Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.
Disbelief - Unbound (1993) :
Bien avant qu'ils n'intègrent des éléments thrash et sludge à leurs compositions (terrible décision qui m'a fait éloigner d'eux), les allemands de Disbelief étaient un bon groupe de death, et même un sacrément bon. Sur Unbound, leur démo datée de 1993, Karsten Jaeger, toujours chanteur de la formation aujourd'hui, semblait possédé par une créature malfaisante, tandis que Denis Musiol, qui quittera le groupe deux ans plus tard, accomplissait des prodiges à la guitare (superbe solo sur Blackness, morceau refermant la démo). L'utilisation de claviers sur Scanning the Inner accentuait l'ambiance horrifique qui se dégageait de l'œuvre, alors que sur Mortified Soul, les teutons s'aventuraient vers un death plus progressif, presque avant-gardiste. Une grande démo, fascinante, déroutante et difficile à apprivoiser.
Gorement - Obsequies... (1991) :
Actif pendant cinq ans, de 1991 à 1996, avant de changer de nom et de trajectoire musicale, Gorement déchaînait les enfers sur cette remarquable démo 4 titres remplie de noirceur et de malfaisance. Le chant de Jimmy Karlsson, très profond et très sombre, faisait notamment la différence sur un morceau comme Gruesome Modification of Form, pièce maîtresse de cette œuvre lorgnant vers un death ténébreux et étouffant. L'essai fut par la suite transformé en 1994 sur un très bon album, The Ending Quest, qui propulsa le groupe.
Sinister - Sacramental Carnage (1991) :
Entre 1988 et 1996, Sinister avait la chance de posséder dans ses rangs un artiste hors-norme toujours considéré aujourd'hui comme une des plus grandes voix du death metal, j'ai nommé Monsieur Mike van Mastrigt. Le talent du néerlandais éclatait sur cette monumentale démo de pur death metal brut de décoffrage, surtout sur des morceaux apocalyptiques comme Perpetual Damnation et Putrefying Remains, tandis que Spiritual Immolation semblait annoncer l'écrasant triptyque qu'allaient être plus tard les trois albums majeurs du groupe batave, Cross the Styx, Diabolical Summoning et Hate. Une démo majeure que tout passionné de death metal se doit de posséder dans sa discothèque.
Necrophile - The Terminal Derangement (1988) :
Première démo de ce groupe japonais, qui splitta en 1991 avant de se reformer onze plus tard (il serait toujours en activité aujourd'hui), on y découvrait un death/thrash direct, ne faisant pas la moindre concession. Le genre d'expérience à vous ramoner les conduits auditifs avec en plus le son bien crasseux qui va avec. On peut imaginer la surprise des auditeurs de l'époque qui voyaient débarquer ce groupe nippon pratiquant un style qui était plus l'apanage des occidentaux. Une démo pas inoubliable mais, sur laquelle on peut s'attarder par curiosité.
Excess - Crucifixion (1992) :
Groupe actif entre 1988 et 1992, période durant laquelle il sortit quatre démos dont celle-ci, qui fut la dernière, contenant quatre morceaux très solides d'un death puissant et bien exécuté, sans artifice, et pouvant parfois lorgner vers un thrash très corrosif qui vous prend par le col et vous secoue comme un prunier. Après cette très bonne démo, ce combo allemand allait changer de nom pour devenir Malignity. On n'a plus entendu parler d'eux depuis.
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