Chaque dimanche, Ravage Cérébral ouvre les portes de l'enfer et s'enfonce dans les bas-fonds les plus insalubres pour y rechercher des groupes récents de death metal tapis dans les profondeurs horrifiques de l'underground.
Splanchnophilia - Sewage Abortion (2024) :
Derrière ce nom imprononçable se cachent trois musiciens allemands pratiquant un death putrescent et glauque qui sent l'alcool et les égouts. Après une ouverture instrumentale horrifique sur fond de clavier (Enter the Sewers), le trio lance véritablement les hostilités sur deux morceaux emplis de ténèbres et d'effluves de schnaps où il est question d'un homme éméché pris d'une irrésistible envie de tuer et, bien sûr, des égouts. Du death qui ne se prend pas très au sérieux au final mais, qui n'en demeure pas moins intéressant à l'écoute.
Defenestration - Promo '24 (2024) :
Après un EP fort sympathique, Mortal Cremation, paru en décembre de l'année dernière, ces canadiens reviennent avec une démo contenant deux titres enregistrés en même temps que la session consacrée à leur EP. Spirits Blade est un morceau court de pur death incisif et lugubre, tandis que Shrouded in Mystery nous fait découvrir l'aspect plus doomy de cette formation très prometteuse qui va certainement refaire parler d'elle.
Grave Filth - Rotting (2024) :
Que dire de plus si ce n'est que nous avons ici du gros death floridien pratiqué avec beaucoup de maîtrise par ce jeune groupe dont c'est la première démo. Très vieille école dans l'esprit, les trois morceaux naviguent quelque part entre death classique et brutal aux accents doom, notamment sur les deux premiers singles, dont la durée est supérieure à six minutes. On notera aussi les vocaux gutturaux assez effrayants du vocaliste prénommé Cryptus.
Cauldron Shitter - Demo 2024 (2024) :
Obscur projet en provenance de Richmond, dans l'État de Virginie, Cauldron Shitter propose sur sa démo inaugurale un mélange de black et de death qui, à la première écoute, semble plus lorgner vers le black metal que vers le death metal mais, du black dérangé, avec une ambiance qui peut aller vers l'horrifique, comme sur le morceau final, Literary Laundering, avec sa nappe de clavier inquiétante. Dû à la brièveté des trois titres proposés ici (le plus long, Deccan Traps, n'excédant pas les deux minutes quarante), on sent également une inspiration venant du grindcore, bien que diffuse. Au final, une démo qui s'apparente à un objet musical non identifié.
Tartarean Vengeance - Genosida (2024) :
Sur ce projet solo, le dénommé Hades (dieu des Enfers dans la mythologie grecque), en provenance de Singapour, montre ses qualités dans un death destructeur et guerrier à la puissance de feu redoutable. L'intensité ne baisse jamais tout au long de ces quatre morceaux classiques mais efficaces, jusqu'au final, une reprise de Blasphemous Onslaught du groupe blackened death Black Witchery. On se laisse convaincre aisément par cette première démo très solide.
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