Chaque lundi, Ravage Cérébral explore les profondeurs les plus obscures et malsaines de la scène death metal underground en évoquant la mémoire de groupes disparus ou oubliés.
Le tout début des année 90 marque une période décisive dans l'histoire du metal extrême puisque c'est à partir de là que le thrash et le death coupent le cordon ombilical, le death volant ainsi de ses propres ailes. Ainsi, chez certains groupes, le transition s'accomplit très nettement, tandis que chez d'autres, elle est plus progressive. Très influencé par le thrash des années 80, Demise commence à exécuter sa métamorphose à partir de sa deuxième démo, Inevitable Exit, sortie en 1990 en cassette audio. Alors que la scène death metal est encore très confidentielle dans l'Oregon, le quatuor de Portland formé en 1988 décide de s'éloigner de ses origines thrash pour prendre un chemin plus sombre. Certes, Inevitable Exit possède de-ci de-là des influences venant du thrash. Un morceau comme Abnormal Reality, par exemple, le prouve. Cependant, le second titre de cette démo, Devious Deception, est le révélateur du changement de cap qui s'amorce. Dommage que la durée de vie du groupe ait été si courte. Après la parution d'une dernière démo en 1993, alors que le death est dans sa période de créativité la plus intense (son âge d'or en quelque sorte), Demise s'éclipse et ne reparaît plus. Jason Dexter, le bassiste, poursuivit pendant un temps ses activités, en officiant chez Spawn et BodyBag, deux formations death de Portland. Spawn est d'ailleurs toujours en activité aujourd'hui mais, sans Dexter. Demise aura quoi qu'il en soit laissé plusieurs témoignages majeurs à la postérité dans cette période charnière du death metal.
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