Nue, les mains et les pieds enchaînés, la frêle jeune femme figurant sur la pochette de Naked and Defenseless (on ne peut être plus explicite), premier album de Molest, est dans une situation mal embarquée et qui va probablement empirer si l'on en croit son regard apeuré. Remarquez, la situation n'est guère envieuse pour les auditeurs pourtant aguerris que nous sommes et qui se lanceraient dans l'écoute de cet album, le combo québécois ne laissant aucune place à l'espoir. Enracinés dans un black-death écrasant et imprégné d'une odeur pestilentielle, les huit morceaux rassemblés ici, de l'introduction jusqu'à l'impitoyable Scorned Humanity qui referme l'album, laissent un sentiment de suffocation agissant lentement et douloureusement, comme un poison. Sympathique premier essai qui montre une nouvelle fois la bonne forme de la scène canadienne dont on parle peu.
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