîner dans les nuits brumeuses des vieux cimetières délabrés, tandis que d'autres auront peut-être l'impression d'écouter du death recyclé.
SACRIFICE : NOUVEL ALBUM EN JANVIER.
Hasard ou coïncidence ? J'ai réécouté il y a quelques jours Forward to Termination, second album studio de Sacrifice, paru en 1987, avant que je n'apprenne que le groupe de l'Ontario allait sortir un nouvel opus en janvier prochain. Avec plus de quarante ans de carrière au compteur, Rob Urbinati, Scott Watts, Joe Rico et Gus Pynn ne semblent pas décidés à raccrocher, et c'est tant mieux. Fondé à Toronto en 1983, actif pendant dix ans avant de se séparer puis reformé en 2006, Sacrifice fait partie des légendes vivantes vivantes du thrash metal avec cinq albums à son actif, dont ce Forward to Termination qui demeure un de mes préférés. Urbinati a donc informé le monde de la bonne nouvelle. Ce sixième chapitre, simplement intitulé Volume Six, arrivera en janvier de l'année prochaine (pas de date précise pour le moment), sera édité par Cursed Blessings Records en Amérique du Nord et High Roller Records pour l'Europe, l'Asie et l'Australie, et comportera onze morceaux dont voici la liste :
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