On en parle peu et pourtant, le premier album de Hope Drone, Cloak of Ash, s'annonce comme un monument du black/sludge atmosphérique. Puissance, intensité, créativité, envie d'en découdre, signature sur un label réputé pour ses prises de risques (Relapse Records), le quatuor australien a toutes les cartes en main pour briller sur les scènes du monde et cela se vérifie à l'écoute du remarquable Every End is Fated in its Beginning, titre extrait de cet opus dont la sortie est programmée pour le 24 juillet et qui bénéficiera d'un traitement cassette-audio grâce au petit label indépendant Grimoire Cassette Cvlture.
Un peu plus d'un an après un premier album auto-produit qui ne faisait pas dans la demi-mesure, Slaughterer fait le coup de la démo surprise avec Imminent Death, petit recueil de cinq titres qui permet aux allemands de se replacer pile-poil pour l'été sur l'échiquier du death/thrash. Les inconditionnels de Kreator, Sodom ou Possessed seront sans aucun soute ravis de ce nouvel effort.
Auteur l'an dernier d'une démo qui avait posé les bases de son style percutant et ultra agressif, Dakhma est revenu cette année avec un EP, intitulé Raze, qui confirme son indéniable talent. Le trio américain, natif du Michigan, déploie une énergie impressionnante à l'usage d'un black/crust intense qui se nourrit de la violence du grindcore et du noise-rock. Ajoutez à cela un chant féminin qui désintègre tout sur son passage et vous obtenez un EP apocalyptique dont l'écoute s'avère fatale, même pour les esprits les plus résistants.
Le rouleau-compresseur québécois peaufine son retour avec un dixième album studio qui sortira le 25 août chez Noise Salvation. En voici un avant-goût avec False Hope, single qui ne m'a pas emballé plus que ça à la première écoute.
Par tous les diables ! Nous voici déjà à la moitié de l'année 2015, comme le temps passe vite. C'est l'occasion rêvée pour faire le point sur les principales sorties qui ont égayé ce premier semestre très chargé. Death, black, thrash, doom, sludge, hardcore, Ravage Cérébral a préparé pour vous une petite sélection d'albums (dans un ordre aléatoire) qui vous ont peut-être échappés.
Sickening - The Beyond (Amputated Vein Records) :
Une énorme déflagration, brutale et violente, qui vient confirmer le rang du groupe italien dans le domaine du death metal extrême. N'espérez pas en sortir indemne, c'est peine perdue.
Kjeld - Skym (Hammerheart Records) :
Le furieux combo néerlandais enfonce le clou dès son premier album, entraînant l'auditeur dans un maelström dont il est impossible de réchapper tant le black metal pratiqué ici fracasse les murs, même les plus résistants.
Jef Whitehead nous emmène une nouvelle fois dans les méandres de son esprit tourmenté pour ce que l'on peut d'ores et déjà considérer comme l'un des monuments discographiques de l'année, loin, très loin de ce que les formations de black metal nous proposent habituellement. Colossal.
Red Moon Architect - Fall (Playground Music) :
Les finlandais signent un second chapitre majeur qui les placent plus que jamais entre leurs compatriotes de Swallow the Sun et Shape of Despair. L'alternance du chant masculin et féminin, ainsi que la qualité remarquable de l'instrumentation font de Fall un très grand disque de death/doom mélodique.
Caïna - Setter of Unseen Snares (Broken Limbs Recordings) :
Lentement mais surement, le trio (anciennement duo) britannique continue de s'éloigner de ses terres d'origine (celles d'un black metal primitif et virulent) pour embrasser de nouvelles sphères plus ambient bien que nourries au metal extrême. Le résultat sur cet album dont on parle peu est stupéfiant.
A Forest of Stars - Beware the Sword You Cannot See (Lupus Lounge) :
Entre Negură Bunget, Nachtmystium et Altar of Plagues, les anglais continuent de repousser les limites du black metal sur un quatrième opus baignant dans le psychédélisme et la folk abstraite. Un exercice redoutable et casse-gueule dont ils ressortent plus forts que jamais.
Aegrus - Devotion for the Devil (Drakkar Productions) :
Premier album pour le duo black metal finnois qui signe un monument du genre, malsain, pestilentiel, possédé et vindicatif. Un brûlot dénué de pitié et d'humanité qui flirte dangereusement avec l'Enfer.
Un bel exemple de ce que peut être l'alliance entre un death metal brut de décoffrage et un hardcore authentique avec cette petite touche West Coast qui assaisonne le tout. Épreuve remportée haut la main par ces californiens qui dégainent un brillant premier opus.
Torpor - From Nothing Comes Everything (Head of Crom Records) :
Première pièce discographique et première grosse claque. Du doom/sludge qui prend aux tripes, porté par un chant féminin impressionnant. On est admiratif devant la solidité et la crudité des compositions. Un monumental premier essai qui constitue un plat de choix dans la catégorie.
Karyn Crisis' Gospel of the Witches - Salem's Wounds (Century Media Records) :
Salem's Wounds est de ces albums qui demande du temps, de la patience et des efforts pour être, en partie, apprivoisé. Ce n'est qu'une fois ce processus achevé que l'opus révèle quelques-uns de ces sombres secrets en plus d'être très probablement un des plus grands chefs-d'œuvre du heavy/doom progressif.
Employed To Serve - Greyer Than You Remember (Holy Roar Records) :
Un album à la croisée de plusieurs genres, à la fois classique et novateur dans son approche, comme si Napalm Death, The Dillinger Escape Plan et Rolo Tomassi s'étaient télescopés. Et puis, comment ne pas être secoué par le chant de Justine Jones, à vous liquéfier le cerveau...
Ne cherchez plus la révélation black metal français (voire la révélation tout court) de ces six premiers mois. En provenance de Strasbourg, Mysticisme déploie l'artillerie lourde sur son premier album, Répandre, recueil maléfique dopé au black occulte et atmosphérique. Le groupe possède deux atouts : une instrumentation créative et calibrée et un chant féminin (Soizic Desbois) qui ébranle par sa maturité, sa puissance et son équilibre. Grosse sensation.
Lucifer - Lucifer I (Rise Above Records) :
Entourée de Gaz Jennings (ex-Cathedral) et Andrew Prestridge (Angel Witch), l'ex-The Oath Johanna Sadonis ne pouvait nous proposer que du bon avec son nouveau projet, Lucifer. Le constat est simple : ce premier album est un pur bijou de stoner/doom qui oscille entre rock et metal. Un numéro d'équilibriste en suspension permanente.
Secrets of the Sky - Pathway (Metal Blade Records) :
Vous connaissiez le death metal mélodique ? Découvrez le black/death mélancolique. Digne représentant du genre, le combo californien brouille une nouvelle fois les pistes pour mieux se faire désirer sur ce deuxième opus épique, imposant et énigmatique.
Winds of Genocide - Usurping the Throne of Disease (Pulverized Records) :
Encore une grosse cylindrée sans pitié qui nous vient du Royaume-Uni. En un album, cette formation mixte assomme d'un coup la concurrence en nous servant une bonne louche de crust/death pas piqué des hannetons. Qu'on ne vienne pas dire après ça que les groupes de metal extrême à chant féminin sont des groupes au rabais !
Un concentré de noirceur empoisonné au black, au death et au doom. Bref, un voyage oppressant et éprouvant dans les bas-fonds les plus insalubres et dans ce que l'âme humaine a de plus sombre en elle. Somptueux et terrifiant troisième opus.
On n'oublie pas :
Necrowretch - With Serpents Scourge (Century Media Records).
Call of the Void - Ageless (Relapse Records).
Crypt Sermon - Out of the Garden (Dark Descent Records).
Ethereal Shroud - They Became the Falling Ash (indépendant).
Beyond The Styx - Leviathanima (Klonosphere Productions).
Der Weg Einer Freiheit - Stellar (Season of Mist).
Demon Lung - A Dracula (Candlelight Records).
Shape of Despair - Monotony Fields (Season of Mist).
False - Untitled (Gilead Media).
Royal Thunder - Crooked Doors (Relapse Records).
Dogmatic Absolution - Poetries of Oppression (Tridroid Records).
Passé le cap du premier album, Lychgate reprend du service avec la sortie le 18 août prochain via Blood Music de son deuxième opus, An Antidote For the Glass Pill. On peut s'attendre encore une fois à un résultat franchement barré quand on sait que cette entité black metal avant-garde est composée de membres de Macabre Omen, Esoteric et Ancient Ascendant. D'ailleurs, le single Deus Te Videt, à écouter ci-dessous, en est la preuve :
Les vétérans de la scène black metal italienne vont sortir un split-album avec leurs compatriotes de Mortuary Drape via Funeral Industries. Ce titre en est extrait. Personnellement, Necromass ne me fait ni chaud, ni froid et je crois que ce n'est pas aujourd'hui que cela va changer.
C'est le 11 août prochain que va paraître via le label californien Midnite Collective un des splits LP les plus attendus de l'été réunissant deux des colosses actuels du doom et du sludge : Funerary et Ooze. Les deux formations ont déjà montré l'étendue de leur talent en sortant respectivement un album l'année dernière. Basé à Phoenix, Funerary officie dans un funeral doom surpuissant et particulièrement oppressant, tandis que le combo italien Ooze a choisi le chemin d'un sludge redoutable et guerrier. On ne peut donc que se réjouir de cette collaboration dont on peut déjà goûter un aperçu avec les deux morceaux que voici :
L'épreuve de force approche tout doucement pour Tombstalker. Après quelques démos qui avaient planté le décor, le groupe du Kentucky sortira son premier album, Black Crusades, cet automne via Shadow Kingdom Records. L'occasion pour les trois lascars d'affûter leurs armes pendant que le label prépare tranquillement le terrain en mettant en ligne les deux premiers morceaux de l'album : la courte intro acoustique Forlorn Recollections et le virulent Chaos Undivided qui montre l'habileté du groupe à produire un death/thrash qui nous fait traverser les années 80 et 90, entre Entombed, Unleashed, Bolt Thrower et le Sepultura des débuts. Ça promet.
En pourvoyeur de talents qu'elle est, dans la grande famille du metal extrême, la Finlande a décidé une nouvelle fois de nous en boucher un coin en rappelant dans ces légions infernales l'un de ses représentants les plus pestilentiels, j'ai nommé Malicious. Sévissant depuis quelques années, ces finnois, adeptes d'un death metal crasseux, viennent nous pourrir la vie avec leur premier EP, Black Fumes, sorti via le label indépendant britannique Me Saco Un Ojo. Les quatre morceaux qui le composent ne sont là que pour un seul but : semer l'apocalypse, le chaos et la désolation, mission que le combo du grand nord réussit haut la main.
Grond fait partie d'une liste longue comme le bras de groupes influencés par l'œuvre de l'illustre auteur américain H.P. Lovecraft, un des maîtres du fantastique et de l'horreur. On sait donc à peu près dans quoi on met les pieds avant d'appuyer sur la touche play. Ce groupe moscovite a choisi les voies obscures d'un death metal d'obédience old-school qui louche un peu vers le black. Le résultat, ma foi, est très efficace sur Cosmic Devonian, EP 4 titres (dont une reprise de Possessed) qui fait suite à un album daté de 2013. De plus, la bête bénéficie d'un son d'excellente qualité qui met bien en avant la puissance que dégage cette formation. Mention très bien.
Troisième album en vue pour Iskra. Cela fait plaisir de revoir aux avant-postes le groupe canadien fondé en 2002. Toujours emmené par Danielle, son impressionnante chanteuse arrivée il y a six ans, le combo continue à délivrer un black puissant et corrosif résolument tourné vers le crust punk. Une sauce efficace qui dévoile son goût relevé sur les deux morceaux que l'on peut actuellement se mettre sous la dent et que voici :
L'incontournable site Metal Underground, dont je continuerai à vanter les mérites jusqu'à ce que notre planète disparaisse, s'est offert très récemment une petite exclu en révélant un tout nouveau morceau d'Obscene Entity, Hymns of the Faithless. Le combo death metal britannique s'active à la préparation de son premier album, Lamentia, dont la date de sortie n'a pas encore été annoncé. Qu'à cela ne tienne, précipitez-vous sans plus attendre à cette adresse pour écouter cette énorme tuerie qui laisse présager du tout bon.
Mutilation Rites nous fait la surprise de mettre en ligne un vidéoclip pour le single Contaminate, extrait de l'album Harbinger sorti en 2014 via Prosthetic Records. Attention, public averti.
Le doute n'est plus permis : Antartandes s'est remis au travail. Un an après la sortie de son premier opus, Rising Okkult Spiritus, le groupe chilien est entré en phase de composition de son nouvel album et, en guise d'introduction, un nouveau titre à peine sorti du four, Thus Shines The Light, est offert en écoute, histoire de ne pas oublier que la bête féroce de Santiago reste l'un des plus gros prédateurs sud-américains dans la catégorie black metal pestilentiel.
Blood Folke aurait pu être un groupe de doom metal tout à fait ordinaire si ce n'est qu'une présence troublante vient bouleverser la donne : celle d'une violoniste. Un violon, tour à tour mélodieux et distordu, qui agrandit considérablement les perspectives de ce groupe natif du Minnesota qui, soudainement, nous embarque dans un trip qui fracasse les frontières du doom traditionnel pour embrasser de plus larges espaces qui flirtent avec le sludge, le black et le drone. Rien que ça. Le single Prairie, qui ouvre leur nouvel EP dont la parution est prévue le 13 juillet via Init Records, est un bon indicateur de l'ouverture musicale dont fait preuve ce combo.
Le retour au premier plan du groupe Ectovoid fait plaisir à voir tant le groupe avait su nous attirer dans ses filets avec son LP inaugural Fractured in the Timeless Abyss. Disponible à partir du 17 juillet via Hellthrasher Productions, son successeur, Dark Abstraction, s'annonce d'ores et déjà comme un gros calibre à l'écoute du premier morceau qui en est extrait, le redoutable The Expanse Between Slumber and Death. La formation américaine montre une nouvelle fois son allégeance à un death metal fermement enraciné qui n'a aucune honte à copuler dans les cryptes les plus insalubres.
Longtemps appelé Dawn of Chaos avant de changer d'identité en 2013, Vacivus signe son premier EP, Rite of Ascension, qui fait suite à un album longue durée paru l'année dernière. On peut considérer que c'est un second départ pour le groupe de Sunderland qui compte un nouveau chanteur dans ses rangs, Nick Craggs, chargé d'entonner les hymnes noirs empoisonnés au death occulte. L'EP sortira officiellement le 4 juillet en version cassette-audio chez Goatprayer Records.
La communauté black metal a dû se frotter les yeux plusieurs fois pour y croire mais, c'est pourtant vrai : Sacrilegium est bel et bien de retour. L'entité païenne, que l'on pensait éteinte depuis quinze ans, est récemment sortie de sa tombe avec ses deux membres originels, Nantur et Suclagus. Un nouvel album est même en préparation ! Il s'intitule Anima Lucifera et l'on peut en écouter un petit aperçu avec le morceau Angelus, capté ici dans une version démo. Imaginez le moment d'histoire que cela peut représenter pour un groupe fondé en 1993 et dont le dernier opus remonte à avril 1996 chez Pagan Records. Fichtre, on attend la suite avec impatience.
D'un côté, Triac, de Baltimore, Maryland. De l'autre, Sacridose, de Tampa, Floride. Point commun entre ces deux groupes : leur envie de transformer l'auditeur en punching-ball. D'où l'alliance de ces deux formations sur un split-EP édité par le label indépendant new-yorkais Nerve Altar pour un résultat qui défie les limites de décibels autorisées, Sacridose ayant choisi la voie d'un grindcore massif et porté par un chant féminin stupéfiant, tandis que Triac lorgne un peu plus vers le crust. La version digitale de cet EP est disponible à prix libre. Passer à côté serait bien dommage.
Possédé, Easy Tiger l'est, ça ne fait pas de doute, à l'image de la pochette de leur premier album tirée du film culte L'Exorciste. Ce groupe de l'Iowa a fait un choix peu banal : celui de ne pas opter pour un style musical précis. Bien que pataugeant à la base dans un punk hardcore crasseux, Worldly Possession est un album qui part dans tous les sens et qui sent le je-m'en-foutisme à plein nez de par son approche totalement décalée et décomplexée. Si vous êtes du genre à apprécier les initiatives bancales et fourre-tout, ce drôle de combo est fait pour vous.
Remarqué il y a un an sur un premier EP qui fleurait bon le hardcore authentique et revendicatif, Suffer Life ajoute un nouveau chapitre à sa discographie avec un mini-album éponyme contenant six morceaux s'inscrivant dans la continuité de ce qui a déjà pu être écouté jusqu'à présent. Pas de changement, donc, pour le groupe de l'Alabama, et c'est tant mieux, qui propose ici une très efficace mixture de metal et de hardcore lorgnant parfois vers le thrash, le tout étant à déguster sans modération.
On ne présente plus Coffins, fleuron du metal extrême nippon dont la réputation d'extracteur de viscères n'est plus à faire. Auteur de quatre albums depuis sa naissance en 1996 (le dernier, The Fleshland, est daté de 2013), la quatuor vient de balancer à la face du monde un nouvel EP, Craving to Eternal Slumber, dont la sortie officielle n'aura lieu que dans plusieurs semaines via le label Hammerheart Records. C'est donc un cadeau du ciel (ou plutôt de l'enfer, devrait-on dire) qui nous est fait, tant le death metal pratiqué par les japonais est d'une efficacité qui n'est plus à prouver.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'histoire, rappel des faits. Septembre 2014, un étrange projet scandinave voit le jour en terre danoise. Son nom : Myrkur. Des images énigmatiques font leur apparition sur YouTube, puis un vidéoclip bientôt suivi d'un EP éponyme qui fait sensation. On s'aperçoit alors que derrière cette entité black metal atmosphérique se cache une jeune femme blonde, remarquable chanteuse (aussi bien dans le registre crié que mélodique) et instrumentiste de talent (guitare, piano). Environ un mois plus tard, en novembre, un nouveau morceau est publié sur la toile, sous la forme d'une démo qui confirme l'indéniable talent de la dame. Une dame qui n'agit pas seule puisqu'on découvre qu'elle est accompagnée dans son entreprise par un homme qui n'est pas n'importe qui dans le milieu du black metal : le producteur Garm, cerveau de la légende vivante Ulver.
2015. Au début du mois de juin, Myrkur sort du bois avec Hævnen, morceau dantesque extrait de son premier album, simplement intitulé M, qui paraîtra le 21 août via Relapse Records. En plus du producteur Garm, le projet one-woman black metal s'est adjoint les services de musiciens réputés, membres de Mayhem, Dodheimsgard et Nidingr, sans oublier Christopher Amott (ex-Arch Enemy, Armageddon). Si vous pensiez que l'été serait calme cette année, sachez que vous vous êtes lourdement trompés.
Ceux qui connaissent Abyssal savent combien il est difficile (pour ne pas dire impossible) de sortir indemne de ses albums. L'entité britannique, dont le troisième opus vient de paraître via Profound Lore Records, a mis un gros coup à la concurrence dans le domaine du black/death depuis sa fondation en 2011. Antikatastaseis vient se placer parmi les gros challengers, catégorie album massif, rivalisant avec les autres représentants du genre tels Malthusian, Ævangelist ou Diocletian. Un vrai tir de barrage à l'artillerie lourde qui ne laisse rien passer. L'album est en streaming intégral ci-dessous, à vos risques et périls.
Ayant déjà fait ses preuves sur trois albums aussi bons les uns que les autres (dont deux parus à quelques mois d'intervalle l'année dernière), le très prolifique combo américain WVRM enfonce le clou ce mois-ci avec deux nouveaux titres qui vont faire l'objet d'un pressage vinyle pour un futur 45 tours édité par le label floridien Southern Druid. Le quatuor propose ici des morceaux radicalement opposés : d'un côté Slug Lord, orienté death/doom avec ses presque cinq minutes, de l'autre le rapide Wasp Lord et sa minute vingt de grindcore ravageur. Un bel exercice de style qui vient confirmer le talent dont fait preuve ce groupe.
Préparant activement son premier album dont la sortie est espérée pour cette année, Aggrenation vient tout juste de dévoiler Heart of Darkness, single extrait du futur opus. À l'écoute de ce morceau très orienté crust punk et death metal, quelque chose me dit que ce jeune groupe originaire de Suède ne devrait pas rester longtemps sans label. C'est en tout cas ce qu'on leur souhaite.
On savait depuis un moment que Creeping préparait un successeur à Order of Snakes, son dernier opus en date, paru en 2011. Les choses se précisent un peu plus avec la mise à disposition de Scythes Over My Grave, single qui figure sur le troisième album du groupe black/doom néo-zélandais, Revenant, qui sortira en septembre. Le disque sera édité conjointement par Daemon Worship et Iron Bonehead Productions, respectivement pour la version CD et vinyle. Reste à croiser les doigts pour que le contenu soit supérieur à ce morceau qui, personnellement, ne m'emballe pas trop à la première écoute.
D'habitude peu friand de melo-death à quelques rares exceptions (Arch Enemy, Dark Tranquillity), Crocell est de ces groupes qui, le temps d'un album, me réconcilie quelque peu avec le genre. Il faut dire que la formation danoise s'est toujours démarquée des autres depuis ses débuts en injectant une bonne dose de black à son death metal mélodique. C'est une nouvelle fois la constatation qui s'impose sur Prophet's Breath, leur quatrième album-studio qui vient tout juste de paraître via Deepsend Records. Un disque qui, à l'écoute, révèle une tendance à rapprocher un peu plus Crocell des fleurons du black/death tel Behemoth, à titre d'exemple. À vous de juger :
Le temps d'une démo, Organ Dealer a su conquérir le cœur des fans de Napalm Death, Pig Destroyer, Exhumed, Nasum, et j'en passe. Cette fois-ci, place au premier album longue durée. Visceral Infection est annoncé pour le 14 juillet (jour de fête nationale même si le groupe en question est américain) via Horror Pain Gore Death Productions. Attendons-nous à un premier chapitre gorgé de grindcore pur et dur et délectons-nous de cet avant-goût prometteur qu'est le single étrangement nommé KPC-OXA48 :
Formé à Chicago, Truculency va enfin donner une suite à son premier album paru en 2009. C'est une nouvelle fois le label nippon Amputated Vein Records qui décroche le pompon, comme pour le précédent disque. Annoncé pour le 14 août, Memetic Pandemic devrait regorger de bonnes surprises si l'on se base sur le premier titre dévoilé, l'étrange et iconoclaste Auto-De-Fe`, véritable brûlot death metal brutal à la remarquable technicité qu'agrémente un petit air de violon. Voilà qui n'est pas banal.
Après une démo plus que convaincante publiée l'année dernière, Pissgrave dévoilera en août son premier album, Suicide Euphoria, édité par l'écurie Profound Lore. L'opus est très attendu, le trio américain pratiquant un death metal ravageur et chaotique porté par un chant impressionnant et une ligne instrumentale qui ne l'est pas moins. Placé en seconde position sur la tracklist, le single Impaled Vibration donne une idée du formidable potentiel de cette machine fondée à Philadelphie.
