Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.
Figure tutélaire de la scène death metal et génie au talent stratosphérique (n'ayons pas peur des mots), John Gallagher lançait Dying Fetus dans l'arène en 1991, alors accompagné de Jason Netherton à la basse et Nick Speleos à la guitare. Deux ans plus tard, la formation de Baltimore dévoilait sa première démo, Bathe in Entrails. On y trouvait déjà tous les ingrédients qui allaient construire l'institution qu'est ensuite devenu Dying Fetus, avec les vocaux exceptionnels de Gallagher et des guitares tranchantes comme des lames de rasoir. Trente ans plus tard, on se rend compte que les six morceaux qui composent cette démo n'ont pas pris une ride, Dying Fetus étant demeuré fidèle à son death brutal, authentique et primal malgré de nombreux changements de lineup. Une démo à classer parmi les pierres angulaires du style.
Malgré une très courte existence entre 1995 et 1998, ce groupe originaire de New-York eut le temps de lancer un gros pavé dans la mare avec Purging of Impurity, démo parue en 1996. Les quatre morceaux qu'elle contient sont un exemple remarquable de ce qu'était le slam death des débuts, très vielle école, d'une authenticité à l'état brut et sans artifice. Un objet qui s'apparente aujourd'hui à une pièce de musée nous ramenant aux origines du genre.
Déjà évoqué dans le tout premier épisode de cette rubrique, on retrouve ici le groupe de Salt Lake City sur sa démo inaugurale composée de cinq morceaux extrêmement lourds et brutaux. Les vocaux très bas de Matt Garrett, un des cofondateurs du groupe, font la différence, sans oublier le travail remarquable et patient accordé à la structure des compos. Du pur brutal death metal qui sent la sueur, old school jusque dans l'âme.
Fondé en 1991 dans le New-Jersey et toujours en activité aujourd'hui (un exemple de longévité), Mortal Decay est un fier représentant de ce qu'était le brutal death metal des débuts, un style primal, sauvage et d'une lourdeur écrasante. Sur sa deuxième démo publiée en 1993, le combo exploitait le sillon avec beaucoup de sérieux et d'application, avec sa petite touche en plus, à savoir une approche plus technique du style agrémentée de riffs bien construits. Du travail fait main qui produit toujours son effet malgré le temps qui passe. On appréciera au passage les vocaux terrifiants de John Paoline, toujours en activité dans le groupe aujourd'hui.
Toujours actif malgré deux splits en 1997 et 2005, le groupe fondé à Long Island en 1991 peut être considéré parmi les légendes vivantes du slam death. Attention, on parle ici du vrai slam, old school et baignant dans les années 90, composé à la sueur du front, pas le slam ringard d'aujourd'hui qui pompe dans le drum programming. À l'époque, tout était cousu main, comme sur cette démo travaillée jusqu'à l'os parue en 1994 et qui contient quatre morceaux d'une impitoyable brutalité.
