Il existe deux types de personnes : celles qui se compliquent inutilement la vie et celles qui décident de faire les choses simplement sans se prendre la tête. Vomit fait partie de la deuxième catégorie. Depuis qu'il a débuté sa carrière en 2017 (carrière dont on ignore si elle est en pause ou définitivement achevée), le groupe chilien s'est évertué à faire ce qu'il sait faire le mieux, à savoir prendre du death et du thrash pour mélanger les deux. Après deux démos parus en 2017, le combo franchissait l'année suivante le cap redoutable du premier album avec la parution de Invoker of the Past via le label Deathrune Records. On y découvrait alors le death thrash survolté et très typé old school du quatuor. C'est exactement la même formule, au détail près, qui fut utilisée trois ans plus tard, en 2021, sur l'EP Deathlike Vomit, paru chez Putrid Prods.
Pour bien comprendre ce à quoi nous avons affaire, il faut tout simplement se mettre dans la situation suivante : imaginez que Possessed et Sarcofago se soient acoquinés (ça peut aussi marcher avec d'autres groupes comme Venom, Morbid Saint, Sadus ou Nunslaughter) et qu'ils aient eu un rejeton. Eh bien, voilà, ne cherchez pas plus loin. Vomit, c'est l'alliance parfaite du death et du thrash dans un esprit résolument old school nous ramenant à la fin des années 80 quand les deux styles étaient encore très liés l'un à l'autre. Toute l'énergie du groupe se fait ressentir dès le premier morceau, The Final Judgement, avec son rythme complètement débridé. Les chevaux sont ensuite lâchés à vive allure sur l'explosif Carrion qui flirte avec le blackened thrash, tandis que The Insane nous emmène dans un registre plus death, notamment dans son introduction. Une tendance que l'on retrouve sur Realm of the Goat dont le chorus constitue sans doute l'hymne de ce mini album. Ce rythme infernal est maintenu tambour battant jusqu'à l'explosion finale sur le jouissif Resurrected où l'on sent que les membres du groupe s'amusent comme des fous, sans doute désireux de finir en apothéose. C'est en étant désarmant de simplicité que Vomit parvient à nous surprendre. Reste à espérer que Deathlike Vomit n'était pas le chant du cygne du combo latino.

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