Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus, oubliés, ressuscités ou toujours en activité depuis leurs débuts.
Abhorrence - Vulgar Necrolatry (1990) :
En février 1990, Abhorrence déboule de sa Finlande natale avec sa première démo, Vulgar Necrolatry. Le groupe ignore encore l'impact considérable qu'aura ce disque enregistré en studio, à tel point qu'aujourd'hui encore, le monde du metal extrême voue un véritable culte à l'objet. Car, c'est bien de pur death metal dont il est question ici, le vrai, l'unique, le death dans toute sa quintessence, du chant à l'instrumentation, et même dans l'ambiance qu'il dégage. Il faut dire aussi qu'on est à cette époque dans un moment important de l'expansion du death old school finnois avec Convulse, Xysma, Funebre, tandis que Purtenance, Depravity, Demilich et Demigod s'apprêtent à larguer des bombes incendiaires. Né en 1989, mort en 1990 puis, ressuscité en 2012 par quatre de ses membres d'origine, Abhorrence restera à tout jamais gravé dans l'histoire du death metal.
Morgoth - Resurrection Absurd (Century Media Records, 1989) :
Bien avant qu'il n'ouvre sa parenthèse musique industrielle, écart que beaucoup n'ont jamais pardonné, Morgoth était un pu**** de bon groupe de death metal, on peut même dire un des meilleurs d'Europe et du monde à la fin des années 80. C'est en 1989 que le groupe allemand dévoile son EP Ressurection Absurd qui va s'inscrire à tout jamais dans la légende. Servi par une instrumentation d'une puissance phénoménale, le disque se distingue aussi par le chant remarquable du vocaliste de l'époque, Marc Grewe, qui continue de sévir aujourd'hui chez Asinhell et Leper Colony. Si l'étrange pochette de l'EP continue de susciter des interrogations de nos jours, celui-ci n'en demeure pas moins un monument du death.
Crematory - Denial (M.B.R. Records, 1992) :
On en parlait déjà dans un précédent épisode des archives. Après trois démos fabuleuses parue en 89, 90 et 91, les suédois de Crematory vont enfoncer le clou en 1992 avec un EP tout bonnement sensationnel, Denial. Dans cette œuvre tourmentée contenant quatre morceaux, l'insanité, la dépravation et l'obscurité dominent les débats grâce à un death rendu tel quel, sans décoration, brut de décoffrage, le bon death suédois qui transpire, comme seuls les scandinaves en ont le secret à cette époque très créative, si bien que beaucoup d'amateurs du genre affirment qu'il s'agit là d'un des plus grands disques de death metal de tous les temps. Ils ont sans doute raison.
Depravity - Silence of the Centuries (Adipocere Records, 1993) :
En mai 1993, juste avant qu'ils ne disparaissent dans les limbes, les finlandais de Depravity pondent un petit chef-d'œuvre, Silence of the Centuries, avec ses quatre morceaux ténébreux, aussi glacials que majestueux, taillés dans le death old school. Un véritable classique du genre qui fait toujours office de référence incontournable de nos jours, ultime témoignage putride d'une formation qui tenta une résurrection en 2015 pour jouer dans des festivals avant de retourner dans la tombe.
Catacomb - In the Maze of Kadath (Phonoprodukt Management, 1993) :
En janvier 1993, Catacomb sort sa troisième démo, In the Maze of Kadath. Le groupe toulonnais possède alors un gros lineup de six musiciens, dont deux guitaristes et une claviériste. On découvre alors sur cette démo de cinq titres un travail incroyablement abouti dans les compositions, avec une ambiance lugubre, des riffs ciselés comme des récifs aux contours tranchants et un chant guttural hanté et spectral. C'est surtout sur des titres comme Time's Lurker et Nemesis (splendide morceau final) que le groupe français nous délivre un death de toute première qualité avec des arpèges à vous clouer sur place. Bien que Catacomb ait connu bien des remous (deux séparations en 1994 et 2003), deux membres d'origine, Ben Bussy et Anthony Dericke, ont décidé de prolonger le plaisir en reformant l'entité en 2018.
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