Se pourrait-il que, dès son premier essai, Lung Molde ait signé l'un des albums de l'année dans la catégorie doom/sludge ? À l'écoute de cet opus éponyme contenant six morceaux, on a le sentiment qu'une puissante machine à broyer s'est mise en marche. Porté par un chant vindicatif, l'album secoue et désarçonne de bout en bout, comme si les trois membres du groupe s'étaient fixés pour objectif de mettre en route une entreprise de démolition qui s'en prend directement à notre fort intérieur. D'abord paru en septembre dernier uniquement en version digitale, l'album s'est trouvé récemment un support de choix grâce au label américain Caligari Records (dont j'ai souvent loué les mérites) qui l'a édité dans une version limitée cassette audio. C'est donc un peu une seconde vie qui débute pour ce trio de l'Oregon qui ne semble pas connaître la définition du mot pitié.
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