Pigskinner m'en avait personnellement bouché un coin en novembre dernier avec son projet grindcore complètement délirant illustré par l'album Leech (j'en avais parlé ici). S'en est suivi un split-EP particulièrement bien fourni avec un groupe brésilien à tendance goregrind, Regurgimentação Necrovaginal Sangrenta, édité le mois dernier par le label parisien Inhuman Homicide Records. On repart ici dans un nouvel accès de violence sonore avec quatre morceaux du groupe sud-américain qui figuraient sur leur démo parue en juin 2015, auxquels on ajoute cinq titres de Pigskinner (projet solo de l'artiste grec Johnny Shitkicker) dont quatre inédits. Vous y trouverez évidemment votre bonheur si vous êtes accroc au gore, au grind et au death metal brutal.
Les amateurs de metal à tendance psychédélique ne parlent que de ça en ce moment : le nouvel album du groupe finlandais Oranssi Pazuzu. Quatrième opus du combo de Tampere, Värähtelijä va paraître le 26 février via 20 Buck Spin et Svart Records. En guise de signe avant-coureur, un morceau, intitulé Hypnotizoitu Viharukous, a fait son apparition sur la toile, laissant présager d'un disque massif dans tous les sens du terme. Posée sur des fondations black metal, la musique de la formation scandinave est une expérience surréaliste qui défie les codes du metal progressif en empruntant des chemins nébuleux à l'imagerie psychédélique. Bien que l'on se sente embarqué dans un trip cosmique, l'ambiance n'en demeure pas moins lourde et étouffante, ancrée dans un metal extrême très sombre et multipliant les structures ondulées. Si le reste de l'album est comparable au titre disponible en écoute, on peut s'attendre à quelque chose d'énorme le mois prochain.
Percussor a connu des débuts pour le moins étranges. Après sa naissance en 1996 aux États-Unis, le groupe a tenu deux ans avant de sombrer corps et âme. Et puis, surprise : en 2014, voilà qu'il sort des limbes et repart à l'aventure comme si de rien n'était. Résultat : un premier album, Proclamation of Hate, publié l'année dernière via Horror Pain Gore Death Productions, qui sera suivi d'un second le 5 février prochain, Disturbing Reality, toujours sur le même label. On peut d'ailleurs écouter dès maintenant le single du même nom, histoire de se prendre une bonne rasade de death old school qui fait du bien par où ça passe.
Il va falloir vous habituer à ce nom, bien qu'il soit loin d'être évident à prononcer : Chthe'ilist va animer l'hiver avec son premier album qui paraît ce jour même via Profound Lore Records. Bien qu'il s'agisse d'un premier jet, le groupe québécois possède deux pépites dans ses rangs : Philippe Boucher, membre de Beyond Creation, et Philippe "Pat" Tougas, ex-Vengeful qui officie également chez Serocs et D.D.T. Ça nous fait de jolies CV. Qu'en est-il de cet album intitulé Le Dernier Crépuscule ? On pourrait dire que Chthe'ilist fait du death metal mais, ça va plus loin que ça. Il est en réalité question ici d'un death dans le sens technique du terme, qui n'oublie pas pour autant ses racines old school et qui s'imprègne d'ambiances très sombres, aussi suffocantes qu'éthérées. Un genre de dark technical death atmosphérique, en quelque sorte, pour ceux qui aiment les étiquettes. Bref, le genre d'albums qui ne peut pas laisser indifférent.
La sortie du septième album studio de l'entité black metal Urgehal se précise un peu plus avec aujourd'hui la mise à disposition d'un nouveau titre extrait de l'opus, Endetid. Sur ce morceau, le chant est assuré, ni plus, ni moins, que par l'une des figures majeures de la scène BM, Nattefrost de Carpathian Forest. Le combo norvégien a d'ailleurs invité plusieurs artistes de black metal pour cet album sur lequel plane l'âme défunte de Trondr Nefas, chanteur et guitariste décédé en 2012.
Toujours emmené par la superbe et talentueuse Marloes Voskuil au chant, Izegrim va sortir le 25 mars prochain son cinquième album, The Ferryman's End, via Listenable Records. On attend avec impatience ce nouveau chapitre tant le combo néerlandais est devenu, au fil du temps, une figure incontournable de la scène death/thrash européenne, un peu comme leurs voisins allemands Cripper, avec lesquels ils partagent quelques similitudes. En attendant le jour J, on peut écouter White Walls, premier morceau extrait de l'album. Ce single semble manquer d'intensité par rapport à ce que j'ai entendu avant de la part de ce groupe mais, n'en reste pas moins direct et assez accrocheur.
Rapidement passés maîtres dans l'art des collaborations sur disque (split-EP ou LP), Moloch et Lich se devaient un jour de figurer sur le même album, la moindre des choses pour deux formations originaires du même pays, l'Angleterre. Le fruit de cette association est donc rendu possible par l'intermédiaire de trois labels indépendants, Vendetta Records, Vetala Productions et Dry Cough Records, qui rendent disponible ce monstrueux split-LP à la résonance particulière. Il faut en effet préciser que les morceaux enregistrés par Lich l'ont été avant la disparition du combo en 2013. Par ailleurs, nous avons ici deux groupes qui boxent dans des catégories différentes. Sludge pour Moloch (qui compte un album à son actif paru en 2011) et grind au parfum punk-hardcore pour Lich (un seul morceau sur huit supérieur à deux minutes sur ce split). Dans tous les cas, cette galette est une pure machine de destruction à vous déchausser les dents.
Activé en 2009 en terre autrichienne, Kringa va révéler le 31 mars prochain son nouvel effort sous la forme d'un EP 3 titres, Through the Flesh of Ethereal Wombs, avec la collaboration de trois labels : Daemon Worship, Terratur Possessions et Voidland Shelter. Voici un groupe qui, démo après démo, s'est forgé un monde occulte qui gravite autour d'un autre monde beaucoup plus vaste qui pue la mort, la désolation et la moisissure à plein nez, autrement dit, c'est du black metal directement puisé à la source. Un premier morceau, Pearly Gates, Abhorrent Ascent, vous mettra sur la voie sombre emprunté par ces trublions.
Une première démo sortie l'année dernière avait posé les bases. On savait alors que le mystérieux combo Altarage n'allait pas en rester là et que la suite s'annonçait sanglante. Presque un an plus tard, revoici les basques de Bilbao avec leur premier LP, le très attendu Nihl, qui va paraître aussi bien en version digitale qu'en version physique (Iron Bonehead Productions pour le CD, Sentient Ruin Laboratories en association avec Sol Y Nieve Records pour la cassette audio) le 26 février prochain. Le single Womborus, en écoute ci-dessous, reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées avec les deux morceaux que comporte la démo 2015 : du blackened death d'une intensité incroyable, violent et rugueux, comme recraché directement par la bouche des enfers. Ça annonce du très lourd pour la suite.
Le label Iron Bonehead Productions a décidé de commencer l'année comme il a fini la précédente : avec une pluie de nouveautés discographiques. On ne va pas s'en plaindre tant le travail accompli par la structure allemande est remarquable. Voici venir du Canada une entité appelée Hostium. Déjà huit ans d'existence au compteur mais, ce trio était resté très discret jusqu'à maintenant, ne comptant qu'un EP à son actif paru en... 2008. Il y a quelques semaines à peine, Hostium dévoilait enfin à la face du monde son premier album, The Bloodwine of Satan. Ne vous attendez pas à une partie de plaisir à l'écoute des sept titres qui composent la galette. Vous entrez en plein territoire black metal, dans le sens méphitique et insalubre du terme, autrement du black de la vieille école dans toute sa splendeur malsaine. Accrochez-vous et appuyez sur la touche play à vos risques et périls.
C'est le 1er février que le groupe Unborn Suffer reviendra nous maltraiter les tympans avec son cinquième album intitulé Nihilist. Ceux qui suivent le trio polonais depuis ses débuts il y a quinze ans savent à quoi s'attendre, ces gars n'étant pas du genre à caresser dans le sens du poil. À l'écoute du morceau Life is a Lie, c'est une bonne rasade de death metal brutal baignant dans du grindcore en fusion qui va nous couler dessus. Bref, le bonheur intégral pour nos cages à miel. L'opus est édité par la maison Selfmadegod Records.
Gespenst s'est montré discrètement l'année dernière avec deux morceaux mis en ligne sur sa page Bandcamp. La formation danoise, qui se résume à un duo, révélait alors un goût prononcé pour le black metal mélangé au funeral doom. Depuis, les choses ont, semble-t-il, évolué, les deux artistes s'activant à la préparation d'un premier album, Forfald, qui devrait paraître au printemps via le label norvégien Duplicate Records. En attendant, un nouveau morceau, Revelation of Maggots, a fait son apparition, confirmant le penchant éprouvé par Gespenst pour les styles musicaux cités plus haut. À suivre de près.
Nos oreilles ayant été beaucoup sollicitées l'année dernière, il est probable que pas mal de choses nous aient échappées dans la foisonnante actualité du metal extrême. Voici une petite séance de rattrapage avec une liste de dix albums que vos filets n'ont peut-être pas pris et qui valent le détour.
Helrunar - Niederkunfft.
Pilier du black metal pagan, le combo allemand continue de se bonifier avec le temps sur un quatrième album puissant et ravageur qui s'appuie sur de solides fondations. Ajoutons que Marcel Dreckmann (alias Skald Draugir) demeure un frontman remarquable.
Vattnet Viskar - Settler.
Deux ans après Sky Swallower, le quatuor du New Hampshire confirme sur Settler qu'il est bien l'un des meilleurs représentants de la scène black metal moderne américaine. Préparez-vous pour un voyage en très haute altitude que vous n'êtes pas prêts d'oublier.
Feral - Where Dead Dreams Dwell.
Après Dragged to the Altar en 2011, les suédois ont transformé l'essai avec brio sur Where Dead Dreams Dwell, recueil dopé au death metal old school. L'album est un enchaînement de crochets et d'uppercuts qui vous laisse sur le carreau.
Tribulation - The Children of the Night.
Écouter Tribulation est une expérience unique en son genre. Sur The Children of the Night, les quatre suédois se jouent des codes pour trouver un compromis entre death et black, avec une bonne dose de metal prog et juste ce qu'il faut de psychédélisme. Un vrai bijou.
Eternal Solstice - Remnants of Immortality.
On croyait Eternal Solstice perdu pour toujours mais, non. Ressuscité en 2010 après un long hiatus, le groupe néerlandais est revenu plus en forme que jamais avec un Remnants of Immortality gorgé de riffs redoutables et suintant le death metal.
Bone Gnawer - Cannibal Crematorium.
Bone Gnawer n'est plus mais, le collectif américano-suédois aura eu le mérite de nous laisser un dernier témoignage discographique avec Cannibal Crematorium, un album saignant qui tranche dans le vif et éviscère à tout va. La scène death metal a perdu un excellent représentant.
Golden Void - Berkana.
Et si le meilleur trip psychédélique de l'année 2015 était à mettre à l'actif de Golden Void ? Les quatre californiens ont frappé un grand coup sur ce magistral Berkana qui efface les frontières entre rock et metal avec ses mélodies imparables et ses riffs bien sentis.
Borgne - Règne des Morts.
Le projet black metal porté par le multi-instrumentiste Sergio Moplat (alias Bornyhake) affirme une nouvelle fois sa formidable puissance de feu sur Règne des Morts, album nageant dans les ombres sombres de la musique industrielle et de la misanthropie.
Shrine of Insanabilis - Disciples of the Void.
Encore inconnu il y a quelques mois, le groupe allemand fondé en 2015 avance dans l'ombre, réussissant l'exploit d'attirer l'attention sur lui grâce à un premier album qui maltraite les codes traditionnels du black metal pour mieux nous empoisonner l'esprit.
Kvltist - Catechesis.
L'énigmatique duo de Düsseldorf ne fait pas dans la demi-mesure sur son premier opus qui, plus qu'une œuvre de black metal occulte, est un hymne sans espoir entièrement dédié aux ténèbres. L'ambiance est si pesante et si suffocante qu'on n'en sort pas indemne.
Si vous êtes de ceux qui pensent que tous les groupes de sludge metal se ressemblent, en voici un qui pourrait peut-être faire évoluer votre opinion. En provenance du Royaume-Uni, Battalions vient tout juste de sortir en total do it yourself son premier album, Nothing to Lose. À l'écoute, on est d'abord agréablement surpris par le son qui bétonne bien, mais également par le style. En effet, Battalions ne se contente pas de réciter tranquillement sa partition. Très loin d'être bâclés, les huit morceaux qui composent l'album sont travaillés jusqu'à la moelle et ciselés dans les moindres détails, si bien que le groupe passe aisément du sludge au doom en se permettant quelques écarts bien sentis vers le stoner, le hardcore et le heavy rock. Voilà un premier essai qui a de la gueule et qui mérite toute notre attention.
À défaut d'un album (qui se fait attendre puisque le précédent effort, Deeper the Fall, remonte à 2010, c'est avec un EP que revient ce mois-ci Kozeljnik. Death Gives unto Life va paraître le 27 janvier via le label biélorusse Possession Productions et contient quatre morceaux, dont un qu'il est possible d'écouter ci-dessous. Le projet basé à Belgrade s'appuie sur un black metal entre tradition et modernité pas déplaisant à l'écoute.
Prenons des nouvelles d'un label qui a été très actif l'année dernière : Hells Headbangers Records. La structure basée dans l'État de l'Ohio proposera le 1er avril le nouvel album de ses compatriotes Embalmer, Emanations from the Crypt. L'événement s'annonce marquant, le combo de Cleveland étant une véritable institution du death metal US avec ses plus de vingt ans de carrière. Pourtant, il ne s'agit que de leur deuxième album, le premier depuis 13 Faces of Death paru il y a dix ans. Il faut dire qu'Embalmer est passé par pas mal de galères. Fondé en 1989 sous le nom de Corpse Grinder, le groupe fut par la suite secoué par de nombreux changements de line-up et des séparations, la dernière remontant à 2005. C'est donc un nouveau départ, en quelque sorte, pour Embalmer qui propose un aperçu de ce nouvel album avec le morceau portant le même titre. Sachez enfin que Hells Headbangers envisagerait de rééditer les premières démos du groupe, datées du début des années 90, ce qui serait une très bonne chose.
Les dix années écoulées ont été plutôt mouvementées pour Insulter (il s'agit ici du groupe allemand à ne pas confondre avec l'antique formation brésilienne du même nom) qui, à défaut d'enregistrer des disques, a connu pas mal de bouleversements dans son line-up. Résultat des courses, le chanteur, prénommé Unholy Masochist, demeure le seul membre originel. Enfin stabilisé depuis quelques années, Insulter s'est mis au travail et verra son premier album, Crypts of Satan, sortir le 8 avril prochain chez Witches Brew, label allemand bien connu pour apporter régulièrement son soutien à des groupes de death-thrash. C'est exactement la catégorie dans laquelle boxe Insulter, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte à l'écoute du single Destroy All Holiness :
Deux EPs et un album paru l'année dernière ont suffi à Malum pour se faire un nom sur la prolifique scène black metal finlandaise, tout ça en moins de trois ans. Pas mal pour un projet tenu par une seule personne, le chanteur et multi-instrumentiste Niko Lindell, alias Tyrant. 2016 débute par un nouvel EP de Malum, Awakening of the Black Flame, qui va sortir le 1er avril via le label scandinave Patologian Laboratorio Productions. Un premier morceau est d'ores et déjà disponible en streaming.
Réjouissez-vous car, vous avez droit aujourd'hui à une double ration de Cirith Gorgor. D'abord, Salvator, puis, le clip de Wille Zur Macht, ces deux morceaux figurant sur le nouvel album de l'entité diabolique néerlandaise, Visions of Exalted Lucifer, qui va paraître le 12 février via Hammerheart Records. Il s'agit du sixième album de Cirith Gorgor qui a décidé de fêter ses vingt années d'existence dans la joie et la bonne humeur. On en n'attendait pas moins de ces dignes représentants de la scène underground.
La première secousse sismique fut enregistrée l'été dernier sous la forme d'une démo contenant deux titres. Encore inconnu au bataillon, Atrament déboulait sans prévénir de sa Californie natale avec pour bagage ses compositions taillés dans le black metal et le crust. Le groupe pouvait aussi se targuer de posséder dans ses rangs des hommes d'expérience. Un membre de Black September, un autre officiant chez Abstracter, un autre encore ayant appartenu à Vastum. Tout ça a de la gueule, il n'y a pas à dire. Pour ce qui est de la deuxième secousse, on peut estimer, sans se tromper, qu'elle devrait avoir lieu en mars, le 4 pour être précis, et que le label Sentient Ruin Laboratories (qui avait déjà édité la démo 2015) y sera pour beaucoup. C'est un album contenant onze morceaux qui sera cette fois-ci révélé. Il s'intitule Eternal Downfall et, à l'écoute du morceau No Beyond, il devrait être d'une remarquable qualité.
Funeral Whore fête cette année ses dix ans de carrière, l'occasion rêvée de sortir un album. Cependant, il va falloir patienter encore un peu (jusqu'au 18 mars) pour écouter le successeur de Step into Damnation, qui s'intitule Phantasm et qui paraîtra via le très actif label F.D.A. Rekotz. On se consolera tout de même, en attendant, avec le single portant le même titre que l'album, en streaming dès à présent et qui nous rappelle à quel point Funeral Whore est devenu, au fil du temps, un représentant incontournable de la scène death metal old school européenne.
Active sur le front des sorties en ce début d'année, la scène metal extrême polonaise va bientôt nous révéler le nouvel album d'un de ses plus beaux joyaux : Entropia. Ufonaut, qui fait suite à Vesper paru en 2013, sera disponible via Arachnophobia Records dès le 15 février et l'on peut, depuis quelques semaines, admirer le clip mis en ligne pour le single Mandala, preuve que le jeune combo polonais sort de l'ordinaire avec son mélange de black et de sludge baignant dans une ambiance psychédélique. On attend la suite avec impatience.
Sacrocurse en avait laissé plus d'un sur le carreau avec Unholier Master, son premier album paru en 2014 chez Hells Headbangers. À défaut de nouvel opus, c'est avec un 45 tours, disponible en édition limitée via Iron Bonehead Productions, que le groupe mexicain surgit ce mois-ci. Destroying Chapels contient quatre morceaux, dont une reprise de Total Destruction de Bathory, solidement ancrés dans un black-death crasseux de la tête aux pieds, dans la grande tradition latino-américaine. Bref, le genre de choses qui feraient tâche pour un rendez-vous galant. Voici, en tout cas, de quoi se mettre en appétit en attendant un éventuel nouvel album.
De la très active Suède, Temisto déboule le mois prochain avec un album éponyme qui sera le premier pour cette formation nordique. Sans surprise, le morceau qui ouvre l'opus, Above Sacred Ground, nous emmène en plein territoire death mais, avec une tendance à lorgner vers le thrash malsain et méphitique pas déplaisante à l'écoute. Temisto est prévu de sortir le 26 février via Pulverised Records.
Au printemps de l'année dernière, Occultum posait sa première pierre discographique sous la forme d'une démo 6 titres. Le mois prochain, c'est armé d'un premier album que le groupe bulgare va réapparaître. Towards Eternal Chaos sortira le 20 février sur le label polonais Old Temple et s'annonce comme un imposant pavé de black metal dans le style classique du genre si l'on se fie au premier titre disponible en écoute, le corrosif et glacial Black Quintessence.
Jusqu'à présent, la carrière de Refusal, commencée en 2008, se résumait à une flopée de démos agrémentée d'une centaine de concerts (ce qui en impose déjà). Le groupe finlandais va franchir cette année un nouveau cap avec la sortie, sur le label F.D.A. Rekotz, d'un premier album intitulé We Rot Within, sympathique recueil de death metal assaisonné au grindcore. Si l'opus ne doit paraître officiellement que le 22 janvier, il est possible de l'écouter dans son intégralité ci-dessous :
Bientôt vingt ans de carrière au compteur pour Stillborn qui, malgré de nombreux bouleversements dans son line-up (Tomasz Zięba, alias Killer, chanteur et guitariste, demeure le seul membre originel de la formation), n'a pas perdu son envie d'en découdre. Un cinquième album, Testimonio de Bautismo, verra le jour le 27 février via Godz ov War Productions et l'on peut se régaler d'un avant-goût de la bête avec Ancykrist, redoutable morceau nourri au black-death des bas-fonds. Ça promet pour la suite.
Pour la petite histoire, Children of Pestilence est extrait de l'album Hexenhammer que le groupe Incarnal avait fait paraître en totale indépendance en décembre 2014, uniquement en version digitale. C'est au cours de l'été de l'année suivante qu'une version physique est sortie grâce au label polonais Via Nocturna. Ce clip arrive donc deux ans après la parution de l'album. Mais après tout, mieux vaut tard que jamais, comme on dit.
Quatre ans après un premier opus, éponyme, qui n'était pas passé inaperçu, Love Sex Machine revient avec une nouvelle arme de destruction massive, Asexual Anger. Brutal et sans pitié pour les conduits auditifs, le combo lillois semble s'être fait un devoir de broyer et de pulvériser tout ce qui passe à sa portée, par la pratique féroce et directe d'un sludge metal corrosif et résolument moderne devenu sa marque de fabrique. Le label montpelliérain Lost Pilgrim Records va se charger de répandre la bonne parole à compter du 20 février. En attendant, Drone Syndrome, deuxième titre de l'album, est en écoute, histoire de se mettre dans l'ambiance.
Il aura fallu patienter six longues années pour voir Total Hate accoucher de son nouvel album, Lifecrusher - Contributions to a World in Ruins, qui sort le 26 février prochain via le label Eisenwald. Aimant se vautrer dans la pestilence et les eaux insalubres, la formation allemande, qui comprend un ancien membre de Krieg ainsi que deux ex-Wolfthorn, demeure enracinée dans le black metal old school auquel elle est fidèle depuis sa fondation en 2000. Ce troisième album studio arrive à point nommé, pile au moment où Total Hate fête ses quinze ans d'existence. On ne va donc pas se priver d'écouter un morceau extrait de l'opus, le très convaincant Sinister Reflections :
En provenance de Suède, Överviolence fut fondé en 2013 par trois compères désireux de faire de la musique toujours plus rapide. C'est chose faite avec Rapturous Expulsion, EP 12 titres (dont un seul au-dessus de la minute) survitaminé qui sort via le label Nerve Altar et dont la carburation est à base de hardcore, de grind et de punk. Si vous ressentez le besoin de vous faire pratiquer un lavage de cerveau, c'est le moment ou jamais.
Changement de nom pour Undead qui est devenu l'année dernière Undead Prophecies (les droits d'auteur sont certainement passés par-là). Quoi qu'il en soit, le mystérieux groupe n'a pas troqué ses longues robes noires et ses capuches style Nazgûl (les inconditionnels de la saga Le Seigneur des Anneaux comprendront) et en a profité pour mettre en ligne un clip pour le single Voices Within, extrait de leur dernier album en date, le très convaincant False Prophecies.
Depuis quinze ans, Collision demeure l'un des fers de lance de la scène grindcore européenne, et même s'il n'a publié que peu d'albums (trois à ce jour), le combo néerlandais n'a rien perdu de sa verve et tient à le faire savoir sur un nouvel opus, Satanic Surgery, qui va paraître le 19 février via Hammerheart Records. Un peu moins de trente minutes de pur grind sont promises sur ce disque d'une contenance de treize morceaux. En voici un, intitulé Piece of Shit From the Tar Pit, en guise d'apéritif.
Le très bon groupe heavy-prog-post-metal de Boston a dévoilé un vidéoclip pour le meilleur morceau de son album, Force Rise the Sun, paru l'année dernière. Franchement, que demander de plus ?
Après plus de dix ans de carrière, il était enfin temps pour Mourning Soul de sortir un premier album. Ce sera chose faite le 25 mars prochain avec la parution via le label tourangeau Dolorem Records de Ego Death - Ritual I. D'abord porté seul par son fondateur et figure de proue Andrea Scimone (alias Sacrifice), Mourning Soul s'est vu renforcer en 2007 par l'arrivée de Nocturnal Fog et Decrepit, respectivement batteur et guitariste. Le groupe, qui ne s'était distingué jusque-là que par des démos et des split-EPs, nous fait dès à présent goûter à son black-death avec le morceau Moribunds qui figure sur ce premier opus :
Vingt ans de carrière au compteur, six albums (bientôt un septième), deux démos et un EP, la machine continue de ronronner comme un charme chez Spell Forest. Même si le groupe brésilien n'a plus grand chose à voir avec le line-up d'origine, l'esprit, lui, demeure, profondément enraciné dans un black metal qui a fait sa renommée. C'est un label français, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Drakkar Productions, qui va prochainement éditer le nouvel album du quatuor de São Paulo, Amentia Ludibrium Tenebris, septième effort dont on peut se faire une première idée avec le morceau My Call of Hate, que voici :
Officiellement enterré en 2014, Reprobation aura eu le mérite, malgré une carrière mouvementée, rythmée par plusieurs splits et changements de line-up, de sortir deux albums : Undoing Creation en 2002 et The Colour of Gore en 2005. Il faut désormais ajouter depuis quelques jours One Final Autopsy..., œuvre posthume, en quelque sorte, bien que la plupart des morceaux ici présents (à l'exception des deux derniers) aient été enregistrés en 2008. L'opus est disponible uniquement en version digitale et constitue le dernier témoignage discographique (sauf nouveau retournement) de la vieille entité deathgrind fondée à Chicago en 1993.
Récemment mis en ligne, Highway to Lelahell - An Algerian Metal Documentary est un passionnant documentaire musical réalisé par Samir Abchiche et Fouad Bestandji qui raconte le parcours de Redouane Aouameur, une des figures importantes de la scène metal extrême d'Algérie. Un parcours qui débuta dans les années 90 avec Neanderthalia et qui se poursuit aujourd'hui avec Lelahell (dont l'album Al Insane... The (Re)birth of Abderrahmane, paru en 2014, est à écouter séance tenante si ce n'est pas encore fait). Redouane Aouameur revient également sur la grande expérience qu'il a vécu entre 1996 et 2008 avec Litham, premier groupe algérien à se produire en Europe, ainsi que sa période goregrind avec Carnavage, sans oublier son passage chez Devast. À travers son histoire, c'est en quelque sorte l'émergence, le développement et l'émancipation de la scène metal algérienne qui nous est conté dans ce document bien réalisé, agrémenté d'images d'archives très intéressantes auxquelles il faut ajouter la participation de plusieurs intervenants qui commentent des faits marquants de leur carrière. Bref, un film utile et nécéssaire à voir et à partager sans modération.
